« J'ai reçu une lettre de l'ARSEA | Une audience, ce 31 juillet » |
Deux lettres ouvertes parviennent au Garde des Sceaux
Selon le jugement du 30 juin dernier, la médiatisation de la « situation familiale » dérange, on ne m'avait pas fait cette remarque en 2005, suite à un signalement sur Internet. Ce que je médiatise est une toute autre histoire et situation familiale que celle dépeinte par les juges et les travailleurs sociaux. Depuis un long moment, j'expose aussi plus globalement comment travaillent parfois des professionnels, des avis et des références de travaux professionnels, des « situations familiales », des histoires parfois dramatiques et scandaleuses. Je me demande quel peut bien être le problème réel que pose aujourd'hui la médiatisation, elle m'a pourtant été suggérée par le juge pour enfant de Nanterre en personne : « ce n'est qu'au prix de la médiatisation [...] que la relation père-enfant a pu être maintenue ».
Madame Mireille Millet vient de publier un nouvel article dans son blog. Elle réagit avec Monsieur l'abbé Dominique Wiel, acquitté d'Outreau, suite à la décision récente du CSM de ne pas sanctionner le Procureur Lesigne. Ils ont chacun écrit une lettre ouverte au Garde des Sceaux et Ministre de la Justice : http://vadj.ovh.org
Ce que j'exprime ou relaye gène, depuis longtemps. La réponse, dès 2005, a été cette parade dont les régimes de Staline ou de Brejnev n'auraient pas eu à pâlir : je présenterai « une personnalité de type paranoïaque [...] qui pouvait mettre en péril l'équilibre des relations père-fille, voire l'équilibre psychologique de Justine »... Droits « provisoirement » suspendus.
Mes recours dérangent également. Ces recours laissent des traces écrites, souvent parées elles aussi des sceaux et de l'autorité de l'Etat. De nombreux écrits me serviront plus tard, par exemple à montrer à Justine combien certains ont pu se moquer d'elle.
Je pense avoir découvert, comme d'autres, une certaine forme de justice détachée de la réalité qui excelle dans l'art de se blanchir, de s'auto congratuler, tout en stigmatisant et discréditant les parents par des voies telles que la diffamation, surtout si ceux-ci entendent défendre leur famille et leurs enfants. Avec des approximations et des parjures, la terre pourrait encore paraître plate.
Ce 31 juillet, je devrais à nouveau être débouté. Comme d'autres parents, j'ai toujours et systématiquement été débouté par les juges pour enfant de Nanterre et par les juges de la Cour d'appel de Versailles, pourquoi cela changerait-il ? Je vais plaider quand même, ce 31 juillet, dans le cadre d'un référé, puis plus tard, auprès de la chambre des mineurs.
Je réfléchis déjà à de nouvelles banderoles, plus particulièrement en prévision du 10 décembre 2008, le soixantenaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Cette Déclaration parait être cher à la République, tout un tapage médiatique avait été organisé à l'occasion de ce 14 juillet.
Un juge des enfants poignardé • «Dossiers douloureux». Les uns et les autres renvoient à certains hommes politiques, si prompts à attaquer les juges, notamment les juges des enfants. «Or ils gèrent des dossiers particulièrement douloureux avec des gens très fragiles», explique Catherine Sultan, présidente de l'Association française des magistrats de la jeunesse et de la famille. «A force de stigmatiser les magistrats, on encourage ce genre de réactions», estime Bruno Thouzellier, le président de l'USM. Tandis qu'Emmanuelle Perreux souligne : «Si on délégitime le juge, rien n'empêche alors la violence des populations les plus fragiles.» Hier, Nicolas Sarkozy a tenu à «rendre hommage» à ces professionnels qui «exercent leurs fonctions dans des conditions souvent difficiles». • Libé, mercredi 6 juin 2007, extrait
Le secret professionnel est certes destiné à « garantir la crédibilité d'une fonction sociale ». En ce sens, le respect des conditions d'exercice satisfaisant d'une profession ou d'une mission d'intérêt général requiert le secret. Néanmoins, il reste imposé dans l'intérêt de la personne qu'il concerne puisqu'il garantit la protection de sa sphère privée. Aussi a-t-il « pour fondement, mesure et limite » l'intérêt de la personne concernée. C'est pourquoi il faut bannir du secret « tous les faits dont la non-révélation léserait gravement [l'usager], alors surtout qu'un intérêt social puissant tend à leur divulgation sans rencontrer d'intérêt contraire sérieux ». • Myriam Lagraula-Fabre, Revue de droit sanitaire et social, 2005, p. 110