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Anne-Marie Pauly, une « mère à abattre »
NDLR : 22 mai 2008... je venais de sommer le juge pour enfant de Nanterre de juger. « Contacté, le conseil général n'a pas souhaité s'exprimer car il s'agit d'une décision de justice »... pirouette ou parade habituelle de la part des professionnels. « Circulez, c'est d'ordre privé ! Qu'elle secoue un juge, puis qu'elle fasse appel ! »
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Léguevin. «Laissez-moi voir mes enfants pour la fête des mères»
Publié le 22/05/2008 à 09:24, la Dépêche
Société. Le combat d'une mère dont les enfants ont été placés.
Anne-Marie Pauly se bat pour avoir le droit de voir ses enfants, âgés de 12 et 13 ans, le jour de la fête des mères. Placés en foyer par décision du juge des enfants et de l'association PEA (protection de l'enfance et de l'adolescence) depuis le 12 février, elle ne peut les voir qu'un mercredi sur deux au foyer en présence d'une assistante sociale, et leur téléphone une demi-heure tous les lundis. Dimanche 25 mai, jour de la fête des mères, elle a décidé de se mobiliser ainsi que tous ses voisins et amis dans le but de voir ses enfants ce jour-là. Elle désire se rendre au foyer de l'enfance de Launaguet où ils résident pour manifester avec des banderoles qui présenteront des messages de toutes les personnes qui les ont entouré et qu'ils n'ont pas revu depuis leur placement comme leur grand-frère et leur petite sœur, leur grand-mère mais aussi leurs voisins ou camarades de classe. « Les parents, copains, copines de classe ne cessent de penser à vous », « Mamie pleure votre absence », « Mes amours c'est la fête des mères. Je suis là près de vous mes petits anges », autant de messages que leur mère souhaite communiquer à ses enfants dimanche. Soutenue par la mère de la demi-sœur de ses enfants, elle organise cette manifestation avec énergie. Les banderoles sont déjà prêtes et « comme c'est la fête des mères, je pensais acheter des fleurs à distribuer à tous les présents ». « J'ai mobilisé une quarantaine de personnes pour l'instant, des personnes de la pharmacie de Léguevin (NDLR : ville où réside Anne-Marie Pauly), des voisins, des copains du collège et je vais essayer de faire bouger plus de monde encore. Je ne cherche pas à faire quelque chose de bruyant ni à tout casser, ça ne sert à rien. Je veux faire une action bénéfique, pour montrer à mes enfants que je veux aller jusqu'au bout, parce qu'ils me manquent. » En effet, au delà de ce désir de passer la fête des mères en leur compagnie, Anne-Marie Pauly se bat aussi pour « libérer ses enfants » qu'elle considère « pris en otage du service social ». Contacté, le conseil général n'a pas souhaité s'exprimer car il s'agit d'une décision de justice. Décision que conteste cette mère, et dont l'appel se déroulera en septembre. D'ici là, elle se bat pour se faire entendre et essayer de passer un moment en famille ce jour-là.