« Connard de canard ! | Encore une « affaire », ou d'ultimes histoires » |
Google m'agace
Edit du 6/9 au soir... Je laisse ce sujet de côté, les avocats que j'ai sollicité semblent être assez réticents. On m'a aussi parlé du coût de telles procédures, qui pourrait se révéler exorbitant, pour une issue, comme toujours, très incertaine. Ce filtre ou cette censure imposé par l'Europe peut être facilement contournée : il suffit aujourd'hui d'un VPN, ou d'aller fouiller dans les données « personnelles » collectées par des moteurs de recherche localisés dans d'autres contrées.
Depuis peu, lorsqu'on effectue des recherches sur Google incluant mon nom et prénom, il apparaît une mention dont la présence m'irrite : « Certains résultats peuvent avoir été supprimés conformément à la loi européenne sur la protection des données. » J'en ai fait part à « l'équipe Google », réclamant la suppression de cette mention pour de tels résultats de recherches.
« L'équipe Google » avec qui j'ai pu échanger brièvement m'a fait parvenir des réponses tantôt consternantes et parfois quelconques. J'ai le très net sentiment que cette « équipe » ne maîtrise pas tout des subtilités de la langue française... Je vais insister, je sollicite d'ailleurs déjà un cabinet d'avocats parisien.
Très vite, « l'équipe Google » m'a suggéré d'ignorer cette mention, « de ne pas en tenir compte » ! J'ai insisté, après quoi, elle m'a répondu que cette mention ou « message » « est du à la législation européenne et ne signifie pas qu'un contenu a été supprimé », l'équipe ajoutant qu'elle « ne pouvait me donner de meilleure explications » ; qu'elle s'informe ?
J'ai encore insisté, me plaignant déjà d'atteinte à la vie privée. Suite à cela, il m'est parvenu un mail me répondant que « pour le moment, Google a décidé de ne pas intervenir, conformément à ses règles en matière de suppression de contenu. » Dans ce même et plus récent message de leur part, « l'équipe Google » semblait m'inviter à « engager des poursuites à l'encontre de ce site », soit www.google.fr, ajoutant que « si celles-ci entraînent la suppression du contenu incriminé, leurs résultats de recherche refléteront ce changement... » J'ai déjà lu et entendu plus grossier.
Mon dernier mail à « l'équipe Google » figure en page 2. Je l'ai fait suivre à un cabinet d'avocats spécialisé en propriété intellectuelle - NTIC ainsi qu'en droit de la presse, en médias et justice, dont j'attends maintenant une première réponse.
Tout en écrivant à « l'équipe », j'approfondissais encore ces sujets du « droit à l'oubli », de la censure, des « données personnelles », de la vie privée, ainsi que les discours officiels de Google. Il m'est assez rapidement apparu que leur « équipe » semble traiter des demandes de façons arbitraires ou incompréhensibles, parfois même de façon obscure, y compris lorsque ce pachyderme est dans le collimateur de la presse.
J'ai également pu constater qu'une réponse que me faisait « l'équipe » ne reflétait pas vraiment les explications et précisions très officielles de Google. « L'équipe » m'a donc répondu que cette mention ou « message » dont je me plains « est du à la législation européenne », sans « pouvoir me donner de meilleure explications. ». Or il me semble plutôt que ce « message » apparaît du fait de l'interprétation par Google d'un arrêt CJEU et de la législation européenne. C'est d'ailleurs assez bien précisé dans un document de Google France (point 20), daté du 31 juillet 2014, par Peter Fleischer, Global Privacy Counsel, adressé à Isabelle Falque-Pierrotin, Conseiller d'Etat, Président de la CNIL. Dans ce document officiel de Google, je perçois surtout que « l'équipe » brode - puis impose ses interprétations et choix lorsqu'on s'adresse à elle...
A ce stade, je n'envisage plus de réécrire personnellement à Google, la démarche me semble vaine. Si j'ai bien compris « l'équipe Google » ainsi que Peter Fleicher, il ne me resterait plus qu'à saisir un tribunal, à engager un recours contre cette entreprise, leur site, www.google.fr. Leur récente lettre officielle au Président de la CNIL (voir le doc de Google) est elle même suffisamment explicite : «Google team approach will not be static. Google team know it will change over time as data protection authorities and courts issue guidance and as we all learn through experience. » Une telle voie, les prétoires, pour s'y faire entendre par une entreprise de cette envergure, Google, me semble extrêmement déséquilibrée pour un simple particulier.
Tout à fait par ailleurs, je me demande ce que d'autres, tels que des spécialistes de la Mémoire, peuvent penser de « l'oubli », du déréférencement de données embarrassantes, et de l'apparition récente de cette mention ou « message », sur le moteur de recherche de Google.
Vu sur www.google.fr
5 commentaires
D'une opinion ou position, à la suite de cet article:
« Censure », 20/07/2014 à 18h51
Droit à l’oubli : Google improvise et les disparitions d’articles continuent
Mathilde Goupil | Rue89
Contraint par la justice d’enterrer certains de ses résultats – gênants pour les internautes concernés –, le premier des moteurs de recherche tâtonne. Et la presse en ligne en fait les frais.
http://rue89.nouvelobs.com/2014/07/20/droit-a-loubli-google-improvise-les-disparitions-darticles-continuent-253776
Extrait de:
Droit à l'oubli : les Européens auront du mal à se mettre d'accord
Le Monde.fr | 01.08.2014 à 14h32 • Mis à jour le 01.08.2014 à 16h03
Par Grégor Brandy (Journaliste)
http://www.lemonde.fr/pixels/article/2014/08/01/droit-a-l-oubli-les-europeens-auront-du-mal-a-se-mettre-d-accord_4465478_4408996.html
Heureusement qu'on a @MinistereCC pour nous expliquer que ce qu'on lit, c'est surtout n'importe quoi https://t.co/uzHnCasNu6
— Bruno Kant (@bkant) 5 Août 2014
Encore une raison de plus dans la balance, en faveur du retrait des commentaires… pic.twitter.com/sGA1zISbh1
— Korben (@Korben) 11 Septembre 2014
Un droit de propriété de l’individu sur ses données perso ? Le CE propose un droit à l’autodétermination informationnelle #étudenumériqueCE
— Conseil d'État (@Conseil_Etat) 9 Septembre 2014