« Encore une lettre morte ? | Délibéré le 22 mai » |
A propos de « vie privée »
Ce vendredi 13 (je ne suis pas superstitieux), dans les couloirs ainsi qu'en l'absence de la cour, le pasteur d'Uhrwiller me reprochait sans autres précisions d'exposer « sa vie privée ». C'est étrange, fin mai dernier, dans le prétoire du juge pour enfant de Nanterre, on me reprochait plutôt de d'exposer « la vie privée de Justine »... or je pense que d'une manière assez générale, je décris avant toute autre chose les difficultés que j'ai pu rencontrer « en justice », pour défendre mes enfants et ma famille. J'avais eu l'opportunité d'en discuter avec Justine, elle même est rassurée.
Je crois que ce pasteur est détaché de la réalité. Hier, lorsque je l'écoutais, j'entendais que cette « justice » aurait fait un travail fabuleux, il n'y aurait absolument rien d'étrange ou d'anormal dans les procédures, affaires et dossiers qui concernent Justine, sa situation actuelle serait idyllique. On en connait d'autres qui sont encore bien plus brouillés avec l'Histoire, l'Humanité, l'expérience, le vécu et la perception des gens.
Ce vendredi, après ma plaidoirie, le pasteur a pu dire à la cour quel était son propre sentiment. Je pense que les juges ne le suivront plus. Le ministère public est aujourd'hui lui-même favorable au retour de Justine...
Pour une bonne entrée en matière, jusqu'à certaines « expertises », voir Le démariage. Justice et vie privée.
Par Babouse, dans Charlie hebdo du 4 mars
La lettre de l’archevêque français à la fillette violée
France Info - 18:36, extrait
A 9 ans elle était enceinte de jumeaux après avoir été violée par son beau-père. Mais l’archevêque de Recife a vivement critiqué l’avortement de la petite fille, et a excommunié sa mère ainsi que l’équipe médicale responsable de l’acte. L’archevêque de Strasbourg a écrit à la "victime".
Révolté par tant de "mépris machiste, d’indignité parentale, d’égoïsme incestueux", Mgr Jean-Pierre Grallet, a écrit une "lettre ouverte" dans laquelle il s’insurge contre "le manque d’humanité" pour l’entourage de la fillette et la "si faible condamnation de l’auteur du viol".
"Tu viens de vivre un si long et douloureux calvaire [...] ton beau-père, mû par je ne sais quelle sordide pulsion, s’est emparé de toi, violant ton intimité et tout ton être", écrit-il à la fillette qu’il prénomme "Maria" en référence à "Marie, la mère de Jésus".
"Je souffre en pensant à ta maman, à son désarroi, aux souffrances physiques et morales qu’elle a pu connaître. Je pense encore aux médecins qui t’ont soignée et à leur dramatique cas de conscience," poursuit-il.
"Comment certains légalistes, au nom d’une loi pourtant si nécesaire, ont-ils pu condamner avec tant de froide assurance un si douloureux choix de survie ? Ne fallait-il pas, d’abord, condamner avec force le malfaiteur, agir sans tarder pour toi, la victime, et offrir soutien à ceux qui sont venus t’assister ?" s’interroge Mgr Grallet.
"Le rappel du droit sans la miséricorde n’est qu’une caricature du droit", fustige-t-il.
Mgr Jean-Pierre Grallet, archevêque de Strasbourg
Il était interrogé par Sonia de Araujo, de France Bleu Alsace (1'49")
En une du Charlie hebdo du 11 mars