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Trois quarts des Français estiment que la justice fonctionne mal
NDLR : On va nous expliquer que les français se trompent, qu'ils regardent trop de séries américaines telles que Les experts, ou qu'il va falloir attendre que les projets de réforme annoncés par la gauche se concrétisent puis produisent enfin les effets escomptés
Trois quarts des Français estiment que la justice fonctionne mal
Le Monde.fr avec AFP | 16.02.2014 à 06h33 • Mis à jour le 16.02.2014 à 10h54
Les trois quarts des Français (75 %) estiment que la justice fonctionne mal dans le pays, et plus de la moitié (59 %) ont une mauvaise opinion de la ministre de la justice, Christiane Taubira, selon un sondage BVA pour Le Parisien publié dimanche 16 février.
Seuls 24 % des sondés déclarent « qu'en France la justice fonctionne globalement… bien ». « Un niveau de défiance jamais atteint depuis 1962 et les premières enquêtes sur ce thème », précise le journal.
Les Français, d'autre part, croient peu en l'indépendance des juges d'instruction. Parmi les sondés, 57 % répondent « non », et 41 % « oui » à la question « Diriez-vous qu'en France les juges d'instruction sont indépendants du pouvoir politique ? ».
Cinquante neuf pour cent des personnes interrogées déclarent que l'opinion qu'ils ont de Christiane Taubira est « mauvaise » , tandis que 39 % ont une « bonne » opinion de la ministre de la justice. En outre, 54 % des sondés la jugent « moins bonne » ministre de la justice que ses prédécesseurs lorsque Nicolas Sarkozy était président, et 40 % la trouvent « meilleure ».
Enfin, 65 % des sondés préfèrent le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, à la ministre de la justice.
Sondage effectué les 13 et 14 février auprès d'un échantillon de 981 personnes recrutées par téléphone et interrogées par Internet, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
2 commentaires
Exclusif.
Sondage : Taubira et les juges mal-aimés des Français
Selon notre sondage exclusif BVA, le fonctionnement de la justice est plus décrié que jamais. Et la personnalité de la garde des Sceaux cristallise les passions.
Valérie Brioux et Henri Vernet | Publié le 16.02.2014, 09h34
Les Français ont mal à leur justice. Notre sondage exclusif BVA est implacable : les trois quarts d'entre eux (75 %) estiment qu'elle fonctionne mal, un niveau de défiance jamais atteint depuis 1962 et les premières enquêtes sur ce thème. Et pour ne rien arranger, ils n'aiment pas non plus leur ministre de la Justice, Christiane Taubira (lire ci-contre). Pourquoi un tel désamour ?
Une ministre clivante
Plus fort que son statut de garde des Sceaux, il y a l'image d'une femme de conviction et courageuse, l'aura de la ministre qui a porté avec ardeur et éloquence la loi sur le mariage gay, « la » réforme de société emblématique du quinquennat Hollande. Résultat, si Christiane Taubira est détestée à droite (l'ultradroite s'étant même honteusement déchaînée contre elle il y a quelques mois), elle est en revanche adorée à gauche : 82 % de bonnes opinions chez ses sympathisants.
Face à un Valls à l'image répressive, payante aux yeux de Français qui préfèrent toujours l'ordre à la justice, elle incarne une sensibilité plus permissive, voire laxiste (à 43 %). Résultat, les sondés lui préfèrent le ministre de l'Intérieur (66 % contre 24 %) et l'estiment moins bonne que ses prédécesseurs de l'ère Sarkozy. Mais l'icône de gauche a vacillé sur ses valeurs d'indépendance de la justice, en priant le procureur général de Paris de quitter ce poste stratégique pour y placer un magistrat plus proche de « sa sensibilité ».
La justice, une machine indéchiffrable
Du plus récent -- le fax défectueux de Bobigny ayant entraîné la libération d'un meurtrier présumé -- au plus grave -- le séisme d'Outreau au début des années 2000 --, les ratés de l'institution agacent, étonnent ou font peur. Les critiques, récurrentes, sont légion : lente, incompréhensible, déshumanisée, élitiste, complaisante, inégalitaire et (trop) soumise au pouvoir... « Jamais les Français n'ont été aussi nombreux à considérer que la justice fonctionne mal », souligne Eric Bonnet de BVA. Pour Christiane Taubira, le message est clair : il y a urgence à réformer et à restaurer la confiance entre justice et justiciables.
Le Parisien
De source http://www.leparisien.fr/politique/sondage-taubira-et-les-juges-mal-aimes-des-francais-16-02-2014-3595831.php
Des chercheurs veulent passer les réseaux sociaux au détecteur de mensonges
Publié le 19.02.2014, 21h57 | Mise à jour : 22h55
Les réseaux sociaux sont une mine d'or en termes d'informations et d'expressions citoyennes pertinentes mais peuvent aussi être utilisés pour répandre des rumeurs. Pour faire le tri, des chercheurs planchent sur une sorte de «détecteur de mensonges» actif sur Twitter ou encore Facebook. Un projet ambitieux qui, selon le New York Times, pourrait se concrétiser dans dix-huit mois.
Ce programme de «fact cheking» (vérification des faits en direct) automatique, baptisé «Pheme», devrait pouvoir identifier la fiabilité des sources des informations communiquées grâce à un algorithme complexe. Un travail titanesque que coordonne la faculté de Sheffield, dans le nord de l'Angleterre, avec quatre autres universités et quatre entreprises. Financé par l'Union européenne, ce projet est mené sur trois ans.
Identifier quatre types d'informations peu fiables
Selon la directrice de l'étude, Kalina Bontcheva, l'objectif est de vérifier en temps réel les informations pour permettre aux gouvernements, services de secours, médias et entreprises de répondre plus efficacement à des rumeurs infondées: «Aujourd'hui, on n'a pas le temps de faire la part entre les mensonges et la vérité (...) et il est difficile d'étouffer un mensonge afin de calmer une situation». Pour une marque par exemple, la moindre rumeur dégradant son image peut être fatale en quelques heures.
Le projet doit identifier quatre types d'informations peu fiables: les spéculations, la controverse, la fausse information et la désinformation. Les chercheurs comptent utiliser trois facteurs pour établir la véracité des données: l'information en tant que telle, un système de vérification via des sources fiables et la diffusion de l'information. Le résultat de cette recherche pourra apparaître sur l'écran de l'utilisateur.
«Nous pouvons déjà traiter un énorme volume d'informations sur les réseaux sociaux, la vitesse à laquelle elles apparaissent et leurs formes - tweet, vidéo, photo, blog,...», selon Kalina Bontcheva. «Mais il n'est pas possible actuellement de les analyser automatiquement, en temps réel, pour voir si l'information est réelle ou fausse et c'est ce que nous voulons parvenir à faire.»
LeParisien.fr avec l'AFP
De source http://www.leparisien.fr/high-tech/des-chercheurs-veulent-passer-les-reseaux-sociaux-au-detecteur-de-mensonges-19-02-2014-3606345.php