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Pas de commentaires
J'imaginais qu'il allait y avoir quelques commentaires, critiques ou questions après ce que j'ai publié ces derniers jours, dans ce blog. Mais je constate qu'il n'y en a aucun. Ces histoires « privées » n'intéressent donc personne.
Je vais pour ma part tranquillement poursuivre mes lectures. Je vais aussi aller visiter l'exposition « A la vie ! », probablement ce 8 mars, au centre Garel. Puis suivra rapidement l'audience à la cour d'appel de Versailles, le 13.
Justice
Un ancien conservateur de la BNF en prison
Par LEXPRESS.fr, publié le vendredi 26 janvier 2007, mis à jour à 16:01 - mis à jour le 25/10/2007, extrait
Un ancien conservateur de la Bibliothèque nationale de France, Michel Garel, a été condamné vendredi en appel à 15 mois de prison ferme, pour le vol en 1998 d'un précieux manuscrit hébreu que vient de récupérer la BNF. Il a été immédiatement incarcéré.
La 10e chambre de la cour d'appel de Paris a condamné Michel Garel, 58 ans, à trois ans d'emprisonnement, dont quinze mois ferme, ainsi qu'à 75 000 euros d'amende pour "vol aggravé" du manuscrit "Hébreu 52": une Bible contenant le Pentateuque (les cinq livres de la Torah) datant du XIIIe siècle. En première instance, le 10 mars 2006, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné l'ancien conservateur à deux ans de prison avec sursis. L'avocat de Michel Garel, Me Léon Lef Forster, a annoncé le dépôt dès vendredi d'un pourvoi en cassation et d'une demande de mise en liberté de son client qui conteste les faits.
Voir aussi le rapport 2006 de la BNF, Les collections, page 19 (ou 7/11 du PDF)
L'HOMME QUE LA BNF
ENRICHISSAIT POUR LUI, CE
N'ÉTAIT PAS QUE DE L'HÉBREU
On le disait érudit, zélé, honnête. Pourtant, le conservateur de la BNF a dérobé des pièces uniques. Pour l'argent.
Samedi 14 Août 2004 - 00:00, marianne2.fr, extrait
Un système de contrôle archaïque
A la BNF, nul n'est autorisé à commenter l'événement Le président de l'établissement, Jean-Noël Jeanneney, s'en tient à une déclaration de principe, soulignant le caractère exceptionnel du vol. Mais on n'ignore pas que l'archaïsme des règles de contrôle a facilité les larcins. Le corps des conservateurs est organisé de manière hiérarchique. Tout fonctionnaire suspectant un vol en réfère à son supérieur. Avec le risque que cela suppose. Ce système, qui repose sur les fondations napoléoniennes de la fonction publique, s'est pourtant avéré efficace depuis deux siècles. Des fonctionnaires, dont le traitement n'est nullement proportionnel à la valeur des oeuvres dont ils ont la garde, ont en toutes circonstances assuré la sauvegarde du bien public, même quand il fallait cacher les trésors, en prévision d'une invasion, et, par exemple, dans les conditions rocambolesques de l'Exode et de la Débâcle.
Michel Garel avait tout de ces conservateurs zélés, animés par la double passion de leur métier et du service de l'Etat. Nul ne semblait mieux qualifié que cet érudit pour assurer la garde vigilante de textes juifs d'autant plus rares que, des autodafés de l'Inquisition aux incendies allumés par les nazis, en passant par les ravages des pogroms, les traces de l'art juif ont été systématiquement détruites. Or, Michel Garel connaissait mieux que quiconque le sens du mot sauvegarde. Son père, le Dr Georges Garel, fut l'animateur du principal réseau de sauvetage des enfants juifs, créé en 1942 par l'OEuvre de secours aux enfants (OSE). Au sein de l'association, qui s'occupe aujourd'hui d'enfants de toutes origines, et dont Michel Garel est vice-président, on est assommé par la révélation des forfaits commis à la BNF.
LA RÉGION DE A à Z
Dimanche 22.02.2009, 04:50 - La Voix du Nord
LOOS-EN-GOHELLE
Médaille des Justes. - À 86 ans, Marianna Sloma reçoit aujourd'hui la médaille de Juste parmi les nations par Yad Vashem. Ses parents, Joseph et Marianne Tysiak, qui ont hébergé deux enfants juifs durant la Seconde Guerre mondiale, seront eux aussi décorés à titre posthume. La famille Sloma-Tysiak est toujours restée en contact avec Myriam et Norbert, sauvés par la famille, et depuis partis vivre en Israël. Leur venue ce dimanche à Loos-en-Gohelle sera chargée en émotion. Quelle reconnaissance, tant d'années après ! À l'époque, durant l'occupation allemande, Marianna Sloma avait 19 ans...
Chronique
Les démons des années 1930
LE MONDE | 21.02.09 | 14h12, extrait
Lorsque, dans les premiers mois de la crise des subprimes, quelques économistes commencèrent à évoquer le spectre de la Grande Dépression, on les prit pour de dangereux illuminés ou des individus désireux de se faire un peu de publicité avec des propos apocalyptiques. On avait même beaucoup ri, on peut maintenant le dire, lorsque, en décembre 2007, dans un entretien au Journal du dimanche, Jacques Attali avait affirmé que "le monde risquait une crise de 1929".
On rit beaucoup moins aujourd'hui, les faits et les statistiques lui ayant donné largement raison : la finance et l'économie mondiale connaissent leur crise la plus grave depuis quatre-vingts ans. On rit encore moins lorsque, dans une tribune publiée par le site Internet Slate, Jacques Attali annonce aujourd'hui que le pire est à venir, avec la faillite probable de nombreux Etats, de banques et d'entreprises industrielles dans l'incapacité de se financer.
Le plus effrayant, dans le parallèle chaque jour plus net avec 1929, c'est moins l'éventuelle durée et l'ampleur de la débâcle économique que les conséquences non directement économiques qu'elle pourrait avoir. Comme lors de la Grande Crise, qui fut une crise globale : monétaire, boursière, immobilière, du crédit, bancaire, commerciale, économique avant de devenir, dans la plupart des pays, sociale, politique, militaire et géopolitique. "C'est une situation dangereuse qui offre un terreau favorable à tous les extrêmes", a expliqué cette semaine dans nos colonnes Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy. Avant d'ajouter : "Cette crise déroule tous les chapitres d'un manuel d'économie. Prenons garde à ce qu'elle ne déroule pas aussi tous ceux d'un manuel d'histoire..."
Après avoir lu les propos de M. Guaino, on a donc rouvert les manuels d'histoire (notamment L'Histoire du XXe siècle de Serge Berstein et Pierre Milza aux éditions Hatier). Pour y (re)découvrir le pire, à savoir comment le krach boursier de 1929 déclencha, un peu partout dans le monde, des poussées d'antisémitisme et de xénophobie, comment il favorisa la montée des populismes et des extrémismes.
L'antisémitisme, d'abord, qui se déchaîna, en France, dans la presse d'extrême droite lors de l'affaire Stavisky (janvier 1934), avant de redoubler encore de violence avec la victoire du Front populaire et de Léon Blum, dans "une atmosphère de guerre civile larvée".