« « J'comprends rien » | Un colis ? » |
Je ne pensais pas si bien écrire
Voilà bien le burlesque, je ne pensais pas si bien écrire le mois dernier. Pourquoi Xavier Fortin a-t-il été arrêté et écroué par le procureur de la République de Foix, Antoine Leroy, dans quoi va-t-il s'immiscer ? Shahi’yena et Okwari n'ont-ils pas très bien grandit dans leur « univers fermé », auprès de leur père, à la campagne ?
Depuis plusieurs années, les travailleurs sociaux de l'ASE, de l'OSE France et maintenant ceux de l'ARSEA échappent aux contrôles et « gagnent » à tous les coups, même en ne se présentant plus auprès de la Cour. La famille maternelle de Justine, c'est à l'identique, le corbeau n'a jamais eu à se présenter devant des juges et le pasteur d'Uhrwiller se défile encore devant la cour d'appel. Même l'avocate « de Justine » se fait maintenant porter pâle à Versailles, où ils « gagnent » à tous les coups, comme à Nanterre. Tout cela va renforcer les certitudes de Maître Eolas selon qui j'ai « perdu » ce procès...
Quelle justice, un travail de professionnels, une « expérience difficile », me dit-on, il s'agirait d'un « placement » dans l'intérêt de Justine. Ne parlons plus d'un « rapt » de mineur ni de « corruption » ou de jugements viciés, ça indispose l'institution judiciaire, à tel point que le château et ses dépendances semblent me bouder depuis des lustres.
06 février 2009, Libé Marseilles, extrait
Sur les traces de Xavier Fortin, père clandestin
RÉCIT. Depuis décembre 1997, Xavier Fortin et ses fils en fuite ont évité plusieurs fois les forces de l’ordre lancées à leur poursuite. Jusqu’à l’arrestation du père, vendredi 30 janvier. Xavier Fortin ? « Un homme très correct, très cultivé », assure Jean-François, 64 ans.
Faits divers
La mère des enfants enlevés pendant onze ans témoigne
Le Parisien | 07.02.2009, 07h00
Catherine Martin, la maman des deux garçons enlevés par leur père onze ans durant, nous a confié ses sentiments et ses espoirs après les retrouvailles avec ses fils.
C’est une femme heureuse. Catherine Martin, 45 ans, vient de retrouver ses deux fils, Shahi’yena, 18 ans, et Okwari, 17 ans, enlevés par leur père il y a onze ans . Ils ont vécu clandestinement sous les identités de Théo et Manu pendant toutes ces années dans le sud de la France et séjournaient depuis cinq ans en Ariège. Ils étaient installés depuis deux ans au village d’Esplas-de-Serou et, plus récemment, dans une vallée perdue au-dessus du village de Massat (Ariège) lorsqu’ils ont été reconnus sur une affichette d’enfants disparus.
Cette mère courage qui a multiplié des années durant les démarches pour retrouver ses fils sait aujourd’hui que « chaque mot, chaque attitude peut les blesser » et « finalement compromettre » leur toute nouvelle relation. Son fils aîné, Nicolas, 24 ans, né d’une première union, s’est chargé de « reconstruire » un lien oublié et d’aider aux retrouvailles. Pour apaiser sa relation avec ses fils, Catherine Martin a retiré sa constitution de partie civile contre son ex-époux Xavier Fortin. Le père des enfants sera jugé le 17 mars devant le tribunal correctionnel de Draguignan. Un comité de soutien est déjà mis en place.
Comment vos fils vous semblent-ils aujourd’hui ?
Catherine Martin. J’ai quitté des enfants et aujourd’hui ce sont des hommes. C’est un choc violent. C’est perturbant. Mais le père des enfants n’a pu détruire le lien d’amour avec mes fils. De leur côté, ils se sentent partagés. Ils ont l’obsession de soutenir leur père et d’alléger sa peine de prison. Ils ont conscience de n’avoir eu qu’un seul point de vue pendant ces années. On est arrivé à se le dire. C’est aussi un monde qui s’écroule pour eux. Mais je sais qu’il y a des mots et des explications qu’ils ne sont pas encore capables de comprendre surtout. Il faudra du temps et les laisser se rendre compte par eux-mêmes. Il ne faut rien précipiter. C’est très violent aussi pour eux. Ils sortent d’un univers fermé.
Psychologiquement, comment vont-ils ?
De leur point de vue, ils vont bien et sont au courant de tout. Mais ils se sont construits durant toutes ces années sur du mensonge et ont grandi dans la peur, le stress et l’insécurité la plus totale. Ils avaient bien conscience qu’un jour ou l’autre cette cavale allait prendre fin. Mais, si ce jour-là devait arriver, leur père les avait prévenus qu’il irait en prison et qu’eux seraient sans doute placés dans un foyer de la Ddass. Mais ce n’est pas le cas. Ils ont été culpabilisés face à cette échéance. Leur plan était d’attendre la majorité d’Okwari pour entamer les démarches afin de me retrouver.
Comment votre ex-compagnon a-t-il pu échapper aussi longtemps aux autorités ?
Il se déplaçait tout le temps en caravane, chez les gens du voyage ou du cirque. Ils étaient tout le temps sur la route. Il disait à son entourage, au cours de son périple, qu’il était veuf. Les enfants avaient pour consigne de dire que j’étais morte. C’est destructeur. Mais l’un de mes fils m’a confié au cours du dernier repas que nous avons pris ensemble que c’était extrêmement difficile de se cacher en permanence vis-à-vis de la police, de vivre dans la peur d’être démasqués et de devoir mentir tout le temps à tout le monde. Tous les bons souvenirs qu’ils ont avec moi sont enfouis. Ils n’expriment que le discours de leur père.
Vos deux garçons disent n’avoir manqué de rien…
Ils ont eu une éducation, certes. L’un d’eux a bien eu une formation de cavalier dans un centre d’apprentissage à Foix, mais sous un faux nom. Il faut rétablir la vérité : leur père les a soustraits à une décision de justice qui me confiait la garde des enfants. Il s’est ainsi mis hors la loi et les a entraînés dans la clandestinité. C’est une véritable séquestration qui aura duré plus de onze ans. Il les a coupés de mon amour, de mon éducation et des liens avec leur frère aîné ainsi qu’avec leur famille maternelle.
Ils assurent pourtant qu’ils vous écrivaient ou avaient la liberté de vous contacter ?
C’est faux. Il n’y a eu que quatre lettres adressées au juge, dictées par Xavier Fortin et recopiées par les enfants. Et une seule fois une lettre postée du Maroc lorsque leurs photos ont été diffusées disant que ce n’était pas un enlèvement parental. Mais cela n’a plus d’importance désormais.