« Anger : une femme retourne le bureau d'un juge des enfants | Je note » |
Des magistrats et des prétoires différents, ça existe ?
Sarkozy les estimait tous fades comme des petits pois. J'ai dû être confronté essentiellement à des magistrats de cette espèce là. De fades, et parfois de méprisants ou simplement de méchants et dénués d'à peu près tout...
Je note d'abord ici que Sandra Muller, à l’initiative de #BalanceTonPorc, a été condamnée pour « diffamation », pour avoir donné le nom sur les réseaux sociaux d'un homme qu'elle accusait de harcèlement sexuel. « C'est assez rare, une condamnation aussi forte en [matière de] diffamation », dit le monsieur ; 20 000 euro pour le tweet. « Depuis deux ans, ma vie est un cauchemar, ajoute le monsieur, depuis la publication de ce tweet, j'ai perdu quasiment toute mon activité, j'ai perdu ma compagne, même si on était pas ensemble à cette soirée [...] on était pas encore ensemble, j'ai perdu des amis, je ne travaille pas, quasiment pas depuis deux ans, je tourne en rond, je me ronge les sangs à savoir comment je vais pouvoir payer les études de ma fille, j'ai tout perdu, moi, dans cette histoire, juste pour un tweet ».
Pour CNews, le monsieur poursuivait, « ce sera difficile de faire oublier tout ce qui a été dit et écrit... il y a eu beaucoup de choses pendant deux ans... j'ai été condamné par le tribunal du buzz, par le tribunal des réseaux sociaux, moi, mon procès il a eu lieu sur Twitter, sur Facebook, et c'est impossible de se défendre avec tous les gens qui sont cachés ».
L'avocat de Sandra Muller a annoncé qu'il fera appel. Selon France Info, elle se lancerait déjà dans un appel aux dons. « [Les juges] ont fait du droit [cafouillage] et c'est motivé », dit Noémie Schulz, journaliste, qui explique que le jugement n'est pas assortit de l'exécution provisoire. Voir la vidéo, où le monsieur ajoute encore que « c'est une chance pour Sandra Muller de pouvoir faire appel, évidemment, parce que dans la vrai justice, on peut faire appel » - tandis que avec les juges pour enfants et même des tutelles et ces sphères, tout part systématiquement en vrille, en sucette :
Il y a peu, j’apprenais donc qu'une femme, une mère ayant des enfants placés, allait être jugée pour des tracts et probablement pour ce quelle a dû diffuser sur Internet ou lors de rassemblements publics. J'ai un peu approfondi le sujet, une affaire qui ne me semble pas très différente d'autres, du passé, d'un passé dont certains n'ont manifestement toujours rien appris. Ce 17 juillet, sur son site Internet, Me Michel Amas, pénaliste, qui débute en assistance éducative, nous en disait ceci (sic), mettant les gens en garde, évoquant le risque concret de poursuites pénales :
Fouillant et survolant les publications de cette mère, j'ai trouvé une décision d'un juge pour enfant qui parait être également président d’une association nationale de magistrats de la jeunesse, peut être même de l'AFMJF, association qu'il m'arrive assez fréquemment de railler, particulièrement sur le contradictoire. Je n'en retient qu'un court extrait, à la suite, dont le fond est aux antipodes de ce que me rendait Nanterre, la cour d'appel de Versailles, puis même la cour de cassation, avec ce qu'elle retenait pour ses développements - « le harcèlement dont M. X... a accablé la MECS du Château de Vaucelles », peut-on bien lire, entre autres salades, dans l'arrêt du 20 octobre 2010, pourvoi 09-68141.
Pour cette mère, tout est vraiment très différent, elle a fini conviée au pénal, pour s'y expliquer, distinctement ou hors la procédure d'assistance éducative. Je remarque également que le magistrat mis en cause ou simplement outragé, sinon, consterné, a pu s'être déporté de son dossier. Cela ne me parait pas anormal, bien au contraire :
Assistance éducative, probablement conforme, vu la source, que je mentionnerais pas ici
A Nanterre, en avril-mai 2008, 10 ans plus tôt, tout était vraiment très différent. Un juge avait été sommé de juger, implicitement mis en cause, et je ne le cachais ni dans mon blog, ni sur les forums et réseaux sociaux, puis il restait sur son trône. J'avais même communiqué ces sommations à des journalistes pour France 2, journalistes qui m'y avaient accompagné mais qui s'étaient curieusement vus refuser l'accès au tribunal... Ce n'est que 4 à 5 mois plus tard que ce magistrat s'était enfin déporté, non sans s'être d'abord lâché dans le dossier d'assistance éducative. Quel était le problème avec la médiatisation ou ce que j'avais alors diffusé ? A mon avis, absolument rien ne relevait du pénal.
Blog, articles de presse, puis journalistes avec caméra et micros frappant à la porte des magistrats... Ce jour là, à l'audience chez le juge pour enfant, le ministère public, un substitut, m'avait fait l'exceptionnel honneur de sa présence. Pour m'y humilier à huis-clos, ainsi que pour me dissuader d'autoriser la diffusion du reportage, sur France 2. 10 jours plus tard, Faits divers le mag, ce documentaire, était diffusé #FuckYou
« Attendu que M. KANT est trop bavard » (c) Nanterre, Xavier Serrier
A l'époque, j'aurais 1000 fois préféré être un jour convoqué en correctionnelle pour y discuter sérieusement de ce que ces « professionnels » dont ceux de l'OSE France et de l'ARSEA Alsace avaient construit et de ce qu'ils avaient nié, caché et balayé, tout ce qui les mettait de trop en cause. Au lieu de cela, ils se seront contentés de laver leurs robes, slips, chaussettes et culottes les plus sales dans le dossier d'assistance éducative. « Ce père à de très sérieux troubles psychiques, nous ne pouvons rien faire avec lui ! » Oui, oui... Qu'ils sortent un jour du bois, qu'on rigole à nouveau un peu. Les juges pourraient alors m'expliquer quand et comment j'aurais « harcelé » les travailleurs sociaux de l'OSE France, puis on débattrait de quantités d'autres choses encore... dont de psychiatrie chez les soviétiques.
18 commentaires
Pour un mois de septembre, et alors que pas grand monde ne réagit à ces sujets, ça devrait bientôt suffire: https://t.co/so8vjNhJn3 #BalanceTonPorc
— Bruno Kant (@bkant) September 25, 2019
Remarquez la différence, 10 ans et 500km éloignent ces deux jugements. Sur l'un, "arrive, qu'on en discute", sur l'autre... "tu fais chier." pic.twitter.com/1Ajy772qfT
— Bruno Kant (@bkant) September 25, 2019
"Vraiment? Eh bien, moi, je vous tiens pour un mufle et un goujat!" https://t.co/Z4ek8pCtyU https://t.co/mHKdDaFw7l https://t.co/KMCX2L8Avg
— Bruno Kant (@bkant) September 25, 2019
Car dans la vrai vie ou certains prétoires, appel et même cassation, c'est à chaque fois sans effets, sans objet. https://t.co/MItR7LmD2m pic.twitter.com/2yehtVnN92
— Bruno Kant (@bkant) September 25, 2019
Rectificatif : Sandra Muller est condamnée à payer 15000 euros de dommages et intérêts et 5000 euros de frais d'avocats. Elle doit aussi retirer son tweet et publier sur son compte twitter un communiqué judiciaire #Balancetonporc
— Noémie Schulz (@noemieschulz) September 25, 2019
#Balancetonporc : après le mot-dièse, le bémol judiciaire https://t.co/B2aB1S90ZI
— Libération (@libe) September 25, 2019
"Aller dans le sens de l'évolution de la société", ou accepter que tout le monde puisse tweeter ce qui lui passera par la tête. https://t.co/NIiMqt2sAH pic.twitter.com/EgPEOCYx6l
— Bruno Kant (@bkant) September 25, 2019
Elle a pas l'air de savoir ce qu'est une "justice bâillon". Quelqu'un pour lui dire que ce n'est que après l'appel ou davantage qu'elle pourrait avoir à retirer son tweet? https://t.co/zYJjCytGCo pic.twitter.com/5JgdA6A4YQ
— Bruno Kant (@bkant) September 25, 2019
Lire Sandra Muller #balancetonporc sur la "justice bâillon" après avoir publié soi même, juste avant, ce paragraphe... pic.twitter.com/lbLa66IJei
— Bruno Kant (@bkant) September 25, 2019
« Ce n’est pas une procédure bâillon. Si ça l’était, cela voudrait dire qu’elle ne pourrait pas s’exprimer. Or elle continue de le faire. Je souhaite que les femmes parlent, que ça continue mais pas en mentant ou en blessant... https://t.co/ygnjxayL37
— Bruno Kant (@bkant) September 25, 2019
On est sauvé! Maintenant, tout Internet est différent! https://t.co/VpTltZKA96
— Bruno Kant (@bkant) September 25, 2019
“What bothers me about Me Too — it allows the court of public opinion to take over the narrative” Rotunno said. “And when you can’t come out and then either correct or challenge that narrative, it puts you in a position where you’re stripped of your rights https://t.co/ly2DDRWXvy
— Bruno Kant (@bkant) September 25, 2019
- Il dit que sa vie est bousillée aujourd’hui
— Bruno Kant (@bkant) September 26, 2019
- C’est moi qui me prend une agression verbale… et c’est lui, la victime ?https://t.co/Q25snKuTwR
Jugement en délibéré au 29 octobre....
— Bruno Kant (@bkant) September 26, 2019
Soldjah Laroots sortie du tribunal Bordeaux https://t.co/ig7BlDKrH6 #AltFacts
Le replay #balancetonporc #TPMP est là: https://t.co/oOJVKYor6A
— Bruno Kant (@bkant) September 26, 2019
Sur 10 secondes, on nous raconte que @marievaton n'avait pas fait son boulot de journaliste... et on comprendrait alors encore mieux la condamnation de @LettreAudio pic.twitter.com/YAXk7fg4K4
Wow... #balancetonporc pic.twitter.com/nFaCHOZQ5Q
— Bruno Kant (@bkant) September 26, 2019
Il lui manquerait juste 5000€, et on en parle plus https://t.co/ymfEelQHAQ https://t.co/PiJodzSWti
— Bruno Kant (@bkant) September 26, 2019
Elle semblait insister. On a lu et entendu d'autres choses, ces jours-ci... https://t.co/ymfEelQHAQ #balancetonporc pic.twitter.com/7GqFoCIuw6
— Bruno Kant (@bkant) September 26, 2019
L'initiatrice de #balancetonporc condamnée pour avoir diffamé l'homme qu'elle accusait de harcèlement https://t.co/CTMgv5IiNl "désignées par le magazine Time comme "Personnalités de l'année" 2017"
— Bruno Kant (@bkant) September 26, 2019
Condamnée à 15000, elle va en toucher 30000. Une affaire.
— Bruno Kant (@bkant) September 26, 2019
Pour donner, c'est ici: https://t.co/ymfEelQHAQ
Et aussi là: https://t.co/Gfgb9hGBMa pic.twitter.com/ILkWRTwfwy
A ne jamais dire, donc: "t'es jolie, on couche quand? ou tu préfères une torgnole?" https://t.co/ppJPVAn9Sd
— Bruno Kant (@bkant) September 26, 2019
Elle avait bénéficié d’un ajournement de peine pour faire ses preuves mais n’avait pas vraiment changé son comportement @SO_Bordeaux https://t.co/45J3clteOr
— Moreau Florence (@flohmoreau) October 29, 2019
Motivé \o/ les conspis pic.twitter.com/gvKlKTIG1r
— Bruno Kant (@bkant) November 6, 2019