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Bientôt un contact avec Justine ?
Rien ne devait bouger avant novembre 2008 mais la machine à débouter et à renvoyer s'est donc relancée. Je viens cependant d'avoir un échange positif avec l'éducatrice de Justine qui pourrait bientôt organiser une rencontre « médiatisée », en Alsace ; j'attends confirmation, en septembre. Cela reste lointain, toujours aussi incertain.
Pour reprendre l'un de mes avocats, « c'est une expérience ». Je m'en serai volontiers passé mais néanmoins, elle a déjà pu permettre d'éviter le placement « provisoire » de cinq enfants de trois familles différentes.
Par ailleurs, je viens de constater que le site Internet de l'OSE France a été quelque peu modifié, je l'avais fait matérialiser par le passé. Alors que le service public de la justice délègue des missions et confie des enfants de tous horizons à cette association, l'ancienne version du site pouvait laisser l'internaute pantois.
J'ai pu constater qu'il y a eu de nombreux changements au cours de ces dernières années. Ce serait d'autant plus exact depuis que l'affaire de l'Arche de Zoé a fait tanguer toutes les ONG.
Mais le juge pour enfant de Nanterre considère donc qu'il m'« appartient désormais [...] de modifier mon attitude, mon discours et de me tourner vers l'avenir ». D'une de mes correspondances récentes : « Au cours de notre entretien téléphonique, nous avons pu constater que vous et moi ne percevons pas la situation actuelle de Justine de la même manière. Ci-joint, un extrait du carnet de santé de ma cadette, née en 2003 et non en 2001 : la justice parait bien être détachée de la réalité de l’histoire familiale et de ce qu’a vécu Justine, un aspect que j’aurai préféré aborder ce 31 juillet 2008, à la cour d’appel de Versailles. »
A l’occasion de la préparation de la session spéciale de l’assemblée générale des Nations Unies de septembre 2001 consacrée aux enfants (...) la Commission nationale consultative des droits de l’homme rappelle que tout doit être fait pour permettre aux enfants d’être élevés par leurs parents, en raison de quoi les soutiens doivent être orientés d’abord vers l’ensemble de la famille. • CNCDH, juillet 2001
Enfants placés : les « rapts » de l'Administration • iFrap, Société Civile N°43, janvier 2005
Il paraît indispensable de sortir du choix contraint AEMO-placement institué en 1958-1959 et de travailler sur la diversification des interventions dans le cadre de l’aide aux parents et aux enfants, qui pourront être réalisées avec ou sans séparation. • Rapport de l'ONED, septembre 2005
Les séparations sont faites pour conduire à des transformations • Richard Josefsberg, 2001
Les pressions sur les parents pour s’en remettre aux services sociaux pour aboutir à une séparation de la famille sont des pratiques contraires au droit proclamé. • Catherine Laurent, 2004
La loi ne défini pas le vocable « pression ». Aussi incombe-t-il à l'interprète d'en rechercher la définition. L'entreprise est relativement aisée. Le terme parle de lui-même. Il s'agit d'une action contraignante, d'une action tendant à faire plier la résistance d'autrui. • Guillaume Xavier Bourin, 2005
Quand je t’ai placée, c’est sur les conseils de Mme M. ; je ne croyais pas que l’on t’enverrait si loin et pensais pouvoir te retirer quand bon me semblerait. Je le regrette vivement maintenant, ma pauvre petite Eugénie. […] Comme je te l’écris, nous parlons souvent de toi avec ma femme qui t’aime bien […] et ne s’opposerait pas à ce que tu viennes avec nous si cela était possible. J’ai fait déjà deux demandes et n’ai pas reçu de réponse. Elle a aussi une petite fille qui est la mienne au même titre que toi. […] • De source RHEI, n°7, 2005
Le terme « violence » est régulièrement employé par les familles : violence de l'intervention sociale, et éducative et de l'intervention du juge, comme en écho à l'emploi du même terme par les professionnels. (...) Le placement, devenu l'objectif du travail social et éducatif, signant l'échec d'une intervention sociale ou éducative, influe sur la liberté de parole de familles dont l'accès aux écrits des professionnels est souvent interdit, pour des raisons autant pratiques que juridiques. (...) La peur du placement diminue la liberté de parole des familles, qui perçoivent l'aide sociale à l'enfance comme une institution rapteuse d'enfants. • M. Seillier, Sénat, juin 2005
(...) Il - le Code de la famille de 1939 - renforçait les lois contre l'avortement et revenait à une conception antérieure de l'adoption : l'enfant appartient totalement à sa nouvelle famille et n'a plus aucun lien avec avec l'ancienne ; il mettait donc l'accent sur la solidarité de la famille et non plus sur l'identité de l'enfant adopté. Les traditionalistes de Vichy sont enchantés de continuer sur cette lancée. La politique de Vichy est, cependant, nettement plus axée sur l'organisation sociale que ne l'avait été le Code de la famille, essentiellement pragmatique, de Daladier. • Robert O. Paxton, La France de Vichy, 1973-1997
La justice est une machine qui, ayant reçu une poussée de quelqu'un, continue à rouler d'elle-même • John Galsworthy, Justice, 1910