« « D'abord, il y eut les fous du volant » | 'va y avoir un massacre, en chambre du conseil » |
Encore un collector
Le Monde du jour va me servir, vendredi, pour répondre à certaines tribus ou sectes aliénantes qui ne supportent pas la critique de quelque nature ou forme que ce soit, et ou qu'elle soit exprimée, mais qui ne savent donc pas répondre autrement que par l'intermédiaire du dossier « d'assistance éducative » de ma fille ainée.
L’identité nationale, vue par Nicolas Sarkozy
France Info - 12:41, extraits
Huit jours après le référendum suisse sur les minarets, et quelques heures avant le débat sur l’identité nationale à l’Assemblée, Nicolas Sarkozy signe une tribune dans Le Monde, daté de demain, 9 décembre. [...] Un pavé dans le débat qui s’ouvre cet après-midi à l’Assemblée nationale. "Les peuples d’Europe sont accueillants [...] Mais ils ne veulent pas que leur cadre de vie, leur mode de pensée et de relations sociales soient dénaturés". Une solution pour le président de la République, l’affirmation de "l’identité nationale, [...] antidote au tribalisme et au communautarisme".
14 commentaires
Identité : Morano contre le "verlan"
AFP, 15/12/2009 | Mise à jour : 09:04
La secrétaire d’Etat chargée de la Famille et de la Solidarité Nadine Morano a déclaré hier soir vouloir du jeune musulman français "qu’il ne parle pas verlan, qu’il ne mette pas sa casquette à l’envers", lors d’un débat sur l’identité nationale à Charmes (Vosges).
"Moi, ce que je veux du jeune musulman, quand il est français, c’est qu’il aime son pays, c’est qu’il trouve un travail, c’est qu’il ne parle pas le verlan, qu’il ne mette pas sa casquette à l’envers", a expliqué la secrétaire d’Etat à un jeune homme qui l’interrogeait sur la compatibilité de l’islam avec la République.
La commune vosgienne avait été choisie par l’organisateur de la soirée, le député (UMP) Jean-Jacques Gaultier, parce qu'elle est la ville natale de l’écrivain nationaliste et antidreyfusard Maurice Barrès, référence suscitant la polémique. Une cinquantaine de militants du NPA, Parti de gauche ou Verts ont ainsi manifesté devant la mairie pour protester contre cet hommage à l’écrivain lorrain.
Lors du débat, le président de l’association locale "Mémoire de Barrès", invité comme "grand témoin" à la soirée, a exalté la pensée de l’auteur lorrain, assurant notamment que "la patrie est plus forte dans l’âme d’un enraciné que dans celle d’un déraciné", ou défendant le "nationalisme de Barrès" par opposition au "cosmopolitisme".
Morano : propos "très graves" (Hamon)
Le Figaro, 15/12/2009 | Mise à jour : 11:41
Benoît Hamon, porte-parole du PS, a qualifié de "consternants" et "très graves" les propos de la secrétaire d’Etat chargée de la Famille, Nadine Morano, sur les jeunes musulmans. "C'est très grave, parce que cela confirme le regard caricatural de plusieurs membres du gouvernement sur la jeunesse de ce pays, avec des amalgames invraisemblables sur les jeunes musulmans qui seraient suspectés de ne pas chercher du travail et à qui on prête désormais un uniforme - la casquette à l'envers - et le fait de ne pas parler un français correct, puisqu'ils ne parleraient qu'en verlan", a déclaré M. Hamon.
Selon lui, "cela disqualifie complètement ce gouvernement dans sa capacité à prendre en charge les problèmes auxquels sont confrontés les jeunes" notamment "leur difficulté à trouver un travail et une place dans la société". "C'est un dérapage supplémentaire. Mais combien de dérapages avant?", demande M. Hamon pour qui "on est dans une stratégie de bouc-émissaire, de caricature et de stigmatisation permanente, avec toujours les mêmes cibles". "Comment ceux qui sont ciblés en permanence vont réagir quand les ministres du gouvernement se livrent à des amalgames aussi grossiers. C'est consternant", selon lui.
Mme Morano a déclaré hier soir vouloir du jeune musulman français "qu’il ne parle pas verlan, qu’il ne mette pas sa casquette à l’envers", lors d’un débat sur l’identité nationale à Charmes (Vosges).
fr.wiktionary.org/wiki/antidreyfusard... Relatif à celui-ci ou celle-ci; Celui, celle qui s'opposa à la libération, à la réhabilitation du capitaine Alfred Dreyfus
Créé le 15.12.09 à 12h23
Mis à jour le 15.12.09 à 12h23, 20 minutes.fr
REACTIONS - La secrétaire d'Etat à la Famille a dit vouloir du jeune musulman «qu'il ne parle pas verlan, qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers».....
Levée de boucliers contre la secrétaire d'Etat à la Famille qui a dérapé lors d'un débat sur l'identité dans les Vosges.
Pour Mouloud Aounit, président (depuis 2004) du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), contacté par 20minutes.fr, les propos de Nadine Morano «sont particulièrement dangereux et d'une violence extrême», envers les musulmans de France, «à qui on dit qu'ils ne seront jamais des Français à part entière».
Le président du MRAP souligne qu'il y a «une sonnette d'alarme à tirer quand on voit que ce sont des ministres qui reprennent à leur compte des propos qu'on entend dans des discussions de café du commerce. Je crois qu'on est aujourd'hui dans une terrible logique inflationniste de propos islamophobes», a-t-il conclu, faisant allusion notamment aux propos tenus par Brice Hortefeux.
«Consternants»
Benoît Hamon a également réagi en qualifiant de «consternants» et «très graves» les propos de la secrétaire d’Etat chargée de la Famille. «C'est très grave, parce que cela confirme le regard caricatural de plusieurs membres du gouvernement sur la jeunesse de ce pays, avec des amalgames invraisemblables sur les jeunes musulmans qui seraient suspectés de ne pas chercher du travail et à qui on prête désormais un uniforme - la casquette à l'envers - et le fait de ne pas parler un français correct, puisqu'ils ne parleraient qu'en verlan», a déclaré le porte-parole du PS.
SOS Racisme parle, de son côté, d'un nouveau dérapage. «Il est ici inutile de faire de longues dissertations sur le caractère abject de tels propos. Et ce d’autant plus qu’ils s’inscrivent dans une longue série de propos racistes et stigmatisants tenus dans le cadre des débats sur l’identité nationale», indique l'association dans un communiqué.
Interdire les débats sur l'identité nationale
Dominique SOPO, président de SOS Racisme, menace de demander aux préfets «l’interdiction de la tenue de ces débats (sur l'identité nationale, ndlr) pour risque de troubles à l’ordre public», si le Premier ministre n'enjoint pas «ses ministres à cesser de tenir des propos stigmatisants à l’endroit de telle ou telle partie de la population».
M. D. avec agence
Morano demande aux jeunes musulmans français de ne plus parler "verlan"
LEMONDE.FR avec AFP | 15.12.09 | 08h59 • Mis à jour le 15.12.09 | 12h34, extrait
Selon un sondage de l'Observatoire de l'opinion LH2 pour Nouvelobs.com révélé lundi, seulement 40 % des Français considèrent que le débat sur l'identité nationale souhaité par le Nicolas Sarkozy est "tout à fait" ou "plutôt nécessaire" et, de façon plus tranchée, 42 % des personnes interrogées jugent qu'il a pris une tournure "plutôt négative". Sur la nécessité du débat, seules 14 % des personnes interrogées considèrent que ce débat est "tout à fait nécessaire".
Actualités NouvelObs < Politique < Contre débat sur l'identité nationale
Nadine Morano veut que les jeunes musulmans "ne parlent pas verlan"
NOUVELOBS.COM | 15.12.2009 | 12:53
"Moi, ce que je veux du jeune musulman, quand il est français, c'est qu'il aime son pays, c'est qu'il trouve un travail, c'est qu'il ne parle pas le verlan, qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers", explique la secrétaire d'Etat, interrogée sur la compatibilité entre islam et République.
La secrétaire d'Etat chargée de la Famille et de la Solidarité Nadine Morano (UMP) a livré lundi 14 décembre sa définition du jeune musulman idéal. "Moi, ce que je veux du jeune musulman, quand il est français, c'est qu'il aime son pays, c'est qu'il trouve un travail, c'est qu'il ne parle pas le verlan, qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers", a-t-elle expliqué lors d'un débat sur l'identité nationale à Charmes, dans les Vosges.
Une phrase "sortie de son contexte", a-t-elle plaidé mardi, face à la polémique déclenchée par ses propos.
"Je leur conseillais..."
"Cette phrase est complètement sortie de son contexte par rapport à 4 heures de débat", a déclare Nadine Morano, sur RMC. "J'ai pris la précaution en plus, parce que je ne voulais pas que des phrases soient sorties de leur contexte, de filmer ce débat et nous le mettrons en ligne", a-t-elle ajouté.
"Nous parlions de la problématique des jeunes qui viennent des banlieues dont je viens et dont je suis issue, et je disais qu'avec cette caricature, cette stigmatisation qu'il y avait, moi, je leur conseillais, non seulement de ne pas porter leur casquette de travers, de ne pas parler verlan, mais j'expliquais aussi (qu'il fallait) que l'on utilise le potentiel de la double culture", a plaidé Nadine Morano, en jugeant que cette double culture était "un atout".
Barrès, patrie et nationalisme
Le débat de lundi soir avait été organisé dans commune vosgienne de Charmes, choisie par le député (UMP) Jean-Jacques Gaultier, parce qu'elle est la ville natale de l'écrivain nationaliste et antidreyfusard Maurice Barrès. cette référence a suscité la polémique. Une cinquantaine de militants du NPA, Parti de gauche ou Verts ont ainsi manifesté devant la mairie pour protester contre cet hommage à l'écrivain lorrain.
Il ne s'agissait "pas de réhabiliter Maurice Barrès", a plaidé Nadine Morano. "Charmes, ce n'est pas que la ville de Maurice Barrès, c'est la ville où est né Maurice Barrès mais ce n'est pas ça le débat sur l'identité nationale", a-t-elle ajouté.
Selon L'Est républicain, plus de 300 personnes avaient fait le déplacement lundi soir. Le député Jean-Jacques Gaultier a d'abord pris la parole pour justifier la légitimité du débat, puis Nadine Morano lui a succédé, donnant sa définition du citoyen français. Il ne se caractérise pas seulement "par des papiers d'identité ou une fiche de salaire mais aussi l'amour de la France".
"Pas un débat sur l'immigration"
Plus avant dans le débat, Nadine Morano a lancé cette définition : "Ce que je veux d'un jeune français musulman, c'est qu'il aime la France, qu'il travaille, qu'il ne parle pas verlan et qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers". Selon L'Est républicain, Nadine Morano poursuit par "un autre couplet sur la nécessaire régulation de l'immigration et la mise en place de règles strictes. Un instant auparavant elle lançait pourtant : " Ce n'est pas un débat sur l'immigration".
Débat orienté
Suivent trois grands témoins, censés venir éclairer le débat et donner un avis "autre que celui du gouvernement". Selon L'Est républicain, Ahmed Bellal, représentant du culte musulman dans le département, confirme que les instances religieuses musulmanes déconseillent fortement la burqa ; le deuxième invité est un adjoint au maire de Neufchâteau (UMP), puis Georges Dupré, président du Souvenir français ; un conseiller régional du Front national prend également la parole, rapporte la journaliste.
Lors de ce débat, le président de l'association locale "Mémoire de Barrès", invité comme "grand témoin" à la soirée, a exalté la pensée de l'auteur lorrain, assurant notamment que "la patrie est plus forte dans l'âme d'un enraciné que dans celle d'un déraciné", et défendant le "nationalisme de Barrès" par opposition au "cosmopolitisme".
Morano sous le feu des critiques après ses propos sur les jeunes musulmans
NOUVELOBS.COM | 15.12.2009 | 17:05, extraits
A un jeune homme qui l'interrogeait lundi lors de ce débat sur la compatibilité de l'islam avec la République, Nadine Morano a répondu: "On ne fait pas le procès d'un jeune musulman. Sa situation, moi je la respecte. Ce que je veux, c'est qu'il se sente français lorsqu'il est français".
"Ce que je veux, c'est qu'il aime la France quand il vit dans ce pays, c'est qu'il trouve un travail, et qu'il ne parle pas le verlan. C'est qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers. C'est qu'il essaye de trouver un boulot, et qu'on l'accompagne dans sa formation".
[...] Nadine Morano s'est défendue en reprochant à la presse d'avoir sorti la phrase du contexte. "Nous parlions de la problématique des jeunes qui viennent des banlieues dont je viens et dont je suis issue, et je disais qu'avec cette caricature, cette stigmatisation qu'il y avait, moi, je leur conseillais, non seulement de ne pas porter leur casquette de travers, de ne pas parler verlan", a-t-elle expliqué.
Amed Bellal, membre du Conseil régional du culte musulman de Lorraine, présent lundi soir au débat a volé à son secours, mardi, assurant que Nadine Morano n'avait "absolument pas stigmatisé la religion musulmane".
"Si elle l'avait fait, croyez-moi j'étais là et j'aurai réagi tout de suite", a-t-il dit à l'AFP.
Et d'affirmer que Nadine Morano avait répondu à son interlocuteur "en disant qu'il ne fallait pas stigmatiser certains jeunes, qu'il fallait respecter tout le monde et qu'il fallait, quand on se présente devant un patron et qu'on cherche un travail, parler correctement et ne pas parler verlan".
L'opposition fustige les propos de Nadine Morano
LEMONDE.FR avec Reuters | 15.12.09 | 16h47 • Mis à jour le 15.12.09 | 20h01, extrait
Nadine Morano avait déclaré, lors d'un débat sur l'identité nationale, lundi 14 décembre dans la petite ville de Charmes (Vosges) : "On ne fait pas le procès d'un jeune musulman. Sa situation, moi je la respecte. Ce que je veux, c'est qu'il se sente français lorsqu'il est français. Ce que je veux, c'est qu'il aime la France quand il vit dans ce pays, c'est qu'il trouve un travail, et qu'il ne parle pas le verlan, dit-elle selon un enregistrement de France Bleu. C'est qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers. C'est qu'il essaie de trouver un boulot, et qu'on l'accompagne dans sa formation. C'est tout ça. Et je crois que si on veut être porteur de paix, on doit accepter l'autre dès lors qu'il respecte les lois." (Le passage en question intervient à la 8e minute de l'enregistrement suivant)
Un Grand rabbin évoque la Shoah face à une mosquée incendiée
NOUVELOBS.COM | 15.12.2009 | 11:55, extrait
Le Grand rabbin ashkénaze d'Israël a évoqué la Shoah à l'entrée d'une mosquée d'un village palestinien, de Cisjordanie occupée, où des colons extrémistes juifs sont soupçonnés de s'être livrés à des actes de vandalisme.
Le Grand rabbin ashkénaze d'Israël, Yona Metzger, a évoqué la Shoah lundi 14 décembre à l'entrée d'une mosquée du village palestinien de Yassuf, en Cisjordanie occupée, où des colons extrémistes juifs sont soupçonnés de s'être livrés à des actes de vandalisme.
"Il y a 70 ans, la Shoah, le plus grand traumatisme de notre histoire, a commencé avec l'incendie de synagogues durant la Nuit de Cristal", en 1938 en Allemagne, un pogrom qui préluda au génocide des juifs par les nazis, a déclaré Yona Metzger.
Le Grand rabbin était venu exprimer sa solidarité avec les habitants de Yassuf, près de Naplouse, où la principale mosquée a été le théâtre d'actes de vandalisme.
Des colons juifs sont soupçonnés d'avoir mis le feu dans la nuit de jeudi à vendredi à des livres de prière, dont des Corans, ainsi qu'à un tapis. Les agresseurs ont en outre peint sur le sol un graffiti antipalestinien en hébreu: "Soyez prêts à payer le prix".
David Abiker et la rédaction multimédia - 07:42
Le bruit du net ce matin à 7 h 20 avec David Abiker c’était...
Lefigaro.fr, 16/12/2009 | Mise à jour : 08:27
Invitée ce matin sur Europe 1, la secrétaire d'Etat à la Famille est revenue sur la polémique déclenchée par ses propos survenus lundi lors d'un débat public sur l'identité nationale. Selon un journaliste de l'AFP présent sur place, Nadine Morano aurait affirmé qu'elle «voulait d'un jeune musulman qu'il aime son pays, qu'il trouve un travail, qu'il ne parle pas le verlan, qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers».
Il y a eu "malhonnêteté intellectuelle dun journaliste", "mes propos" ont été pris hors contexte, a expliqué la secrétaire d'Etat à la Famille, ajoutant qu'elle aurait préféré que "le correspondant de l'AFP présente ses excuses". "Si c'était à refaire, je le referai", a ajouté Nadine Morano, précisant que cette soirée là avait été "magnifique".
Sarkozy défend les débats sur l'identité
AFP, 16/12/2009 | Mise à jour : 21:02
Le président Nicolas Sarkozy a affirmé aujourd'hui que le débat sur l'identité nationale était "un débat particulièrement noble", qui "évitera d'avoir des impasses comme celle qui a eu lieu en Suisse sur la question des minarets".
"Si j'ai organisé ce débat, c'est pour qu'on réfléchisse ensemble, sereinement, tranquillement", a affirmé Sarkozy sur Canal+. "Qu'est-ce que doit faire celui qui est accueilli en France et que doit faire la France vis-à-vis de celui qui est accueilli?", s'est-il interrogé. "Je sais parfaitement que la France s'est construite par vagues successives. Je n'ai jamais, dans ma vie politique, plaidé pour l'immigration zéro. Je dis une chose: celui qui vient en France est le bienvenu, mais il doit respecter la France, ses lois, ses valeurs, ses coutumes", a-t-il soutenu.
Selon le chef de l'Etat, "celui qui vient en France, il a des droits, on doit le respecter. Et on doit combattre toute forme de discrimination. Mais qu'ensemble, on réfléchisse à ce qu'est l'identité de la France, à ce qu'on propose à ceux qu'on accueille, à ce qu'on attend de ceux qu'on accueille!", s'est-il exclamé. "C'est un débat particulièrement noble et ça évitera d'avoir des impasses comme celle qui a eu lieu en Suisse sur la question des minarets", a-t-il ajouté.
Sarkozy a "bien sûr" condamné "les dérapages verbaux" du débat sur l'identité nationale. "Bien sûr. C'est l'évidence même. Mais est-ce qu'il y a un problème d'intégration dans notre pays aujourd'hui ou est-ce qu'il n'y en a pas? Est-ce que c'est moi qui invente la ghettoïsation dans certains quartiers de nos villes, la montée d'une forme de racisme dans d'autres, la violence dans les troisièmes, l'absence de diversité dans les élites françaises ?", s'est-il interrogé.
Publié le 30/01/2009 à 15:20 Le Point.fr
PORTRAIT - Recep Tayyip Erdogan, l'homme des controverses
lepoint.fr (avec agence), extrait
Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, dont le spectaculaire coup de colère jeudi à Davos a jeté un froid sur les relations turco-israéliennes, n'en est pas à sa première controverse. Le franc-parler et les fréquentes sorties inattendues de ce dirigeant charismatique de 54 ans défrayent régulièrement la chronique en Turquie, où son style particulier est violemment critiqué par ses opposants et fort admiré de ses partisans.
[...] La sortie la plus controversée de l'actuel Premier ministre remonte à 1997. Alors qu'il était maire d'Istanbul, Erdogan avait récité au cours d'un meeting un poème aux connotations islamistes ("les mosquées sont nos casernes, les minarets nos baïonnettes, les dômes nos casques et les croyants nos soldats") qui lui avait valu quatre mois de prison et la perte de ses droits politiques. Son accession au poste de Premier ministre, en mars 2003, ne lui a été possible que grâce à l'arrivée de l'AKP au pouvoir, qui a alors amendé les lois bannissant son dirigeant de la vie politique depuis 1997.
Mais la démission forcée en 1997 de M. Erbakan et l'interdiction de son parti a mené M. Erdogan et ses supporters "modernistes" à revoir leur politique. À sa sortie de prison, il a affirmé avoir tiré un trait sur son passé islamiste et a clamé son attachement aux valeurs pro-occidentales et à la laïcité. Il demeure néanmoins un musulman pratiquant, qui ne boit pas d'alcool et dont l'épouse et les filles portent le voile.
MONDE
Publié le 30/01/2009 à 12:57 - Modifié le 30/01/2009 à 15:51 Le Point.fr
REGARDEZ - Le Premier ministre turc Erdogan claque la porte de Davos
(avec agence), extraits
Le geste de colère du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan à Davos n'est pas passé inaperçu. Il lui a valu des félicitations du Hamas, des gros titres dans les médias du Moyen-Orient et un accueil en héros dans son pays. Lors d'un débat au Forum économique mondial, dans une plaidoirie en faveur de l'offensive menée par son pays dans la bande de Gaza, le président israélien Shimon Peres a demandé, en élevant la voix et en le montrant du doigt, à Recep Tayyip Erdogan comment il réagirait si des roquettes s'abattaient chaque nuit sur Istanbul. Le Premier ministre turc, interrompu par un journaliste alors qu'il répondait à Shimon Peres, a quitté la tribune où se trouvaient le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa.
[...] Le départ précipité de Recep Tayyip Erdogan, un fait rarissime dans l'enceinte très "select" du Forum économique de Davos, a été applaudi par ses partisans en Turquie. "Nous sommes fiers de toi", ont scandé 3.000 militants du Parti de la justice et du développement (AKP), la formation du Premier ministre, issue de la mouvance islamiste, qui avaient bravé le froid pour l'accueillir à l'aube vendredi à l'aéroport d'Istanbul. Le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a également salué son attitude. "Le Hamas rend hommage à la position courageuse du Premier ministre turc qui a défendu en direct à Davos les victimes de la guerre sioniste criminelle contre nos enfants et nos femmes à Gaza, au visage du mal sioniste Shimon Peres", a affirmé le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, dans un communiqué.
En revanche, son comportement a suscité des critiques en Turquie où l'opposition lui reprochait déjà d'avoir apporté son appui au Hamas, au détriment du principal allié d'Ankara dans la région, Israël. Très sensible à la cause musulmane, le Premier ministre turc avait en effet fustigé quasi quotidiennement l'opération de 22 jours d'Israël à Gaza qui a coûté la vie à plus de 1.330 Palestiniens. "Recep Tayyip Erdogan a ruiné le prestige international de la Turquie. Soutenir la cause palestinienne est une chose mais soutenir le Hamas en est une autre", a commenté Onur Öymen, vice-président du principal parti d'opposition sur la chaîne d'information NTV. "Recep Tayyip Erdogan s'est présenté comme le porte-parole d'une organisation classée terroriste", a indiqué cet ancien ambassadeur.
Le dirigeant turc, lui, s'est justifié en disant : "Je ne suis pas un chef de tribu, je suis le Premier ministre de la Turquie. J'ai fait ce que je devais faire." Critiqué pour son manque d'égard pour Shimon Peres, un dirigeant âgé de 85 ans et lauréat du prix Nobel de la paix, Recep Tayyip Erdogan a expliqué : "Je ne suis pas issu de la diplomatie, je suis un homme politique."
AFP, 21/12/2009 | Mise à jour : 09:26, extrait
SOS Racisme a lancé une pétition, déjà signée par plus de 140 personnalités, demandant au président de la République de "mettre fin aux réunions publiques" lancées par Eric Besson sur l'identité nationale.
Dans un communiqué, l'association assure que "les débats sur l'identité nationale sont apparus comme des espaces de libération d'une parole raciste, prompte à remettre en cause, de façon insidieuse ou explicite, la légitimité de la présence sur le sol national de catégories entières de la population".
LEMONDE.FR | 23.12.09 | 08h55 • Mis à jour le 23.12.09 | 09h07, extrait
Des "charges xénophobes" et une "cacophonie d'accusations énervées". Comme de nombreux titres de la presse internationale, le Los Angeles Times est allé assister à un débat sur l'identité nationale dans une préfecture. Et la correspondante du journal en est ressortie perplexe : "Pour être Français, il faut avoir du sang français", clame ainsi un des participants dans une ambiance de tension, raconte-t-elle.
Une situation qui n'a pas échappé au Washington Post qui titre : "la tension grandit autour des musulmans de France alors que le pays débat sur son identité nationale". Le quotidien américain, qui rebaptise par mégarde l'UMP en Union pour un mouvement patriotique, est allé à Castres rencontrer des musulmans de France au lendemain de la profanation de leur mosquée. Et le journal s'inquiète de "signaux" montrant une France de plus en plus "mal à l'aise avec ses 5 millions de musulmans".
Charles Bremner, éditorialiste au Times de Londres, reprend à son compte le titre sans équivoque de Marianne sur Eric Besson : "L'homme le plus haï de France". Et de recenser la liste des petits noms dont le ministre s'est vu affublé, de Judas à Pierre Laval. "Pour les médias et les intellectuels de gauche, Besson est la parfaite figure de l'idiot flagorneur d'une comédie de Molière." ...