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Dernier jour du procès : Kerviel fait un malaise et demande pardon
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Dernier jour du procès : Kerviel fait un malaise et demande pardon
Le Parisien | Publié le 28.06.2012, 18h15 | Mise à jour : 20h00
Relaxe ou prison : Jérôme Kerviel sera fixé le 24 octobre sur son sort... L'ex-trader de la Société générale, qui a fait perdre 4,9 milliards d'euros à la banque, a donc vécu jeudi son tout dernier jour de procès. Son avocat, Me David Koubbi, apparu une canne à la main et un oeil au beurre noir dans la salle, a plaidé, sans surprise, la relaxe.
Dans une ultime adresse à la cour, Jérôme Kerviel, visiblement épuisé, diminué après un malaise en plein milieu de la plaidoirie, lance une dernière fois : «Je demande pardon aux salariés du réseau de la Société Générale. Ils ont souffert d'un système auquel j'ai participé, que je n'ai pas mis en place (...) A aucun moment je n'ai menti à la justice».
Cinq ans de prison ferme ont été requis contre lui. Kerviel risque même plus gros qu'en première instance, où il avait été condamné à cinq ans, dont trois ferme. La Société Générale lui réclame toujours les 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts, montant de la perte. Soit l'équivalent de 390 000 ans de Smic. «Ce qui a été requis, ce n'est plus une peine, c'est un châtiment», commente Benoît Pruvost, associé dans le cabinet de Me Koubbi. Dans l'hypothèse qu'il soit condamné, Jérôme Kerviel, 35 ans, issu d'une famille modeste et désormais sans emploi, ne pourra évidemment jamais rembourser une telle somme.
Tristane Banon dans la salle d'audience. Une invitée surprise s'est glissée au milieu de la salle archicomble pour assister au dernier jour du procès de Jérôme Kerviel... Son visage est bien connu du public : il s'agit de Tristane Banon, la jeune romancière qui avait porté plainte l'année dernière contre DSK pour tentative de viol. David Koubbi est aussi son avocat. Et le conseil commun à Kerviel et Banon n'a hésité, en pleine plaidoirie, à citer le nom de Tristane pour comparer la solitude de son client Kerviel à celle ressentie de la journaliste à l'époque de l'affaire DSK, tous deux victimes, dit-il, du «réseau».