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Gaza: Israël "prêt à l'escalade" pour rétablir le calme, tentative de trêve
Créé le 11-11-2012 à 10h20 - Mis à jour à 23h32, NouvelObs
JERUSALEM (AFP) - Israël s'est déclaré dimanche "prêt à l'escalade" après des affrontements à la frontière avec Gaza qui ont fait six morts palestiniens et blessé quatre soldats israéliens, accompagnés de salves de roquettes palestiniennes, soulignant le risque de confrontation majeure.
Par ailleurs, comme lors des précédents cycles de violence, l'Egypte, jouant le rôle de médiateur, s'efforçait de faire appliquer un cessez-le feu par les groupes armés de Gaza, ont dit des sources de sécurité égyptiennes à l'AFP.
Ces efforts ont été confirmés à l'AFP par des sources palestiniennes qui, sous couvert de l'anonymat, ont précisé que les principaux mouvements du territoire, y compris le Hamas et le Jihad islamique, étaient prêts à respecter une trêve à partir de dimanche soir "à condition qu'Israël s'engage à en faire autant".
"Israël ne restera pas sans rien faire face aux tentatives de nous attaquer. Nous sommes prêts à l'escalade" en intensifiant nos actions, avait averti auparavant le Premier ministre Benjamin Netanyahu au cours du conseil des ministres.
Le ministre de la Défense Ehud Barak a lui aussi lancé une ferme mise en garde adressée notamment au Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza.
"Le Hamas est responsable des tirs de roquettes et de toutes les autres tentatives à partir de Gaza visant à blesser nos soldats et nos civils, même si d'autres groupes y participent. Et c'est le Hamas qui va payer le prix fort, un prix qui sera douloureux", a averti le ministre dans un communiqué.
"Nous frapperons avec une intensité toujours plus grande", a promis M. Barak.
Selon le ministre pour la Défense passive Avi Dichter, "Israël ne peut pas accepter l'existence entre son territoire et l'Egypte d'une entité terroriste où les armes s'accumulent".
"A terme, vu la répétition des cycles de violence, nous devrons lancer une opération stratégique afin de rétablir notre force de dissuasion face aux groupes armés" dans la bande de Gaza, a-t-il averti.
"Escalade dangereuse" Les dernières hostilités avaient éclaté samedi après un tir de missile antichar contre une jeep de l'armée israélienne à la lisière de la bande de Gaza, qui a provoqué en représailles des tirs d'artillerie contre le territoire palestinien, suivis de salves de roquettes contre le Sud d'Israël.
Selon l'armée et la police israéliennes, au moins 90 roquettes ont été tirées de Gaza entre samedi et dimanche, faisant quatre blessés légers près de la ville de Sdérot (sud). Deux roquettes tirées vers la ville de Beersheba ont été interceptées par le système antimissile "Iron Dome".
Deux maisons, dont l'une à Sdérot, ont été touchées de plein fouet par des projectiles de Gaza dimanche soir, a précisé une porte-parole de la police.
Les Brigades Al-Qods, la branche armée du groupe radical Jihad islamique, ont revendiqué dimanche la grande majorité des tirs de roquettes et d'obus de mortier contre Israël.
Le Jihad islamique a averti que "chaque agression contre le peuple palestinien serait suivie d'une réplique de la part de la résistance".
De son côté, le Hamas a accusé Israël d'avoir "attaqué des civils". "Nous considérons cette escalade comme très dangereuse. Elle doit s'arrêter immédiatement", a affirmé son porte-parole, Fawzi Barhoum.
Les médias israéliens se faisaient unanimement l'écho dimanche de risques que ces affrontements ne dégénèrent en conflit de grande ampleur.
"Le temps est venu de frapper", titrait ainsi le quotidien pro-gouvernemental Israël Hayom.
Pour le journal Maariv (droite), le Hamas est convaincu que M. Netanyahu fera preuve de retenue pour ne pas être accusé d'orienter la campagne électorale sur les questions sécuritaires plutôt que sur les problèmes économiques et sociaux.
En novembre 2008, trois mois avant les dernières élections législatives, un cessez-le-feu avec le Hamas avait volé en éclats, conduisant le Premier ministre d'alors, Ehud Olmert, à déclencher une offensive dévastatrice contre Gaza, l'opération "Plomb durci", du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009, qui avait coûté la vie à 1.440 Palestiniens et 13 Israéliens.