« Drame à Sète : excédé, il ouvre le feu sur ses voisins | Deux juges vont suivre l’affaire Estelle » |
Une avocate marseillaise égorgée dans son étude
NDLR : « Le procureur général a fait appel afin que l'affaire (de Mont de Marsan) soit rejugée », noté, comme bien d'autres choses encore. Et comme PDR, j'ai bien sûr pu remarquer que Maître Eolas, avocat du groupe, des groupies ou des magistrats, défend bec et ongles Proc_Gascogne et Bip_Ed
30 novembre 2012, par Pascale Robert-Diard
Peut-on juger et tweeter à la fois?
prdchroniques.blog.lemonde.fr
Pendant une audience de cour d'assises, un procureur et un juge assesseur protégés par leurs pseudonymes respectifs - Proc_Gascogne et Bip_Ed - échangent leurs impressions sur Twitter. "On a le droit de gifler un témoin?" demande le procureur. Un peu plus tard, il écrit: "Bon, ça y est, j'ai fait pleurer le témoin...". Suivent un certain nombre de messages potaches dans lesquels l'un confie l'agacement que lui inspire la présidente, l'autre ironisant sur une greffière, le tout menant à cet aveu: "Je n'ai plus écouté pendant les deux dernières heures". L'un de leurs collègues qui lit leurs échanges, intervient: "C'est quand même un peu limite de tweeter pendant l'audience, non ?" demande-t-il au procureur. Celui-ci répond: "Si ça se voit, je suis d'accord."
La révélation de cette affaire par un journaliste de Sud-Ouest enflamme le réseau social qui prend fait et cause pour les deux "twittos" - l'influent Maître Eolas en tête - et s'indigne contre l'auteur de l'article, qualifié de délateur, de "journaliste de caniveau" et autres noms d'oiseaux. C'est notamment le point de vue défendu sur Mediapart par mon confrère Michel Deléan. L'article de Sud-Ouest a en effet de sérieuses conséquences: les deux magistrats font l'objet d'une enquête administrative demande d'information de la part de la chancellerie mais surtout, alors que le verdict rendu ce jour là semblait accepté par les deux parties - dix ans pour une tentative d'homicide - le procureur général a fait appel afin que l'affaire soit rejugée.
Que le journaliste ait outrepassé son rôle en donnant l'identité des auteurs des tweets et en alertant leur hiérarchie est une évidence. Nous ne sommes pas chargés de la discipline des magistrats, ils ont des organes pour cela. Le principal problème n'est pas là. Peu importe de savoir où et par qui ces tweets ont été échangés, mais comment ne pas ressentir un profond malaise à l'idée que pendant une audience criminelle, celui qui est chargé de porter l'accusation contre un homme auquel un homicide involontaire est reproché s'amuse avec celui qui est chargé de le juger? Comment ne pas voir qu'il y a là une atteinte sérieuse à l'image de la justice qu'ils se doivent d'incarner?
Twitter est un outil formidable. Il a contribué, c'est une évidence, à libérer la parole de professions dont on ne connaissait le plus souvent qu'une expression syndicale, officielle et langue de bois. C'est notamment le cas pour les magistrats ou pour les policiers. Mais il est d'abord, selon une belle définition lue un jour sur le fil, une redoutable "console de je".
Tous ceux qui pratiquent Twitter - et j'en suis - savent que la tentation est grande de s'y montrer spirituel, insolent, impertinent, toutes qualités susceptibles de s'attirer une belle notoriété. Mais le risque de dérapage est immense quand le plaisir de se voir dans le miroir fait oublier la fonction que l'on exerce et au nom de laquelle on s'exprime. Surtout quand celle-ci donne un pouvoir sur les autres. Comment ne pas s'indigner de voir deux magistrats plaisanter publiquement sur le dos d'un témoin et reconnaître avec autant de légèreté qu'ils n'ont pas suivi l'intégralité des débats?
Ceux qui pratiquent les audiences le savent bien. Il n'y a rien de plus vertigineux pour un accusé ou pour une partie civile, que d'avoir le sentiment que son affaire n'est pas jugée avec l'attention qui lui est due. Il m'est arrivé, comme à plusieurs de mes confrères, de décrire la vision insupportable d'un juge qui s'endort pendant un procès ou manifeste une attitude qui semble déplacée à l'égard d'un accusé, d'un témoin ou d'une partie civile. L'outil Twitter est attrayant, il a l'excuse de la nouveauté, mais il ne change rien au débat de fond: la question n'est pas celle de la liberté d'expression des juges. Elle est celle du respect qu'ils doivent aux justiciables.
24 commentaires
Le Canard n° 4805
D'une interview de Rachida Dati, parue en mars 2009,
dans le mensuel Entreprendre
[...] Depuis 2007, «245 homicides ont été commis à Marseille, dont 75 règlements de comptes», a précisé mardi à l’Assemblée le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls.
De source http://www.liberation.fr/societe/2012/11/30/une-avocate-retrouvee-la-gorge-tranchee-a-marseille_864258
Après une minute de silence, le bâtonnier de la ville, Me Gavaudan, a exprimé sa tristesse et sa profonde émotion face à ce drame, dont les circonstances sont encore floues.
Actualité > Marseille
Marseille : les confrères de l'avocate égorgée lui rendent hommage
Publié le 01.12.2012, 14h22 | Mise à jour : 14h49
De source http://www.leparisien.fr/marseille-13000/marseille-les-confreres-de-l-avocate-egorgee-lui-rendent-hommage-01-12-2012-2371625.php
"Les réseaux sociaux, l’anonymat et le droit à l’oubli", retour sur les #MagistratsSansTwitter par @michel_delean mediapart.fr/journal/france…
— Coralie Febvre (@CoralieFebvre) Décembre 1, 2012
#MagistratsSansTwitterEolas et @mediapart vous suggèrent maintenant d'oublier mes tweets des jours passés? #LOL
— Bruno Kant (@bkant) Décembre 1, 2012
Les réseaux sociaux, l’anonymat et le droit à l’oubli
01 décembre 2012 | Par Michel Deléan
L’avocat blogueur Maître Eolas revient sur l’affaire des magistrats dénoncés pour avoir tweetté en marge d'un procès d'assises à Mont-de-Marsan. Il défend le droit de chacun à utiliser les réseaux sociaux sous pseudonyme.
Il faut être abonné: http://www.mediapart.fr/journal/france/301112/les-reseaux-sociaux-l-anonymat-et-le-droit-l-oubli
voir défiler les tweets, les coupons de presse, voir passer les billets de blogs comme les vaches voient passer les TGV justice.cloppy.net
— Bruno Kant (@bkant) Décembre 1, 2012
"Tout cela n'empêche pas les désaccords, qui peuvent parfois être profonds" pj-en-capitale.blogspot.fr/2012/12/un-seu… poke @pj_un_jour #MagistratsSansTwitter
— Bruno Kant (@bkant) Décembre 1, 2012
Policier égorgé: le suspect interné
AFP Publié le 01/12/2012 à 17:25
L'homme qui s'est rendu après avoir tué hier le chef de la police municipale de Saint-Arnoult-en-Yvelines (Yvelines) a été interné en hôpital psychiatrique et ne peut pas être entendu par les enquêteurs.
Cet homme, un chauffeur routier âgé d'environ 45 ans, a égorgé le compagnon de son ex-femme, dans les locaux de la police municipale vendredi entre 12H00 et 13H00. Il s'est ensuite rendu sur les lieux de travail de son ancienne épouse, où il a été empêché d'entrer.
Entre-temps, il avait envoyé un SMS à sa nouvelle compagne lui indiquant avoir tué le policier. Celle-ci avait donné l'alerte et la compagne de la victime et ses enfants avaient été placés sous protection.
Le meurtrier présumé s'était finalement présenté de lui-même à la gendarmerie de Saint-Arnoult-en-Yvelines peu avant 14H00. Il portait des traces de sang, notamment sur les mains, a précisé une source proche de l'enquête. Il a été immédiatement placé en garde à vue.
La victime, Cédric Josso, 38 ans, originaire de Bretagne, est père de deux enfants de 3 et 8 ans. Il avait demandé sa mutation près de Béziers, en Languedoc-Roussillon, selon le Syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM).
Sa décision aurait suscité la colère de l'ancien mari de sa compagne, considéré comme "violent et agressif", a indiqué le président du SDPM Cédric Michel. Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a apporté vendredi son soutien "aux policiers municipaux fortement choqués par ce drame".
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/12/01/97001-20121201FILWWW00429-policier-egorge-le-suspect-interne.php
Découvrir et lire aussi les publications des travailleurs sociaux comme une vache voit passer les TGV: tremintin.com/joomla/index.p… poke @atdqm
— Bruno Kant (@bkant) Décembre 2, 2012
Un peu de littérature, Amours méconnues, juste du vent #MagistratsSansTwitter #journalisme poke @vdewitte twitter.com/bkant/status/2…
— Bruno Kant (@bkant) Décembre 2, 2012
Une place pour le journalisme d'investigation... @mediapart : 5 ans ! mediapart.fr/journal/cultur… #médias #journalisme
— MarieNohma (@MarieNohma) Décembre 2, 2012
@marienohma "soutenir une presse indépendante qui, par des articles brisant les conformismes et les complicités" @mediapart Ha ha!
— Bruno Kant (@bkant) Décembre 2, 2012
@mediapart C'est ça, "briser conformismes et complicités", tendre la plume à Me Eolas? mediapart.fr/journal/france… :-) #journalisme cc @marienohma
— Bruno Kant (@bkant) Décembre 2, 2012
La pertinence des algorithmes
Par Hubert Guillaud le 29/11/12
Extrait de source http://www.internetactu.net/2012/11/29/la-pertinence-des-algorithmes/
@m3mh2o "... en vannant. Mes copains se sont rendu compte que..." #ZEN #Zemmour #Dieudonne twitter.com/bkant/status/2…
— Bruno Kant (@bkant) Décembre 3, 2012
#journalisme #MagistratsSansTwitter RT @oleosoone: Une journaliste du New York Times encadrée pour ses tweets metrofrance.com/info/une-journ…
— Bruno Kant (@bkant) Décembre 3, 2012
@jpney @lafranceapeur Dire des choses intelligentes sous pseudo ou des sottises sous son vrai nom…? Nos choix disent qui nous sommes.
— Maitre Eolas (@Maitre_Eolas) Décembre 1, 2012
C'est ça, il torche et tourne courageusement les talons ^^ twitter.com/bkant/status/2…
— Bruno Kant (@bkant) Décembre 4, 2012
@philippepiot " s'acquitter dignement de ses fonctions". Association d'idées... #MagistratsSansTwitter twitter.com/bkant/status/2…
— Bruno Kant (@bkant) Décembre 9, 2012
Ce drame avait provoqué une vive émotion au sein de la profession. Des rassemblements ont eu lieu à Marseille, et une minute de silence a été observée le 4 décembre à l'ouverture de chaque audience par tous les avocats de France en hommage à leur consoeur.
De source http://www.europe1.fr/Faits-divers/Avocate-tuee-son-sac-chez-les-suspects-1344709/
L'ADN de la victime a été retrouvé notamment sur un pantalon de sport au domicile du suspect. Les enquêteurs ont également découvert au domicile familial un couteau au bout de lame cassé correspondant à un morceau de métal retrouvé dans le corps de l'avocate lors de l'autopsie.
Agé de 28 ans, sans emploi, le suspect, présente vaisemblablement des troubles psychiatriques, a indiqué Jacques Dallest. "Le parquet va requérir la détention provisoire compte tenu de la dangerosité du personnage", a-t-il ajouté.
Répondant "de façon très peu cohérente" aux enquêteurs, l'homme n'a pas reconnu les faits, expliquant avoir ramassé dans une poubelle le sac et les bijoux de la victime retrouvés chez lui.
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/12/14/97001-20121214FILWWW00436-avocate-tuee-a-marseille-un-homme-defere-deux-liberes.php
De source http://www.lexpress.fr/actualite/societe/fait-divers/avocate-egorgee-a-marseille-un-homme-mis-en-examen-pour-homicide_1199436.html
@azur_schmitt @blabalade "Vous les hommes"? Moi, je vois juste passer les tweets comme les vaches voient passer les TVG justice.cloppy.net/index.php/vict…
— Bruno Kant (@bkant) Décembre 31, 2012
Dans un communiqué, Pillay fait part de son "profond chagrin" face à ce "crime terrible", mais affirme que "la peine de mort", comme vient de la demander la famille de l'étudiante de 23 ans violée le 16 décembre à New Delhi, "n'est pas la solution". Relevant l'"escalade des protestations et des appels à la peine de mort", la Haut-Commissaire demande un "débat d'urgence" en Inde sur les mesures à prendre pour faire face à ces viols.
Elle espère ainsi que ce "terrible cas marquera un tournant" en Inde...
Extrait de source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/12/31/97001-20121231FILWWW00353-viol-en-inde-l-onu-demande-un-debat.php
L'enfant, qui appartient à la communauté Rom, avait été retiré à sa famille fin octobre par les services de la Direction des affaires sanitaires et sociales (DASS) en raison d'un fort état de malnutrition. Il était hospitalisé pour une bronchiolite.
Les enquêteurs privilégient la piste d'un enlèvement familial, a-t-on précisé de même source.
Jean-François Rosnoblet, édité par Sophie Louet
De source http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE8BU02Q20121231