« La France a peur... et des gens, y compris des enfants, disparaissent | Neutraliser les Grands Criminels » |
L’affaire Finaly : pistes nouvelles
Au Memorial de la Shoah
Auditorium Edmond J. Safra, niveau -1
Entrée libre, sur réservation
L’affaire Finaly : pistes nouvelles
Dimanche 19 octobre 2008
14 h 00, Projection-rencontre
Tour des Finaly de Micha Shagrir
(France-Israël, documentaire, 2007, 82 min, vostf)
En présence de Micha Shagrir, réalisateur, et de Robert et Gérald Finaly.
Des images inédites seront présentées à l’occasion de cette projection.
16 h 30, Table ronde
L’affaire Finaly : pistes nouvelles
Présidée par André Kaspi, professeur émérite.
18 h 30, Projection en avant-première
Une enfance volée : l’affaire Finaly de Fabrice Génestal
(France, fiction, 90 min, 2008, Lizland films, France 2)
La guerre terminée, Antoinette Brun refuse de rendre Robert et Gérald à leur famille et les fait baptiser en 1948. Après plusieurs années de bataille judiciaire, le sort des enfants Finaly va diviser l’opinion publique et prendre des proportions internationales.
En présence de Elisabeth Arnac, productrice, Fabrice Genestal, réalisateur, Catherine Poujol, historienne et Charlotte de Turckheim, comédienne.
TELEVISION
"Ca me rappelle l'Arche de Zoé", Charlotte de Turckheim à Lyon (17/04/2008 ), lyoncapitale.fr
En tournage à Lyon pour France 2 dans « l'Affaire Finaly », Charlotte de Turckheim évoque les résonances de son rôle avec des faits d'actualités « l'Arche de Zoé », « le repli communautaire ». Elle dénonce les certitudes à l'emporte-pièce « mon chéri je veux faire ton bonheur ». Elle explique en quoi ce rôle trouble, grave est un engagement de sa part. Elle revient aussi sur ses débuts dans les cafés-théâtres lyonnais : l'Accessoire, le Nombril du Monde et sur ses relations très privilégiées avec le public lyonnais.
Le Roman des années 50
Histoire, sur France 5
Après l'euphorie de la Libération, les Français découvrent l'une des périodes les plus singulières de leur histoire. Ce documentaire retrace en deux volets - Oublier et renaître, 1946-1953 et Le Bonheur et le tumulte, 1953-1958 - l'incroyable roman des années 50.
Durée : 2 x 52'
Auteur : Alain Moreau
Réalisation : Patrick Cabouat
Production : France 5 / Program 33 / France 2
Année : 2006
Le roman rose et noir des années 1950
Le Figaro, 01/02/2007 | Mise à jour : 05:39
« LES ANNÉES 50 sont parmi les plus singulières de l'histoire des Français. Elles ont donné naissance à des mythes comme Gérard Philipe et l'abbé Pierre. » Alain Moreau, le coréalisateur du document diffusé ce soir dans la case « Infrarouge », est intarissable sur cette décennie si particulière, celle de la naissance des baby-boomers, de la fin de l'empire colonial, de la TSF, de la création du livre de poche, de l'explosion de la consommation, de la crise du logement qui poussa un certain Henri Grouès à lancer un appel à la générosité à l'hiver de 1954.
S'il est une époque à laquelle le terme de « rupture » s'applique, c'est bien celle-là, explique en substance Alain Moreau : « La France rurale doit faire son deuil de la terre, et la France impériale celui des colonies. Les mentalités évoluent, on met l'enfant au centre de la famille, les femmes s'émancipent. Les solutions de l'époque, comme les grands ensembles, deviennent les problèmes d'aujourd'hui. Remonter cinquante ans en arrière permet de mieux comprendre les enjeux dans les cités. » Et de réaliser que notre époque n'est pas nécessairement plus difficile que les précédentes.
150 heures d'archives
Qui se souvient qu'au début des années 1950 les militaires et les chars étaient aux portes de Paris pour empêcher la formation d'un gouvernement socialo-communiste ? Qui se rappelle de la violence des débats politiques ? « Les prises de bec entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, c'est de la rigolade à côté des insultes proférées alors, plaisante Alain Moreau. Un jour, à l'Assemblée nationale, les députés communistes ont accueilli Jules Moch, ministre de l'Intérieur socialiste et par ailleurs juif, au cri de « Heil Hitler ». »
Pour réaliser ce documentaire, le réalisateur a lu 10 000 pages et visionné plus de 150 heures d'archives de l'INA, de Pathé ou de simples particuliers. Un travail de titan qui n'a pas effrayé ce bosseur acharné. Il termine actuellement l'écriture d'une fiction sur une catastrophe nucléaire pour Arte - le tournage est prévu en juillet - et d'un documentaire pour France 3 sur l'affaire Finaly, l'un des plus grands dossiers judiciaires des années 1950, avec Marie Besnard et l'affaire Dominici. L'histoire de deux enfants juifs confiés par leurs parents, les Finaly, à une catholique, Mlle Brun. Elle les adopta et refusa de les rendre aux membres de leur famille, malgré une décision de justice. Un film captivant en perspective.
Les enfants cachés, l'affaire Finaly
de Fabien Lacaf, Catherine Poujol
chez Berg international, 2007, une bande dessinée
Résumé. La Seconde Guerre mondiale s'est poursuivie durant huit ans pour Robert et Gérald Finaly, enfants juifs de douze et treize ans ! Placés en 1944 chez une nourrice pour échapper aux camps de la mort dont leurs parents ne reviendront pas, ils n'ont pas été restitués à leur tante à la Libération, mais cachés et même convertis au catholicisme en 1948, alors qu'ils n'étaient plus en danger. En 1953, l'affaire Finaly explose dans une presse survoltée et déchaîne les passions. Depuis quatre ans un procès oppose la famille, installée en Israël, à la nourrice qui les a cachés. Elle refuse de les rendre et fait feu de tout bois. La cause est arrivée jusqu'à la Cour de cassation mais, au nom du dogme, des gens d'Église soutiennent la nourrice qui refuse de se soumettre à la justice. Elle réanime ses réseaux de résistance et le 4 février 1953, Robert et Gérald Finaly sont enlevés par des prêtres basques ! Ils ne sont plus sur le territoire national. Pourquoi et sur ordre de qui ? La campagne de presse, les meetings et les manifestations montrent alors une France scindée en deux camps radicalement opposés : cléricaux contre anticléricaux, sionistes contre antisionistes, tenants du respect des lois républicaines contre partisans du droit canon.
Disponible à la librairie du Mémorial de la Shoah.
3 commentaires
Merci et bravo à Robert et Gérald Finaly, bel exemple de fraternité. Le fait qu'il soient deux leur a sans doute permis l'échange, la complicité, la tendresse indispensables pour avoir envie de grandir. Merci à toutes les personnes qui nous permettent de mieux savoir, de réfléchir à la complexité de cette si terrible histoire et de certains acteurs.
Cordial shalom,
Danielle Endelstein
Germain Latour "les deux orphelins, l'affaire Finaly 1945-1953" publié chez Fayard.
Pour tous ceux que cette affaire a intéressé je ne peux que recommander la lecture de ce livre très bien documenté (archives inédites) qui explique le "vrai fond" de l'affaire ( passé sous silence dans le téléfilm) et identifié ses responsables.
Dans un article de la Croix on pouvait déjà lire quelques critiques auxquelles une telle diffusion ne pouvait probablement pas échapper. Une réalité historique ne peut être établie qu'après débats, parfois houleux.
Vous même renvoyez à la lecture d'un livre de plus de 500 pages. Quel serait, selon vous, le "vrai fond" ou quelques éléments de ceux passés sous silence dans ce téléfilm?
Selon la présentation d'Amazon, le livre auquel vous vous référez décrirait aussi "une vieille querelle qui a contribué à façonner la trame culturelle de l'Europe: une tradition d'antijudaïsme au sein de l'Eglise catholique."
Sur le fond, j'y vois avant tout deux enfants, leurs existences, et des querelles que se livrent encore des adultes, 50 à 60 ans après les faits.