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NDLR : A moins qu'il ne faille penser à postuler pour un emploi dans une galerie d'art...
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Russie: une Pussy Riot bientôt libre?
AFP Mis à jour le 07/03/2013 à 09:14 | publié le 07/03/2013 à 09:10
Une jeune femme du groupe contestataire russe Pussy Riot, Nadejda Tolokonnikova, qui purge une peine de deux ans de camp pour une "prière punk" contre Poutine, a déposé une demande de libération conditionnelle qui pourrait être satisfaite prochainement, a indiqué aujourd'hui son avocate à un journal.
Irina Khrounova a déposé la demande de sa cliente devant un tribunal de Mordovie, une région à 640 km à l'est de Moscou où est détenue la jeune femme des Pussy Riot, a précisé l'avocate au quotidien Kommersant.
Une porte-parole du tribunal Zoubo-Polianski de Mordovie, Tatiana Badiachkina, a confirmé à l'agence Interfax que le dossier avait été enregistré hier soir et pourrait être examiné d'ici un mois. Aucune date n'a été avancée.
Tolokonnikova a "toutes les raisons de bénéficier d'une libération conditionnelle", dans la mesure où elle n'a eu de conflit ni avec l'administration pénitentiaire ni avec des détenues, a déclaré l'avocate à Kommersant. "En outre, elle a un enfant en bas âge, elle est insérée dans la société et elle a une proposition d'emploi dès sa libération", a ajouté l'avocate en précisant que plusieurs galeries d'art étaient prêtes à embaucher sa cliente.
Selon la législation russe, toute personne condamnée peut bénéficier d'une libération conditionnelle après avoir purgé la moitié de sa peine, ce qui est le cas de Tolokonnikova ce mois-ci.
Nadejda Tolokonnikova, Maria Alekhina et Ekaterina Samoutsevitch avaient été arrêtées en février 2012 dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, où elles avaient dansé et chanté une prière punk demandant à la Sainte-Vierge de "chasser Poutine", pour dénoncer une collusion entre l'Eglise orthodoxe et le pouvoir politique.
En août, elles avaient été condamnées à deux ans de camp pour "hooliganisme" et "incitation à la haine religieuse". A l'issue du procès en appel en octobre, Ekaterina Samoutsevitch avait vu sa peine commuée en sursis et avait été libérée. L'affaire a profondément divisé la société en Russie, mais le groupe est devenu depuis un symbole de la protestation contre le régime du président Vladimir Poutine, que l'opposition accuse d'atteintes aux libertés.