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Le fichage de policiers sur le web fait des vagues
NDLR : A chacun sa plaie... J'avais mon encarté de l'UMP, durant de très longs mois ; la police a maintenant son « jeune lillois libertaire ». Faire fermer un site ou un blog situé à l'étranger, c'est pas très facile, pas impossible, mais pas très facile. J'ai suffisamment expérimenté, avec des tribunaux défaillants, laxistes ou complaisants en France, un blog d'enquiquineur en Suisse, puis son blog, tout à fait similaire, hébergé aux USA, où n'importe quoi peut rester en ligne. Mais en faveur de la police nationale, le parquet français fera peut-être de très gros efforts ?
Le fichage de policiers sur le web fait des vagues
TDG(.ch) | 30.09.2011 | 15:17, extrait
Hier, le porte-parole de la Direction générale de la police nationale s’est ému que «chaque policier puisse être atteint dans son honneur et son intégrité à travers des propos inqualifiables». Le secrétaire général du syndicat Alliance, majoritaire chez les policiers en uniforme, indique qu’«il y a déjà des magistrats qui surveillent la police», et celle-ci «n’a pas attendu Copwatch pour travailler dans le cadre de règles déontologiques».
Le porte-parole du site explique, lui, que cette base de données peut être un outil citoyen «pour lutter contre la violence et l’impunité policière». Il s’est exprimé hier matin sur France Info. Il s’agit d’un jeune de 20 ans de la région lilloise, qui se dit «libertaire» et aurait des comptes à régler avec la police, après l’humiliation d’un de ses amis par les forces de l’ordre. Il s’est déclaré serein concernant la plainte du ministère, car, selon lui, le site ne pourra être fermé puisqu’il est hébergé aux Etats-Unis, contrairement à ce que font apparaître les données de son nom de domaine. En effet, le site internet est censé être domicilié à Paris, avenue des Champs-Elysées. Quant au numéro de téléphone, il est fantaisiste.
Infos > France
Copwatch, le site qui fiche les policiers
Par Marion Sauveur avec AFP, Europe 1
Publié le 30 septembre 2011 à 15h50
Mis à jour le 30 septembre 2011 à 15h53, extrait
Le site Copwatch se veut l'oeuvre d'un "collectif de citoyens souhaitant lutter par la transparence et l'information contre les violences policières". Les auteurs ne donnent aucune information sur leur identité. Seule une adresse mail est laissée pour "seul contact". Il s’appuie sur une pratique née aux Etats-Unis et qui se revendique comme citoyenne.
Société
Publié le 30 septembre 2011 à 06h48
Mis à jour le 30 septembre 2011 à 06h50, France Soir, extraits
Copwatch : Le site Internet qui espionne les policiers
France-Soir.fr Comment le syndicat Alliance a-t-il réagi face à la diffusion des nombreuses informations personnelles de policiers sur le site Copwatch ?
Jean-Claude Delage. Nous avons une cellule de veille qui est très efficace. De nombreuses personnes surveillent les différentes faits et gestes d'Internet. Du coup, nous avons rapidement ciblé le site Copwatch et en tant que syndicat, nous avons immédiatement demander au ministère de porter plainte.
[...] L’affaire débute en décembre dernier. Un « site d’information alternatif », Paris.indymedia, mettait en ligne plusieurs photos de policier en civil, prises durant des manifestations, accompagnées de commentaires tels que « sans brassard, gueule invisible pour bien caillasser ». Quelques jours plus tard, alerté par un communiqué du syndicat de gardiens de la paix Alliance, Brice Hortefeux annonçait son intention de déposer plainte. Les photos litigieuses et les commentaires diffamatoires étaient alors retirés. Mais, la semaine dernière, les mêmes personnes ont, semble-t-il, récidivé. « Désormais, il ne sera plus question de quelques photos publiées de façon hasardeuse sur des sites dispersés, mais d’une mise en commun de dizaines de témoignages et d’images permettant d’avoir une vue d’ensemble des pratiques policières », annoncent les auteurs dans un communiqué de lancement.
19 commentaires
De source http://www.liberation.fr/societe/01012363197-les-copwatchers-incitent-les-policiers-au-repli
La place Beauvau demande "d'interdire l'accès aux pages diffamatoires et injurieuses et qui mettent en péril la sécurité des fonctionnaires de police et des militaires de la gendarmerie", selon Pierre-Henry Brandet. La demande du ministère s'appuiera également sur la plainte déposée lundi en Seine-et-Marne par un fonctionnaire de la préfecture de police de Paris (PP), qui a reçu une cartouche de chasse dans sa boîte aux lettres. Dans sa plainte, il explique qu'il a été "fiché" sur Copwatch, où il figurait en photo.
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/10/07/97001-20111007FILWWW00379-demande-de-blocage-du-site-copwatch.php
[...] Mais pour le syndicat Alliance, les informations diffusées vont plus loin : le syndicat policier reproche au site de fournir "des renseignements précis sur l'ensemble des forces de l'ordre par le biais d'articles (de presse), d'images photo et vidéo mais aussi et surtout de trois larges bases de données sur la police". Un "fichage contraire à la loi", assure Alliance. Ce que réfutent les responsables du site Copwatch Nord IDF, en affirmant qu'une telle base de données n'existe pas, et que toutes les informations diffusées proviennent d'un "travail de terrain" mené sur de nombreux mois. Tout en faisant explicitement référence à l'exemple américain : "Nous vous présentons ce que les 75 groupes de copwatch des USA ont créé ces 20 dernières années : une base de donnée nationale regroupant des informations de 212.000 officiers de police américains", soulignent-ils à titre de comparaison. Avant d'ajouter : "La CIA et le FBI n'ont jamais réussi à la supprimer".
Extrait de source http://lci.tf1.fr/france/justice/copwatch-l-interieur-multiplie-les-pressions-6752544.html
De source http://www.numerama.com/magazine/20090-claude-gueant-demande-aux-fai-de-bloquer-copwatch.html
De source http://www.linformaticien.com/actualites/id/21798/claude-gueant-veut-interdire-les-sites-copwatch-en-france.aspx
De source http://www.pcinpact.com/actu/news/66250-copwatch-copwatcher-claude-gueant-blocage-interieur.htm
Les fournisseurs d'accès ne sont pas les «bonnes cibles»
Concrètement, il demande au tribunal «la suppression des pages où mention est faite des liens internet permettant d'avoir accès aux données personnelles». Face à lui, les fournisseurs d'accès -France Télécom, Free, SFR, Bouygues Telecom, Numericable, Darty- se sont succédés pour assurer le tribunal de l'impossibilité de telles mesures qui «ne peuvent techniquement être mises en place». Mais surtout, le ministère se tromperait de cible. Les fournisseurs d'accès ne sont ni hébergeurs de contenu, ni éditeurs, ont-ils rappelé. «Nous ne sommes qu'un intermédiaire technique», a ainsi martelé Me Alexandre Limbour pour France Télécom: «Je suis aussi éloigné que le ministère de l'Intérieur du site Copwatch».
De source http://www.leparisien.fr/faits-divers/gueant-vs-copwatch-la-justice-donnera-sa-reponse-vendredi-12-10-2011-1650731.php
Actuellement, le Parquet prend la parole. Il considère que le contenu du site par ses méthodes porte atteinte au bon fonctionnement d'un service public, la Police Nationale. De plus, la demande du Ministre portant sur quelques URL - et non le site - est bien proportionnée car limitée dans son atteinte à la liberté d'expression. Le Parquet rappelle cependant que les objections soulevées par FAI sur faisabilité et l’efficacité ne sauraient être balayées d'un revers de la main comme le fait l'avocat du Ministre. La bonne administration de la Justice commande de prendre des décisions réalistes et proportionnées
Pour le Parquet, en effet, "il ne peut être ignoré ce qui peut être fait".
Après des propos de bon sens, ce même Parquet estime que les contenus sont graves et peuvent justifier le blocage de tout le site s'il ne peut en être fait autrement.
De source http://www.pcinpact.com/actu/news/66342-copwatch-filtrage-blocage.htm
Reste qu'en pratique, le filtrage sélectif des URL est soit impossible à réaliser, soit très coûteux et surtout attentatoire à la protection de la vie privée des internautes. Il impose en effet d'ouvrir les paquets pour identifier l'URL précise demandée dans l'entête de la requête HTTP, ce qui oblige à un filtrage par DPI.
Quel que soit le résultat de l'assignation, Claude Guéant aura au moins réussi une chose : offrir une grande publicité à CopWatch Nord-Paris IDF, et montrer à chacun les pages qui ne manqueront pas d'être dupliquées dans un traditionnel effet Streisand.
De source http://www.numerama.com/magazine/20126-copwatch-gueant-veut-bloquer-certaines-pages-pas-toutes.html
De source http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20111012.OBS2323/copwatch-gueant-en-mauvaise-posture-au-tribunal.html
De source http://www.rtl.fr/actualites/internet/article/claude-gueant-s-attaque-au-site-copwatch-contre-les-violences-policieres-7725737643
AFP Mis à jour le 14/10/2011 à 17:20 | publié le 14/10/2011 à 17:20
Le tribunal des référés de Paris a ordonné aujourd'hui aux fournisseurs français d'accès à internet (FAI) de bloquer l'accès, à partir du territoire français, au site internet Copwatch, qui fiche policiers et gendarmes au nom de la lutte contre les "violences policières".
Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant avait demandé la suppression d'une dizaine de pages qui permettaient d'accéder aux données personnelles concernant des gardiens de la paix. Les fournisseurs d'accès ayant plaidé à l'audience que cette mesure était techniquement impossible, le tribunal a décidé une mesure encore plus restrictive.
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/10/14/97001-20111014FILWWW00580-la-justice-bloque-l-acces-a-copwatch.php
De source http://www.leparisien.fr/faits-divers/la-justice-bloque-le-site-qui-fiche-les-policiers-14-10-2011-1653292.php
AFP Mis à jour le 14/10/2011 à 21:12 | publié le 14/10/2011 à 21:12
Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a "salué" en début de soiré la décision du tribunal de grande instance de Paris ordonnant aux opérateurs d'empêcher l'accès au site de fichage des policiers Copwatch. "En constatant le caractère injurieux et diffamatoire des propos tenus sur ce site, le tribunal a entendu mettre fin au grave préjudice dont sont victimes les hommes et les femmes de la police nationale", a-t-il ditdans un communiqué.
"C'est une victoire pour l'ensemble des forces de sécurité dont l'honneur et la réputation ont été honteusement salis par des propos mis en ligne", a assuré le ministre ajoutant que "cette décision renforce sa détermination à défendre, par tous les moyens offerts par la loi, la réputation et l'honneur des forces de sécurité".
Un problème d'URL?
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/10/14/97001-20111014FILWWW00661-usa-une-loi-anti-immigration-censuree.php
[...] Le tribunal a estimé que le site était bien injurieux. "Les termes la fosse commune de l'humanité, le charnier de l'évolution qui visent nommément la police et la gendarmerie sont manifestement outrageants à leur égard", estime le tribunal. En diffusant à leur insu les noms, les photos et les affectations de certains gendarmes ou policiers, le site "viole" la loi sur les données personnelles, selon le tribunal. Une visite du site semble montrer que les données sur des fonctionnaires de police sont issues d'observations sur le terrain, ainsi que de recherches sur Internet, sur les réseaux sociaux comme Facebook notamment : il s'agirait donc d'informations volontairement rendues publiques par les policiers eux-mêmes, ou recueillies sur la voie publique.
[...] "L'affaire Copwatch montre que le blocage de sites internet, même s'il est mis en oeuvre pour la lutte contre la diffusion de représentations d'agressions sexuelles sur mineurs ou de jeux en ligne illégaux, est en fin de compte un outil de censure politique d'Internet", explique Jérémie Zimmermann, porte-parole de La Quadrature du Net, organisation très active pour la protection des libertés numériques. "Claude Guéant a lancé une grande campagne de marketing viral pour Copwatch, s'amuse-t-il. Ce site était peu connu avant, et alors qu'il restera accessible grâce aux douzaines de moyens triviaux de contourner la censure, il bénéficie désormais d'une attention et d'une couverture médiatique internationales", conclut Jérémie Zimmermann.
Extraits de source http://www.lepoint.fr/high-tech-internet/copwatch-le-site-que-gueant-ne-veut-plus-voir-14-10-2011-1384891_47.php
[...] Clap de fin pour Copwatch ? Pas si sûr. L'annonce de la demande de filtrage du site par Claude Guéant a donné à Copwatch une publicité inespérée, notamment du côté des opposants de la censure sur Internet. Plus d'une vingtaine de sites miroirs, c'est à dire des copies du site Copwatch, ont été crées depuis le début de la semaine, et leur nombre devrait s'amplifier avec cette décision de justice.
En clair, même si le site «copwatchnord-idf.org» est bloqué, les informations qu'il contient seront disponibles ailleurs. Le même phénomène avait eu lieu l'an passé lors que le site WikiLeaks était attaqué de toute part, afin que ses informations soient toujours disponibles sur la toile.
Pour de nombreux observateurs, le ministère de l'Intérieur a été victime de ce que l'on nomme «l'effet Streisand». Ce dernier stipule que lorsque l'on cherche à censurer une information ou un document, ce dernier va se propager de manière exponentielle sur Internet.
De source http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/10/14/01016-20111014ARTFIG00629-copwatch-bloque-mais-ses-sosies-pullulent-deja-sur-le-net.php
Car dans le droit américain, le principe de la liberté d'expression est très fort, inscrit dans le premier amendement. En France, il existe bien entendu, mais à la condition de ne pas causer préjudice. Le propos doit être mesuré et ne pas nuire à autrui par diffamation ou injure. Surtout, on ne se fait justice soi-même, et on n'incite pas des autres à le faire. Si vous estimez qu'il y a un abus (ici des violences policières, ndr), vous saisissez la justice.
Il y a déjà une vingtaine de sites miroirs qui ne sont pas concernés par le blocage. Une telle mesure n'est-elle pas vouée à être inefficace?
Pour la justice, ce n'est pas la question. Au motif qu'une mesure est difficile à appliquer ou inefficace, le juge peut-il ne pas prendre de décision? Internet ne peut pas être une zone de non-droit. S'il laissait le site en ligne tout en expliquant qu'il contient des propos problématiques, il donnerait un argument aux hébergeurs pour d'autres cas similaires.
De source http://www.20minutes.fr/article/806260/copwatch-meme-si-blocage-inefficace-internet-peut-etre-zone-non-droit
AFP Publié le 12/12/2011 à 20:58
Gottfried Küssel, un des leaders de la mouvance néonazie en Autriche, a été mis en examen, soupçonné d'avoir enfreint la législation qui interdit en Autriche les activités néonazies, a annoncé aujourd'hui le parquet de Vienne.
La justice soupçonne l'Autrichien de 52 ans d'être derrière le site alpen-donau.info, qui était jusqu'à sa mise hors ligne fin mars le principal canal de la mouvance néonazie en Autriche. Ses serveurs étaient aux Etats-Unis, hors de portée des autorités autrichiennes.
Gottfried Küssel avait été interpellé en avril et était placé depuis en détention préventive.
Deux autres personnes ont été mises en examen pour les mêmes raisons dans cette affaire, a ajouté le parquet.
Gottfried Küssel, qui se qualifie ouvertement de "national-socialiste", avait dirigé dans les années 1980 le mouvement VAPO (Volkstreue außerparlamentarische Opposition, Opposition extra-parlementaire fidèle au peuple), qui multipliait les déclarations révisionnistes et organisait des exercices paramilitaires. Il a déjà été condamné à dix ans de prison en 1993 pour propagande néonazie. Il avait été libéré pour bonne conduite au bout de six ans en 1999.
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/12/12/97001-20111212FILWWW00523-autriche-un-neonazi-mis-en-examen.php