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Nicolas Sarkozy, l'improvisation en prime
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Claude Guéant préfère des "patrouilleurs" à la police de proximité
LEMONDE.FR avec AFP | 20.04.11 | 21h13 • Mis à jour le 20.04.11 | 21h34, extrait
Tout en réfutant tout retour à la police de proximité créée par le gouvernement socialiste de Lionel Jospin et supprimée par Nicolas Sarkozy en 2003, le ministre de l'intérieur Claude Guéant a annoncé mercredi 20 avril la création de "patrouilleurs" chargés de "donner plus de visibilité" à la police : "A la rentrée de septembre, les Français verront plus de policiers sur la voie publique et pourront s'adresser à eux", a dit le ministre lors d'un point de presse à la préfecture de Seine-Saint-Denis, à l'occasion du premier anniversaire de la nomination comme préfet de ce département, par le chef de l'Etat, de Christian Lambert.
"Il faut lutter contre la délinquance, la criminalité, les faire reculer et créer un climat, une ambiance de sécurité, a déclaré Claude Guéant. Pour cela, il faut donner plus de visibilité à la police." Selon l'entourage du ministre, les missions de ces "patrouilleurs", qui circuleront généralement "en binômes" – à pied, à vélo, rollers ou en voiture –, seront "notamment" d'entretenir le "contact avec la population", d'"observer et écouter, se renseigner, interpeller".
Dès sa nomination, M. Guéant avait invité policiers et gendarmes à reprendre des contacts "plus systématiques" avec la population. Il avait toutefois anticipé d'éventuels commentaires sur un retour de la police de proximité, précisant que les forces de l'ordre ne devaient pas "se transformer en assistants sociaux". Une allusion claire à la critique émise par Nicolas Sarkozy, alors qu'il était ministre de l'intérieur, le 3 février 2003 à Toulouse lorsqu'il avait publiquement mis fin à la police de proximité en tançant devant les caméras l'un de ses concepteurs, le directeur départemental de Haute-Garonne, Jean-Pierre Havrin, ancien conseiller de Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'intérieur de Lionel Jospin.
Désormais adjoint au maire PS de Toulouse chargé de la sécurité, M. Havrin a raconté dans le détail cette scène, une "crucifixion" selon lui, dans un livre paru fin 2010.