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Scellés détruits dans l'affaire Borrel : la même justice pour tous ?
Société
Affaire Borrel : ouverture d’une enquête après la destruction de scellés
Le Monde.fr avec AFP | 12.11.2015 à 14h08
La garde des sceaux Christiane Taubira a ordonné jeudi qu’« une inspection » soit diligentée après la destruction de scellés dans l’enquête sur l’assassinat du magistrat français Bernard Borrel, retrouvé mort près de Djibouti en 1995.
Magistrat français détaché à Djibouti, Bernard Borrel avait été retrouvé mort le 19 octobre 1995, le corps en partie carbonisé, en contrebas d’un ravin, à 80 kilomètres de Djibouti. L’enquête française, ouverte depuis 1997, a d’abord privilégié la thèse du suicide, avant de se réorienter sur celle d’un assassinat.
La destruction de ces scellés – parmi lesquels figuraient un briquet, une sandale et des bidons d’essence retrouvés sur les lieux – pourrait « compromettre la poursuite de l’enquête » sur cet assassinat, a assuré l’avocat de la famille, Me Olivier Morice. « Ces scellés ont été détruits, les services invoquant le fait qu’un non-lieu a été rendu dans le dossier, ce qui est complètement faux », a relevé Me Morice.
Demande d’analyse par la cour d’appel de Paris
La cour d’appel de Paris avait pourtant demandé en septembre que de nouveaux actes soient effectués notamment l’analyse d’une sandale, d’une trace papillaire sur un briquet et du carburant utilisé pour l’immolation.
L’avocat de la famille a été reçu avec Elisabeth Borrel et ses enfants en fin de matinée par le président du tribunal de grande instance de Paris, Jean-Michel Hayat, et le procureur de la République de Paris, François Molins. « C’est une tentative d’assassinat du dossier qui pourrait compromettre la condamnation des auteurs », a estimé pour sa part Elisabeth Borrel, la veuve du magistrat. Pour elle, l’assassinat de son mari est « un crime d’Etat qui pourrait impliquer l’actuel président djiboutien, Ismaïl Omar Guelleh », alors chef de cabinet du président Hassan Gouled Aptidon.
L’affaire Borrel a empoisonné pendant des années les relations entre Paris et son ex-colonie, où la France dispose d’une de ses premières bases militaires à l’étranger.
5 commentaires
#Justice > Rebondissement dans l'affaire #Borrel : des scellés importants détruits.
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— iTELE (@itele) 13 Novembre 2015
La destruction en décembre 2014 aurait été opérée à la suite d'une mention erronée dans le dossier, indiquant qu'une ordonnance de non-lieu avait été rendue le 19 septembre 2003.
Parmi ces scellés détruits, « une soixantaine d’objets » selon la famille de Bernard Borrel, un briquet, une montre, une sandale et des bidons d'essence retrouvés sur les lieux du drame à Djibouti. Des objets sur lesquels comme par hasard la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a demandé en septembre dernier que de nouveaux actes soient effectués, notamment l'analyse d'une trace papillaire.
« Certaines de ces expertises ne pourront plus être menées », regrette Elisabeth Borrel, la veuve de Bernard Borrel, elle-même magistrate.
Publié le 12-11-2015 Modifié le 13-11-2015 à 00:23
De source RFI/Afrique http://www.rfi.fr/afrique/20151112-assassinat-juge-bernard-borrel-djibouti-dizaines-scelles-detruits-crime-justice
Si la veuve a de la chance, les scellés #Borrel sont peut être juste égarés. De 2009: https://t.co/ImNklSCFT6 pic.twitter.com/dU6Znqc4D9
— Bruno Kant (@bkant) 13 Novembre 2015
Juste une boulette, "une faute de retranscription de numéro de dossier", selon une source judiciaire. Voilà #Borrel https://t.co/S5tbSBWO4o
— Bruno Kant (@bkant) 13 Novembre 2015
- merci de nous retrouver la savate et le bidon
- oui, nous l'avions bien... #Borrel #LOL pic.twitter.com/ABn1eHU2tR
— Bruno Kant (@bkant) 13 Novembre 2015