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Voilà qu'Anastasie s'avance, avec ses ciseaux menaçants ?
Je viens de recevoir une correspondance par mail qui peut encore faire penser à quelques contrées étrangères ainsi qu'à des périodes assez sombres. Mes échanges téléphoniques confirment comme un sérieux problème, peut-être une simple tentative d'intimidation, voire même, bientôt, le muselage d'une mère ? Gênerait-elle tant, réellement ?.
Cette mère a ouvert un blog, il y a longtemps déjà, SOS Villages Marly. Elle y expose ce qu'elle perçoit de la situation de ses enfants, placés, sur décision de justice. La plupart de ses billets et des écrits qui y sont publiés sont datés de l'hiver 2009. Il y a quelques temps, l'association SOS Villages d'Enfants a fait l'objet d'un petit reportage à la télévision. Cette mère a réagit. Ce 20 novembre 2009, à l'occasion des 20 ans de la CIDE, elle a distribué des tracts. Depuis, cette mère affirme qu'elle subit de plus en plus de pressions du fait de ses publications, sur son site Internet et dans son blog.
Elle n'a quasiment pas de visiteurs, le compteur qu'elle affiche sur son site a péniblement passé le cap des 5 000 pages lues, en un an. D'après mes statistiques, aujourd'hui, mon blog diffuse en moyenne plus de 4 000 pages par jour, à près de 700 butineurs (dont des moteurs de recherche, des robots et des aspirateurs ; les chiffres qui s'affichent ici sont un peu quelconques, juste indicatifs). Aujourd'hui, cette mère affirme avoir reçu une seconde lettre de mise en demeure, cette fois-ci de la part d'un cabinet d'avocats. Elle est mise en demeure « de cesser sous 48 heures tout usage et/ou mention » du nom « SOS Villages d'Enfants », ce qui peut effrayer. Pour le moment, cette mère n'envisage pas la modification du contenu de son site Internet et de son blog. Cette histoire pourra-t-elle s'arranger ? Ce n'est pas sûr, voir un coupon du Canard, dans cet ancien billet : La République et les blogs : « je t'aime... moi non plus ».
Ce soir, avant de communiquer avec des soutiens de cette mère, à Orly, au centre culturel Aragon-Triolet, j'ai découvert un texte de Dea Loher, mis en scène par Brigitte Barilley, Innocence, qu'il faudrait plutôt traduire par « non coupable ». La lecture était suivie d'un échange avec le public. Je me suis d'abord tu pour écouter ce que d'autres allaient en dire, comment les débats allaient évoluer. Assez rapidement, il a été dit qu'il ne faudrait pas percevoir des personnages désespérants, que toute pensée ou conclusion nihiliste serait à proscrire. L'une des actrices nous a ensuite appris qu'elle était allemande, qu'après la guerre, cette société avait subie de très fortes pressions. Selon l'un des acteurs français qui se référait bizarrement à mai 68, les personnages de Lea Doher pouvaient être perçus comme autant de satellites gravitant plus ou mois simplement les uns autour des autres. J'ai perçu tout autre chose.
En premier lieu, je me demande quelle est cette tendance à condamner d'abord le nihilisme et ces courants désespérants, il est possible de rire de telles pièces et personnages. Récemment encore, un article dans Marianne ainsi qu'un article sur rue89 tendaient aussi à condamner de telles pensées ou lectures de ce que l'humanité nous donne à observer. Il pourrait être temps de relire Nancy Huston, ses Professeurs de désespoir, mais aussi ceux qu'elle critiquait ainsi que certains qui lui ont répondu. Selon la rumeur, un ouvrage de Jean Améry publié en 1976 aurait suscité une vague de suicides en Allemagne. Au cours de cette pièce de Lea Doher, le suicide a un moment été présenté comme étant un pas vers l'orgasme éternel... Sa « tour des suicidés » pourrait bien exister, mais en Belgique, et non près de Helgoland ?
J'ai beaucoup apprécié cette pièce, ces lectures, un enchainement de pièces qui pouvaient paraître décousues. Le metteur en scène m'a d'abord répondu qu'il ne faudrait pas lire Lea Doher comme le ferait un sociologue. Je pense que certains ont ensuite compris que mon approche était pluridisciplinaire, que je percevais d'abord des acteurs ou rôles tantôt consternants, parfois au bord de la folie, là où les poussait leur culpabilité face à des échecs, supposés ou avérés, face aussi à des pertes d'êtres proches comme inconnus. J'ai perçu un monde où tous les sujets étaient en interaction, que ce soit sur scène, par l'effet des sujets en dialogue, mais également par l'effet de très fortes pressions sociales et morales qui s'exerçaient sur eux. Le texte est d'ailleurs limpide, il ne laisse pas subsister de doutes : l'ordre a été « laborieusement inculqué au lendemain de la guerre, nous appartenons à une société qui résout ses différends par la parole. » Des sans papiers qui gardent leurs distances au juge d'application des peines qui exerce un contrôle, de la belle mère qui débarque, avec ses valises, aux parents de la jeune fille assassinée ainsi qu'à la mère de son supposé meurtrier, tout était « présent » dans le langage de ces sujets, portés, bercés et balotés par le politique, le religieux, des croyances et des convictions.
L'une des mères : « pardon d'avoir mis ce fils au monde... je l'ai forcé à devenir droitier, mais les coups ont été portés de sa main gauche ! » J'ai tout autant apprécie le sujet de la belle-mère : « je pourrais tout foutre en l'air si j'avais une cigarette... et si j'étais pompiste. » Plus tard, le sujet ajoute : « si j'étais pompiste, je distribuerais le carburant et le risque d'incendie. » Sa fille lui répond souvent sur des tons moralisants, parfois lassée ou comme exaspérée : « maman... » J'ai même pensé au juge pour enfant, à certaines loteries judiciaires : « nous pourrions tout aussi bien déterminer notre avenir à coups de dés. » Le texte est paru aux éditions de l'Arche, traduit par Laurent Muhleisen.
Après ces débats, j'ai pris la peine d'expliquer par quelle fâcheuse coïncidence j'étais sur place, pour ces lectures. Je vais essayer de retourner à Orly, ce mardi 26 janvier, pour un autre spectacle. Il devrait être franchement nihiliste selon sa présentation : « Que faire pour donner un sens à sa vie ? » Ce soir, j'aurai pu rester pour La femme de l'autre, la pièce de 20h30, ma compagne n'est rentrée que très tard, dans la soirée, avec la petite, puis elle s'est effondrée.
Les parents de l'assassinée, perturbés par une mère
qui ne cesse de leurs demander pardon
Semaine des nouvelles écritures théatrales, du 23 au 29 janvier 2010, recto et verso
DH Infos > Faits divers, extrait
Pacific , la tour des suicidés (12/02/2007)
Une dame se jette du 20e étage. Le sixième cas en dix-huit mois
SAINT-JOSSE Drame affreux largement évoqué ce week-end dans le quartier Madou à Saint-Josse-ten-Noode (Région bruxelloise). Jeudi, peu avant 18 h, une dame de 36 ans, Sonia C., a mis fin à ses jours, de façon spectaculaire en effet, en se jetant d'une tour, la Résidence Pacific , qui compte 25 étages.
Voir aussi Et ces statistiques, comment ça va ?
« On saute ? »
Innocence (Poche)
de Dea Loher (Auteur), Laurent Muhleisen (Traduction)
Editions de l'Arche, 25 avril 2005, collection Scène Ouverte
Présentation de l'éditeur, sur Amazon... Des milliers et des milliers de fois, dans son enfance et plus tard dans sa jeunesse, passées toutes les deux dans le désert, il avait essayé de se représenter cela : sauver un être de la noyade. Certes, il fallait une bonne dose d'imagination, mais d'un autre côté, ce n'était pas non plus si compliqué que cela ; dans sa tête, Fadoul teignait en bleu l'étendue infinie de sable qui l'entourait, faisait tomber de la pluie et dans ses rêves, les branches des palmiers devenaient des algues sous-marines vertes, mais tandis qu'il s'abandonnait encore à ses pensées, une femme, dans cette réalité inhospitalière où il s'apprêtait à tremper son gros orteil, se trouvait visiblement en danger de mort, et il se rappela qu'il ne savait pas nager.
13 commentaires
http://www.youtube.com/user/SOSVE#p/a/u/1/xvrt7SxwPBM
Pierre Bergé s'engage auprès de l'Institut Baulieu
envoyé par institut-baulieu. - Vidéos des dernières découvertes technologiques.
http://videos.tf1.fr/jt-20h/droits-de-l-enfant-tout-faire-pour-ne-pas-separer-les-fratries-5550845.html
Des images de la vidéo
La croix du 28/1/10
Tout blanc, tout noir, "Heligoland"
LE MONDE | 06.02.10 | 14h58 • Mis à jour le 06.02.10 | 14h58, extrait
Les "embarqués" dans ce navire de combat (politique et esthétique) auront sûrement appris l'art du contraste avec 3D et Daddy G, et sauront que le tout petit archipel d'Heligoland a abrité des bases sous-marines allemandes, qui lors de leur destruction par les Britanniques en 1946, lui ont valu de détenir le record de la plus forte explosion de TNT du monde. Et comme chez Massive Attack, groupe de l'ère numérique, tout est symbole...
La mère du «pousseur du RER» avait alerté la police
Le Parisien | 04.04.2010, 19h29 | Mise à jour : 19h39, extrait
La mère avait demandé une obligation de soins, mais on lui a refusé. «Le médecin m’a dit qu’une obligation de soin à vie, c’était sûrement trop lourd, explique-t-elle. Mais moi je voyais bien que mon fils en avait besoin». Aujourd’hui, la mère, dont un autre fils s’est suicidé il y a quelques années à Fontenay-sous-Bois, est anéantie et partage la douleur de la famille de la victime. «Je pense à eux à chaque instant, je souffre énormément pour eux et je leur demande pardon pour ce que mon fils a fait».
De source http://www.leparisien.fr/faits-divers/la-mere-du-pousseur-du-rer-avait-alerte-la-police-04-04-2010-874152.php
AGRESSION.
Drame du RER A : « Si on m’avait écoutée, ça ne serait pas arrivé »
Le Parisien | 05.04.2010, 07h00, extrait
La semaine dernière, la mère du « pousseur » a aussi alerté une élue de sa ville. « C’est une femme en grande détresse qui m’a téléphoné, raconte Clémence Avognon-Zonon, adjointe au maire de Fontenay-sous-Bois. J’ai appelé l’hôpital psychiatrique puis les policiers, mais il n’a pas été emmené. Pour moi, il y a un lien avec les réductions de moyens dans les services publics à tous les niveaux. » L’élue décrit « une famille monoparentale, déjà frappée par le suicide d’un autre fils qui s’est jeté du quinzième étage d’une tour il y a quelques années ». Aujourd’hui, la mère est anéantie et partage la douleur de la famille de la victime. « Je pense à eux à chaque instant, je souffre énormément pour eux et je leur demande pardon pour ce que mon fils a fait. »
Au centre hospitalier des Murets, on se refuse à tout commentaire. Stéphane Gesnouin, l’administrateur de garde, précise simplement que « dans le cadre d’une hospitalisation libre » le régime sous lequel se trouvait l’auteur des faits « l’établissement n’a pas le pouvoir d’aller chercher le patient chez lui ».
VIDEO. Londres : un nudiste escalade une statue... et paralyse le trafic
Publié le 23.11.2012, 19h18 | Mise à jour : 19h52
Il n'a crié aucun slogan, n'avait aucune revendication et ne portait aucun vêtement, mais a réussi a bloqué la circulation pendant trois heures en plein centre de Londres. Un nudiste d'une trentaine d'années a escaladé vendredi midi une statue d'un cavalier à cheval située dans le quartier de Whitehall, non loin des bureaux du Premier ministre dans le centre de la capitale britannique.
La police a du s'employer pendant plusieurs heures pour le faire descendre, sous les yeux de passants éberlués.
La suite: http://www.leparisien.fr/societe/video-londres-un-nudiste-escalade-une-statue-et-paralyse-le-trafic-23-11-2012-2349237.php