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Tout va bien à Banyuls-sur-Mer
Selon 20 Minutes, à Banyuls-sur-Mer, les parents avaient mis en place un écran de fumée suite à quoi les services sociaux se sont retrouvés en échec. Les parents sont maintenant au frais. Mais que vont devenir leurs huit enfants ?
Ce 15 au soir, sur France Info, j'ai cru entendre un représentant du Conseil général des Pyrénées Orientales. Sur les ondes, ce monsieur nous expliquait que les services sociaux vont déjà discuter avec ces enfants « affamés » puis aviser. Pour cette fratrie, pensant à une « approche inhabituelle », il parlait d'une solution « pas simple », à laquelle « on peut rêver », avec « certains professionnels », mais il précise que « ça n'existe pas" en France. En tous cas, il affirmait que les services sociaux feront quelque chose « sur mesure ». Je reste assez perplexe.
Actualité, Vannes
Ouest-France, vendredi 03 avril 2009
Armé d'un couteau, il menace la buraliste
Un jeune de 24 ans, alcoolisé, a tenté mercredi de se faire remettre la caisse d'un bureau de tabac, rue Hoche. Juste avant, il avait brandi son arme devant un automobiliste, rue Thiers.
Déjà dix condamnations à son casier : pour l'essentiel des vols mais aussi quelques actes de violence. Le jeune qui est jugé, ce jeudi, en comparution immédiate, n'a pourtant pas l'air d'un dur. Il s'effondre et pleure quand son avocate raconte sa vie, ses galères.
Jean-Pierre Lorin, 24 ans, n'a pas eu de chance, expliquera son avocate. Il n'a jamais connu ses parents et a été ballotté de foyer en foyer. Sorti de prison, il y a deux mois, il réside à Vannes « chez un pote ».
« Vous étiez en prison pour quoi ? », l'interroge le juge. « J'sais plus. » Qu'est-ce qui lui a pris de glisser un grand couteau de cuisine dans sa manche mercredi, en sortant de chez son copain, passablement alcoolisé ?
« Un couteau prêt à l'emploi, pour servir en cas de besoin », comme le suggère le substitut du procureur. Ou par bêtise pure ? « Je ne me suis pas levé en me disant je vais faire un braquage », assure le prévenu. Il va sortir son arme à deux reprises.
Rue Thiers d'abord, à 14 h 15. Traversant la chaussée alors que le feu est vert pour les voitures, il se fait klaxonner par un conducteur. Il l'invective.
La buraliste tentede le raisonner
« Il a commencé à l'insulter. J'ai vu que ça allait dégénérer. Je suis sorti pour lui dire de se calmer », explique un solide gaillard, ceinture noire de judo qui se trouvait dans la voiture suivante. À l'approche du témoin, le jeune sort de sa manche le fameux couteau, le brandit puis s'enfuit vers la place de la Mairie.
Peu après, il pénètre dans un tabac de la rue Hoche pour demander la monnaie sur un billet de 50 €. Sitôt la caisse ouverte, il exige l'argent en brandissant à nouveau son couteau.
La buraliste, seule dans la boutique, essaie de le raisonner. Elle lui dit qu'il risque la prison. « Je m'en fous de la prison. Ma vie, c'est que de la m... », répond Jean-Pierre Lorin. Un client entre. La commerçante l'appelle à l'aide. Le jeune brandit encore son couteau « Toi, tu t'occupes pas de ça. » Puis il sort, « sans se presser », précisera la buraliste qui a été braquée, il y a deux ans.
« Elle s'est dit : il n'a rien à perdre et s'est vu disparaître. Elle a réagi très bien en voulant discuter », commente son avocate. Les policiers arrêteront le jeune un peu plus loin.
Le jeune, résigné, se tourne vers la buraliste et l'automobiliste qu'il a menacés. « Je voudrais m'excuser auprès des personnes concernées... Il faudrait que j'arrête de boire, que je me fasse soigner. »
« En prison, on vous a proposé de suivre des soins à l'extérieur mais aussitôt libéré vous avez tout arrêté », constate le juge.
Sa défenseure évoque un jeune sans ressources, en souffrance. « Il est demandeur d'un soutien. La détention n'a pas porté ses fruits. »
Jean-Pierre Lorin a été condamné à trois ans de prison dont dix-huit mois avec sursis, mise à l'épreuve, obligation de se soigner, de travailler. Il a été écroué à l'issue de l'audience. Il devra verser 2 000 € à la buraliste.