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Julien Dray, l’autre affaire
D'après les Bruits du Net du jour, sur France-Info, on lit ou on entend encore et encore parler de Mediapart et de Julien Dray. Je me demande où est le problème, quoi de plus naturel dans un Etat prétendu de droit que de ne plus avoir accès à un quelconque vrai juge, en public? De toute façon, ce dernier ne sert plus qu'à punir, à noircir, à enquiquiner où à débouter, à valider ce que dicte ou suppute le procureur, dans un entresol ou dans une chambre du conseil, quoi qu'il raconte? Même lorsqu'une de leurs décision s'avère finalement favorable, elle n'est plus réemployable, voire tout simplement inapplicable ou inappliquée. Autant donc ne plus rencontrer les juges, ce n'est qu'une perte de temps et de ressources.
Quant aux journaux, lorsque sa justice est saisie, bien empêtrée ou ennuyée, n'en parlons même pas, ils sont aussi inaccessibles. Dray et Plenel me font marrer. Le rappel à la loi « ne signifie pas l'absence totale d'infractions », c'est assez sûr ; mais évidemment, dans ce pays, rien n'est vraiment avéré tant qu'un juge n'a pas apposé son cachet
Aujourd'hui, j'ai encore pris des feuilles pour des gros titres et quelques articles, mais je les ai oubliées dans la voiture. C'est sans grande importance. J'attends plutôt les prochains Canards et peut être encore un ou deux tabloïdes.
Julien Dray, l’autre affaire
Edition : Les invités de Mediapart
28 Juin 2009, sur Mediapart, extrait
Il n’y aurait rien d’absurde à confier l’enquête au procureur s’il était indépendant avec un juge garant de l’impartialité de l’enquête. Mais dans l’affaire Dray, pardonnez moi c’est la totale, nous avons un procureur courroie de transmission du ministre et pas de juge du tout. C’est formidable le progrès. Les internautes doivent savoir que la Cour européenne des droits de l’homme a livré une appréciation sévère de l’organisation du parquet français qui ne serait ni vraiment indépendant ni complètement impartial, et certainement pas une autorité judiciaire, en raison de la subordination hiérarchique de ses membres à l’exécutif. Julien Dray est donc entre les mains du pouvoir politique. J’exagère ? Allons donc, ce dossier ne serait il pas signalé comme on dit dans le jargon des cabinets de la Chancellerie ? Et la Chancellerie, chacun le sait, comme les trois petits singes ne voit rien, ne dit rien n’entend rien. Elle chuchote.
Actualités NouvelObs < Médias < Médias & pouvoirs
Edwy Plenel réplique à Julien Dray
NOUVELOBS.COM | 10.01.2010 | 12:04, extraits
"L'excessive contre-attaque de Julien Dray témoigne d'une méconnaissance profonde de ce qu'est le journalisme professionnel et de son nécessaire rôle en démocratie", déclare le président de Mediapart. [...] Samedi, lors de l'émission Parlons Net de France Info/ Rue89/ L'Express, Julien Dray avait déclaré: "Mediapart, c'est une campagne permanente, j'ai droit à un article tous les jours, sur n'importe quoi". Le député socialiste ajoute : "Ils ont même essayé de faire une analyse du document du procureur, ce qui va donner lieu à quelques poursuites encore, parce qu'ils ont continué, donc moi je vais continuer." [...] Edwy Plenel note cependant qu'"aucune nouvelle plainte n'a, à ce jour, été déposée contre Mediapart". Et de défendre sa rédaction : "Notre traitement fut à mille lieues de l'acharnement fantasmé par Julien Dray dans son propos", écrit-il. "Fabrice Lhomme et Fabrice Arfi, les journalistes concernés, n'ont rien à voir avec les vieux fantômes et vieilles querelles invoqués par Julien Dray. Ils enquêtent et informent, tout simplement." Et de poursuivre: "Nous avons régulièrement (mais en vain) proposé à Julien Dray de s'expliquer, des courriels témoignant de nos demandes de contact." Edwy Plenel rappelle également que le "rappel à la loi" prononcé à l'encontre de Julien Dray "ne signifie pas l'absence totale d'infractions, sinon le parquet aurait simplement classé sans suite".
Justice / Que fait le juge d'instruction ?
Jean-Amédée Lathoud : « Pas d’instructions »
Edition du mercredi 15 mars 2006, La Voix du Nord, extrait
Et des autres, il parle ensuite avec des élans émus, comme « d’hommes et de femmes honnêtes, équilibrés, travailleurs... » Des professionnels qui ont travaillé « en leur âme et conscience », des magistrats qui « croyaient en leur dossier ». Mais il est catégorique, « cette affaire d’Outreau a été catastrophique ». Et il faut bien en trouver les raisons. Alors, pour expliquer, par exemple, les décisions à répétition de la chambre de l’instruction, qui est allée jusqu’à refuser plus de cent demandes de mise en liberté de Dominique Wiel, par exemple, M. Lathoud sort un rapport datant de 2005, de « la commission de suivi de la détention provisoire ». Habitudes. Et il y trouve « le concept de mithridatisation des affaires », qui explique que « la répétition des demandes identiques ne favorise pas les analyses ». En un peu plus clair, il finit par dire que les juges et les procureurs auraient laissé échapper des choses « par habitude, voire par lassitude » d’entendre toujours les mêmes demandes.
2 commentaires
Julien Dray se remet au boulot et tire sur Mediapart !
Vu à ce sujet un salutaire coup de gueule de Politeia sur Le Post:
" Juju, t'en fais pas un peu trop ? "
http://www.lepost.fr/article/2010/01/11/1881198_juju-t-en-fais-pas-un-peu-trop.html
avec un sondage sur Pnyx
http://www.pnyx.com/fr_fr/poll/488
qui, au delà de l'interpellation de Julien Dray, remet, je trouve, dans une juste perspective politique, les enjeux de "l'affaire Dray".
Rédigée par Net-iris et classée dans le thème Rupture du Contrat.
Jurisprudence n° 19829 : Le rappel à la loi auquel procède le procureur de la République n'emporte pas par lui-même preuve du fait imputé à un auteur et de sa culpabilité
A lire sur http://www.net-iris.fr/veille-juridique/actualite/19830/le-rappel-a-la-loi-auquel-procede-le-procureur-de-la-republique-emporte-pas-par-lui-meme-preuve-du-fait-impute-a-un-auteur-et-de-sa-culpabilite.php