La maman « n’allant pas bien du tout » défonce l’école

Coulommiers
La maman force le portail de l’école avec sa voiture
Georges Blond, le Parisien | 11.02.2009, 07h00

Décrite comme « n’allant pas bien du tout », une maman a traversé avec sa voiture la cour de l’école maternelle du quartier de Vaux-Village, à Coulommiers, hier. Elle a pris la fuite après avoir abandonné le véhicule sur place.

16 heures. Une petite Seat Marbella noire descend l’étroite ruelle qui mène à l’école. La femme qui tient le volant tourne à gauche. L’auto percute et défonce le portail métallique vert qui empêche les bambins de sortir. Des bambins, il y en a alors une soixantaine dans la cour. Quelques adultes, des maîtresses et l’infirmière, veillent sur eux.

Sous le coup d’une procédure

Le portail effacé, la Seat traverse la cour, roule sur le jeu de marelle dessiné au sol. Miracle, elle ne frôle qu’un seul enfant, âgé de 4 ans, qui, une fois à l’hôpital, ne se plaindra que de deux doigts. La voiture va d’abord taper dans une porte, laminant un petit parterre de fleurs au passage. La conductrice enclenche la marche arrière, recule. Cette fois, elle éclate la baie vitrée du préau. Le nez de la Seat entre de cinquante bons centimètres dans le local.

Le gymkhana est terminé. La conductrice ouvre la porte et quitte les lieux. Il y a une autre victime à déplorer. L’infirmière est légèrement blessée à une épaule. Elle est tombée, soit en voulant éviter la voiture, soit en cherchant à protéger un écolier. Elle sera transportée à l’hôpital en état de choc.

Très vite, la police nationale, les services de la ville, les élus concernés se retrouvent à l’école. Les policiers tentent de mettre la main sur la femme. Une maman qui est sous le coup d’une procédure destinée à lui retirer sa fille scolarisée dans cette école. La fillette a été, hier soir, confiée à des éducateurs. Elle devrait être accueillie dans un foyer dans le cadre d’une ordonnance provisoire de placement.

L’Education nationale a envoyé des spécialistes de ce type de crise. Un soutien psychologique sera mis en place pour les enfants traumatisés par cet événement.

La ville, de son côté, a aussitôt entrepris de remettre les lieux en état. Les élus souhaitent que, jeudi, les bambins ne voient plus de traces susceptibles de faire revenir ce cauchemar dans leur esprit.

Hier, à 20 heures, la maman n’avait toujours pas été retrouvée.