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Faveur au « Monarque » Sarkozy : qui est donc Mme de P. ?
Tristane Banon doit s'être trompée, beaucoup d'autres avec, moi également ; j'imaginais qu'en étant parfois suffisamment sérieux, ici, dans ce blog, ainsi qu'ailleurs, je susciterais un jour des réactions, d'autres qu'indignes ou telles que sous la ceinture. Dans Le bal des hypocrites, page 15, elle écrivait que « quand on invente, on précise `'roman" sur son livre, sinon, il y a bien longtemps que les gens marcheraient dans les rues le nez en l'air en attendant que Batman descende du ciel ».
Or selon l'actu du moment, il semblerait que les fables attirent très efficacement aussi l'attention de tous. Enfin, ce sont beaucoup les histoires de sapins et colonnes, ou encore celles de pipes ou de zizi sexuel qui attirent l'attention, et ce surtout lorsqu'une élue UMP affirme s'être reconnue. « Publier ou non, porter plainte ou pas » #DSK Laurence De Charette nous expliquait que Banon avait beaucoup hésité... et comme cette élue UMP, Banon aurait elle-même pu se reconnaitre dans ce qui était paru sur elle, un livre, qu'il s'agissait d'un roman ou d'autre chose.
Des trucs très sexe, suffisament explicites, j'en ai déjà publiés. Pas assez, il me semble, ou alors pas assez torrides. Et je suis surement trop souvent sérieux sans mentionner partout « roman », « fable juridique » ou « fiction » en ajoutant que « toute ressemblance avec des personnages existant ou ayant existé serait fortuite et indépendante de la volonté de l'auteur. » On m'aurait peut être de temps en temps mieux lu, et en ce cas, souvent mieux compris ?
#journalisme #presse #masculinisme pic.twitter.com/NCNyjxawoB
— Bruno Kant (@bkant) 7 Juin 2013
Récemment, j'ai été très étonné par le contenu de deux articles de presse, parus dans le Parisien et sur le site de la Croix. A l'évidence, ces journalistes n'ont pas fouillé le sujet, ou ils ont cherché à tromper leurs lecteurs. J'ai été encore plus surpris par le courrier des lecteurs de la Croix de ce 20 courant ; il semblerait que par cet intermédiaire, un certain Bernard Laine (Co-auteur de Enfants en souffrance… La honte. Le livre noir de la protection de l’enfance) a répondu à ces deux journalistes, Florence Deguen et Flore Thomasset, respectivement, pour le Parisien et la Croix : « cette enquête, telle qu’elle est présentée [NDLR: par Deguen et par Thomasset], est un exercice parfait de désinformation... »
Les arroseurs qui se mouillent et s'arrosent entre eux tout en éclaboussant à chaque fois bien les autres, j'adore. J'adorerais probablement encore plus assister à leurs soirées en T-shirt, ou encore à celles où ils s'échangent des torrents de boue, occasionnellement, ça arrive. Et en tous cas, maintenant que je sais que des auteurs, des vidéastes et des journalistes échangent ainsi, par voie de presse et par courrier des lecteurs interposés, en faisant des journaux ou de leurs sites comme une sorte de pré carré, je porterais encore un regard très différent sur le contenu du courrier du coeur, au médiateur, au psychologue ainsi que surtout, aux contenus des courriers à Mme Irma et au sexologue de service.
France
Faveur au «Monarque» Sarkozy: Qui est donc Mme de P.?
Mis à jour à 20h52.
Créé: 21.10.2014, 20h48, LeMatin(.ch)
L'ancienne maire d'Avignon a poursuivi en diffamation l'auteur d'un livre mettant en scène un «Monarque», inspiré de Nicolas Sarkozy, et une courtisane.
Mais qui est donc «Mme de P.», personnage d'une fable politique qui accorde à un «Monarque» inspiré de Nicolas Sarkozy une faveur sexuelle?
S'estimant ainsi désignée, l'ancienne maire UMP d'Avignon Marie-Josée Roig a poursuivi mardi 21 octobre en diffamation l'auteur et l'éditeur du livre.
Le cœur du problème se trouve au chapitre 7 de l'ouvrage «Le Monarque, son fils, son fief» (éditions du Moment) écrit par Marie-Célie Guillaume, intitulé «Rocky ou le monologue du périnée».
«Allez... c'est pas grand chose»
«Tu ne peux pas me laisser comme ça, tu vois bien que j'ai besoin de me détendre, allez c'est pas grand chose», lance le personnage du «Monarque». Le personnage de l'élue s'exécute.
Pour l'avocate de Marie-Josée Roig, Me Raphaëlle Charlier, demandant au tribunal de l'excuser pour la crudité des termes, il est «très clair dans ce passage que Nicolas Sarkozy aurait demandé (à sa cliente) une fellation ou de le masturber aux seules fins d'obtenir une subvention».
Sa cliente, qui poursuit les passages qui viennent après cette phrase, serait ainsi décrite «comme une femme légère, prête à tout, sans aucune morale».
15'000 euros de dommages et intérêts
Marie-Josée Roig conteste les faits, mais pour elle pas de doute, elle est identifiable et demande 15'000 euros (18'100 francs) de dommages et intérêts.
Plus de deux ans après la sortie du livre, qui a rencontré un certain succès en librairie et suscité un tollé au conseil général des Hauts-de-Seine, dont le président avait mis fin aux fonctions de Marie-Célie Guillaume à la demande de plusieurs élus, l'audience a pour effet de remettre le sujet sur la place publique.
Certains détails correspondent, d'autres pas. Avignon a certes des remparts, comme beaucoup d'autres villes, mais elle ne compte que 90'000 habitants et non les 150'000 administrés du personnage de «Mme de P.».
Plusieurs noms avaient circulé
Pour le procureur Annabelle Philippe, «l'identification n'est pas du tout évidente pour le public». «On peut la reconnaître», tout comme «on peut reconnaître d'autres personnes», a estimé la magistrate, qui a lu l'ouvrage après la plainte de Marie-Josée Roig.
Mais si le tribunal devait estimer qu'il n'y a «pas d'erreur possible», a-t-elle poursuivi, le propos serait bien diffamatoire, dans la mesure où il serait alors bien imputé à la plaignante un fait précis: accorder une «faveur sexuelle, dont on ignore la nature, pour obtenir une subvention».
Plusieurs noms avaient circulé. Celui de Françoise de Panafieu, qui a «pris ça avec humour» et «sait très bien qu'il s'agit d'une fiction», selon l'avocat de l'auteur, Me Olivier Schnerb.
«C'est moi»
Les noms d'autres élues avaient ensuite également été évoqués, mais en réalité, le personnage du livre était «le mélange de trois personnes», a plaidé l'avocat, «c'était plus amusant de faire de trois personnages un personnage unique».
Mais «Marie-Josée Roig, à un moment donné a dit, 'c'est moi'», a-t-il relevé. «Ce n'est que de l'imagination» et, a-t-il relevé, à part celui-ci, «il n'y a eu aucun procès en diffamation».
L'éditeur se marre
Quand l'éditeur Yves Derai a été convoqué pour être mis en examen dans cette affaire, «il a ri», a affirmé son avocat, Me Olivier Pardo.
«Nous sommes au pénal, en matière de certitude, pas en matière d'approximation», a-t-il poursuivi. «Pardon de le dire et d'être vulgaire», mais le personnage a 58 ans, au moment des faits, censés se passer en 2008, Marie-Josée Roig en avait 12 de plus.
Le personnage est décrit comme une parlementaire «active», tandis que statistiquement, a fait observer Me Pardo, Marie-Josée Roig était «classée très moyennement par le site nosdeputes.fr», qui se présente comme un «observatoire citoyen de l'activité parlementaire».
Jugement le 25 novembre
L'auteur se livrait «au fond à une description du machisme ambiant du monde politique envers les femmes», a conclu l'avocat.
Le tribunal correctionnel de Paris a mis son jugement en délibéré au 25 novembre.
(afp/Newsnet)