Archives pour: Mai 2013, 14
Le préfet de police de Paris sur la sellette
NDLR : Pauv'préfet, aujourd'hui, sous le feu des critiques... Le Figaro a zappé que les services de la préfecture de Paris m'ont fait enfermer pour avoir déployé très pacifiquement une petite banderole, le 8 mars dernier, sur Beaubourg. « Y aurait-il deux poids, deux mesures, dans la gestion de l'ordre public à Paris ? » Contrôler et maitriser ou faire enfermer des casseurs, c'est un peu plus délicat. « L'ordre public n'est pas une science exacte », a plaidé le ministre de l'Intérieur, relevant que des foules noyautées par des éléments « venus avec l'intention de nuire et de détruire » ne peuvent être traitées « comme un petit groupuscule dans une place isolée »
Le préfet de police de Paris sur la sellette
Par Jean-Marc Leclerc
Mis à jour le 14/05/2013 à 17:46
Publié le 14/05/2013 à 13:07, le Figaro
Imposé par l'Élysée à la «PP», Bernard Boucault est mis en cause après les graves dérapages de lundi soir. Le 24 mars, il avait déjà été critiqué pour les violences exercées par les forces de l'ordre à l'encontre des participants à la Manif pour Tous.
Fallait-il nommer le préfet Bernard Boucault à la tête de la préfecture de police de Paris? Les dérapages des casseurs à l'occasion de la célébration du PSG dans la capitale, dimanche puis lundi, et ses explications embarrassées en direct à la télévision, le soir même des échauffourées les plus graves, le placent, en tout cas, en situation très délicate.
Car le même préfet qui, deux jours durant, a donné le sentiment de flotter face à la violence des casseurs, n'a pas eu la même aménité avec les protestataires pourtant bien inoffensifs de la Manif pour tous. Le 24 mars, sur l'avenue de la Grande Armée, les policiers ont fait usage de lacrymogène en présence d'enfants et interpellés 98 personnes en quelques minutes. Et le mois dernier, 68 jeunes «veilleurs», qui voulaient planter paisiblement des tentes devant l'Assemblée Nationale, pour protester contre le mariage gay, ont été placés en garde à vue.
Lundi soir pourtant, parmi des centaines d'authentiques casseurs de banlieue - «des milliers» a même dit le préfet, vingt-et-un seulement ont été interpellés à chaud au Trocadéro et une poignée d'autres dans la nuit. Y aurait-il deux poids, deux mesures, dans la gestion de l'ordre public à Paris?