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Procès Moog : « tous les clignotants étaient au rouge »
Strasbourg: Le chirurgien réfute toute faute dans la mort du jeune cycliste
G.V. avec AFP
Publié le 30.03.2015 à 13:05
Mis à jour le 30.03.2015 à 13:05, 20 Minutes
Mots-clés, chirurgie, Décès, hôpital, justice, procès, Strasbourg, Bas-Rhin
JUSTICE Le chirurgien, poursuivi pour «homicide involontaire» après le décès d'un jeune patient à l'hôpital en 2008, s'est vivement défendu ce lundi matin de toute faute ou négligence...
Le docteur Raphaël Moog spécialisé en chirurgie pédiatrique viscérale à l'hôpital de Hautepierre est jugé pour avoir trop tardé à pratiquer l'ablation de la rate du jeune Maxime Walter, 15 ans, ce qui, selon plusieurs expertises, aurait pu le sauver.
«La plupart des études concernant les enfants insistent sur l'intérêt du traitement non opératoire», c'est-à-dire que le praticien doit «essayer de garder la rate (du patient) pour éviter les infections», du fait du rôle joué par cet organe dans le système immunitaire, a exposé le prévenu, très combatif à la barre du tribunal.
Le chirurgien était d'astreinte
Dr Moog, qui était d'astreinte le jour de l'accident mais avait tardé à se rendre à son chevet, n'avait finalement pratiqué l'ablation de la rate que le lendemain matin, ce qui n'avait pu empêcher le décès. Dans des échanges parfois très vifs avec la présidente du tribunal, le chirurgien a justifié son choix de ne pas se déplacer en urgence au chevet du jeune patient. Au vu des premières informations qui lui avaient été transmises par l'équipe médicale, l'état de Maxime lui paraissait «stable», a-t-il expliqué, soulignant qu'il faisait confiance à l'anesthésiste qui avait examiné le garçon. Lors d'une astreinte, «on ne peut pas se déplacer chaque fois qu'on nous appelle pour vérifier ce qu'on nous dit», a-t-il fait valoir.
L'anesthésiste et une pédiatre avaient été initialement poursuivis également avant de bénéficier d'un non-lieu. Le tribunal doit entendre lundi après-midi plusieurs experts cités par la famille du jeune cycliste.