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Drame à l'école : « Je viens en tant que père »
NDLR : L'OSE France, l'ARSEA Alsace et le pasteur d'Urwiller ont quasi toujours su faire « bonne figure »...
Société
Aux Pavillons-sous-Bois, les failles de la protection de l'enfance
23 avril 2013 à 16:15, Libération
La famille des deux enfants maltraités était suivie par les services sociaux. Une enquête est ouverte.
Par VINCENT DI GRANDE
Y a-t-il eu dysfonctionnement des services publics ? C'est la question que pose le défenseur des droits qui annonce, mardi, l'ouverture d'une enquête dans l'affaire de maltraitance des deux garçons aux Pavillons-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). «L’institution s’interroge sur les éventuels dysfonctionnements qui ont pu aboutir à cette situation tragique, alors que les services sociaux intervenaient dans la famille et que les enfants étaient scolarisés», expliquent Dominique Baudis et son adjointe défenseure des enfants, Marie Derain.
Les deux garçons de 10 et 12 ans, dormaient depuis trois ans enfermés dans une cave sans fenêtre ni toilette avec, pour tout couchage, un simple matelas sans couverture. L'aîné a donné l'alerte, mi-avril, au commissariat, après avoir assisté à une correction de son frère.
Pourtant, les deux enfant étaient suivis depuis plusieurs années par les services sociaux. Les premiers signalements datent de 2010. Ce sont les enseignants, alertés par plusieurs signes de maltraitance, qui en sont à l’origine. Comme prévoit la loi dans ces cas, ils ont averti la Crip de Seine Saint-Denis – la Cellule de recueil des informations préoccupantes – chargée, au sein des départements, de recueillir et d’orienter les cas de maltraitance sur mineur. Depuis 2007, ce sont les conseils généraux qui ont la charge de la protection de l’enfance en danger. «Au moins deux signalement ont été faits», confirme la direction de l’académie de Créteil (Val-de-Marne).
Dans le cas des deux enfants de Pavillon-Sous-Bois, la Crip a transmis le dossier au juge pour enfant. Celui-ci a alors nommé un éducateur spécialisé pour suivre la famille, mais n’a pas placé les enfants en foyer ou dans une famille d’accueil, la loi française privilégiant le maintient des enfants dans leur famille. Pour le conseil général, il n’y a pas eu de faille. «Les enfants étaient suivi par un éducateur spécialisé et la mesure avait été systématiquement reconduite par le juge pour enfant depuis 2010.» Pourtant, les services sociaux sont passés à côté des éléments les plus graves.
«Il faut noter que, dans cette affaire, les deux enfant n’étaient pas déscolarisés, et n’ont jamais manqué un rendez-vous avec l’éducateur, les assistantes sociales ou les psychologues. Le père ne s’est jamais soustrait à ses obligations et semblait collaborer pleinement avec les services sociaux.» ajoute-t-on au conseil général.
La situation n’étonne pas Rodolphe Constantino, avocat d’Enfance et Partage, une association de défense des enfants : «Depuis la réforme de 2007, les services sociaux essaient le plus possible de traiter les cas de maltraitance en cherchant la coopération de la famille. Or, les parents font parfois semblant de collaborer. Ils savent faire bonne figure devant une assistante sociale ou un éducateur. Résultat, on passe parfois à côté de ce qui se passe réellement au sein de la famille.» L’éducateur a donc pu se laisser berner par le père. Cependant précise le conseil général, «dans son dernier rapport, en janvier 2013, l’éducateur avait noté une dégradation des relations familiales, des conditions de vie et d’hygiène des enfants. Des faits qui nous avait incités à demander, en février, le placement des enfants en foyer. Ils devaient quitter le domicile en mai prochain. Mais jamais nous n’avions deviné qu’en fait, il dormaient dans une cave.»
Le père ainsi que la belle-mère – dont les deux enfants semblent, eux, vivre normalement – ont été mis en examen pour violences sur mineur, défaut de soins et privation d’aliments, et placés en détention provisoire.
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Info le Parisien
La voiture du suicidé à l'école retrouvée, la gare de Quimper évacuée
Nicolas Jacquard | Publié le 07.06.2013, 19h16 | Mise à jour : 19h58
Vers 18 heures, ce vendredi soir, la gare de Quimper (Finistère) a été évacuée après une alerte concernant une voiture qui pourrait contenir des armes ou des explosifs, stationnée le long des voies ferrées. L’ensemble du trafic SNCF a été bloqué, alors qu’une équipe de démineurs est présente sur place.
Un périmètre de sécurité de 200 mètres a été installé autour du véhicule suspect. Ce dernier n’est autre que celui d’Alain Quéré,le quinquagénaire qui s’était donné la mort le 16 mai dernier dans le hall de l’école primaire La Rochefoucauld, dans le 7ème arrondissement de Paris.
L’homme, originaire de la région de Quimper, avait alors forcé le passage, prétendant être armé d’une bombe. Il avait en fait sorti de son porte document un fusil à canon scié et l’avait placé sous son menton avant de faire feu sous les yeux horrifiés d’une dizaine d’élèves de CP et de CE1. Cet ancien enseignant était connu des services de police pour des «menaces de mort» et des «violences» sur ses enfants et son ex compagne, dont il était séparé depuis 2009. Dans les années 90, ses deux enfants avaient justement été scolarisés à La Rochefoucauld.
De source http://www.leparisien.fr/faits-divers/suicide-a-l-ecole-la-gare-de-quimper-evacuee-pour-une-voiture-suspecte-07-06-2013-2875817.php
Enfants enfermés : "Nous ne savions pas pour la maltraitance" tempsreel.nouvelobs.com/societe/201304… Les yeux dans les poches? :-)
— Bruno Kant (@bkant) 7 juin 2013