« Une lettre morte | « La justice en colère » » |
Une correspondance type
Je me demande si François Fillon et le préfet, son chef de cabinet, m'ont bien lu. Ce samedi, j'ai ramassé quelques journaux. Il semblerait que d'autres pensent comme moi, voir que eux, lisent mon blog ou diverses informations qui circulent sur Internet. J'ai le sentiment que de nombreux journalistes, des éditorialistes et des rédactions partagent une même culture et même, parfois, des opinions très similaires aux miennes.
Le juge pour enfant de Nanterre devra donc d'abord moucher le CRIF mais également les médias français et internationaux, surtout la presse satirique, et, ensuite seulement, il pourra éventuellement envisager de me prier fermement de changer de discours, d'adhérer à ceux du procureur et à ceux du pasteur d'Uhrwiller ?
Dans mon dernier billet, j'ai écrit que j'allais réfléchir à un « outrage absolument monstrueux ». Je pense que je vais avoir beaucoup de mal à rivaliser avec les médias français quoi qu'en communiquant sur des thèmes tels que le rôle « positif » de la Shoah, je risque fort d'ouvrir quelques esprits. Tout en y réfléchissant, je vais me mettre à la recherche d'un animal crevé, j'ai parfois vu des rats courir la nuit dans les rues...
----- Original Message -----
From: PM COURRIER Pm
To: bkant
Sent: Thursday, October 23, 2008 1:01 PM
Subject: RE : [Mail au PM]La marseillaise et la protection de l'enfance - PR - A054855.02
Monsieur,
Par courriel du 15 octobre 2008, vous avez fait part au Premier Ministre de vos réflexions à la suite des incidents survenus le 14 octobre 2008 au Stade de France pendant l'exécution de notre hymne national.
Monsieur François FILLON a pris connaissance avec attention de vos propos et des arguments que vous avez exprimés. Il m'a chargé de vous apporter les précisions suivantes.
Le Chef du Gouvernement a souligné dès le 15 octobre au matin le caractère insultant d'une telle manifestation, soulignant le manque de considération et de respect pour toute une nation.
Le Président de la République a convoqué le même jour à 13 heures Monsieur Jean-Pierre ESCALETTES, Président de la Fédération Française de Football en présence de Madame Roselyne BACHELOT-NARQUIN, Ministre de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative et de Monsieur Bernard LAPORTE, Secrétaire d’État chargé des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative. A l'issue de cette réunion, un certain nombre de décisions ont été annoncées par Madame BACHELOT-NARQUIN :
- Tout match, où notre hymne national sera sifflé, sera immédiatement arrêté. Les membres du gouvernement quitteront immédiatement l'enceinte sportive où notre hymne national aura été sifflé.
- Quand un match aura donné lieu à de tels sifflets, tous les matchs amicaux avec le pays concerné seront suspendus pendant un délai qui restera à fixer par le président de la fédération.
Par ailleurs, à la demande de Madame Michèle ALLIOT-MARIE, Ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales, le parquet de Bobigny a ouvert une enquête préliminaire pour "outrages à l'hymne national".
Convaincu qu'un tel incident ne saurait rester impuni, Monsieur François FILLON tenait à vous apporter ces quelques compléments d'information.
Je vous prie de croire, Monsieur, à l'assurance de mes sentiments les meilleurs.
Pour le Premier Ministre
Franck ROBINE
Préfet,
Chef de Cabinet