« Garde parentale ; prostitution | Séparation [...], relation à la mère et mode de garde » |
Le livre noir de la garde alternée
Le livre noir de la garde alternée
Dunod, 2006, ISBN 9782100503650
Collectif, par Jacqueline Phélip,
Présidente de l'association L'Enfant d'abord.
Préface de Maurice Berger,
Chef de service en psychiatrie de l’enfant au CHU de Saint-Étienne, ex-professeur associé de psychologie à l’Université Lyon 2, et psychanalyste.
Présentation de l'éditeur : La loi du 4 mars 2002 relative à l’autorité parentale a octroyé aux JAF le pouvoir d'imposer une résidence alternée, au nom de «l’intérêt supérieur de l’enfant». Cet «intérêt supérieur» constitue une formule théorique qui désigne essentiellement l’intérêt des parents. Ces enfants de 0 à 6 ans, mais parfois plus âgés, sont très souvent traités comme des biens indivis qui relèveraient d’un droit de propriété. Ils sont donc partagés, condamnés à mener une double vie, sans repère fixe affectif ni géographique, avec toutes les conséquences qui s’ensuivent sur la construction de leur personnalité. Malgré les travaux des pays anglo-saxons qui nous ont précédé dans la voie de la résidence alternée et en constatent les méfaits chez nombre d’enfants, la loi définitive a durci sur certains points la proposition initiale. Le présent livre a pour objet de briser cette quiétude, d’informer, d’interpeller les consciences, de provoquer si possible une réaction politique pour modifier le texte de loi.
Recherches et Prévisions n° 88 - juin 2007
Comptes rendus de lectures
Page 139, par Delphine Chauffaut, extrait
L'argumentation de J. Phélip [...] pêche sur deux points essentiels. En premier lieu, elle utilise comme matériau les témoignages de mères auprès de son association, explicitement opposée à la résidence alternée, ainsi que les témoignages de personnes consultant des pédopsychiatres, a priori donc pour régler une situation mal vécue. Certes l'auteure le souligne, le fait que le nombre de cas soit faible n'induit pas qu'on les omette.
Pourtant, partant du constat que des parents ayant des enfants divorcent, la société doit trouver une solution. Les méfaits de la résidence alternée ne sont pas comparés à ceux (peut-être identiques ? peut être plus importants ?) des enfants en résidence unique. En outre, aucun lien n'est fait entre les symptômes développés par les enfants et le type de résidence. L'ouvrage présente ainsi comme unique cause de tous les symptômes de l'enfant la résidence alternée, offrant au passage une image idyllique des mères et satanique des pères qui ne chercheraient, en sollicitant ce fonctionnement, qu'à se venger de leur(s) ex-conjoint(e)(s). On pourrait pourtant imaginer bien d'autres causes au mal-être des enfants, à commencer par une légitime angoisse de la séparation parentale...