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Prof suspendue : « un abus de pouvoir »
'pauv chérie. Fera-t-elle appel, comme Aurélie Boulet ?
Prof suspendue: "un abus de pouvoir"
AFP, 01/09/2010 | Mise à jour : 19:02
Catherine Pederzoli, 58 ans, l'enseignante juive suspendue quatre mois par le recteur de l'académie de Nancy-Metz, a dénoncé mercredi soir "un abus de pouvoir". Interrogé par l'AFP par téléphone, elle a déclaré: "je vis un abus de pouvoir et un déni d'Histoire" parce qu'on m'interdit de travailler sur la Shoah. "L'enseignement de la Shoah doit déranger, moi je fais mon travail et mes élèves réussissent au bac" a-t-elle commenté.
"On salit ma vie privée et on dit que je manipule mes élèves, c'est gravissime. Peut-être que j'ai un caractère passionné, mais je n'ai jamais été agressive, je reste la tête haute je n'ai commis aucune faute je ne me sens nullement coupable", a-t-elle insisté.
L'enseignante a été suspendue sur la base d'un rapport rédigé par l'Inspection générale de l'Education nationale en juillet. Il concluait une enquête demandée par le rectorat, à la suite d'un "certain nombre de dysfonctionnements" au lycée public Henri-Loritz de Nancy, avait indiqué l'administration mardi.
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(AFP) – Il y a 5 heures
PARIS — Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif)) proteste contre la sanction visant une professeure d'histoire de Nancy, suspendue pour avoir manqué à ses obligations "de neutralité et de laïcité" dans son enseignement et lors de voyages scolaires dans des anciens camps de concentration.
Dans un communiqué diffusé jeudi, le Crif se dit "frappé de la lourdeur de la sanction" visant Mme Pederzoli-Ventura, professeur au lycée Henri-Loritz à Nancy, suspendue pour quatre mois.
"Même si cette sanction est suspensive, elle met au pilori une enseignante pour laquelle le Crif n'a eu jusqu'à maintenant que des informations favorables en ce qui concerne le travail qu'elle accomplit depuis plusieurs années avec des élèves du lycée", écrit-il.
Le Crif s'étonne que les auteurs du rapport concernant l'enseignante aient jugé "inadapté l'utilisation du terme de Shoah", lui préférant "génocide". Il rappelle qu'il existe une Fondation pour la Mémoire de la Shoah (...) et que "depuis le film de Claude Lanzmann, ce terme s'est imposé dans le monde francophone pour nommer l'extermination des Juifs".
Le Crif est "inquiet d'un révisionnisme rampant visant à minimiser les assassinats au cours de la Shoah, donnant la main à un confusionnisme idéologique qui vise à égaliser des situations qui n'ont rien à voir les unes avec les autres". Il "rend hommage au travail mis en place par les enseignants de notre pays, sous l'égide des pouvoirs publics" et refuse "la trivialisation de la Shoah".
POLEMIQUE
Prof suspendue : Chatel évoque une possible sanction
Leparisien.fr avec AFP | 02.09.2010, 12h55 | Mise à jour : 13h56, extrait
«Une enquête de l'inspection générale de l'Education nationale est en cours, cette procédure n'est pas achevée, elle est dans sa phase contradictoire et donc Mme Pederzoli doit faire valoir ses réponses. Et cette suspension ne présage en rien d'une éventuelle sanction finale», a poursuivi le ministre.
Comme la veille, Luc Chatel a rappelé que «jamais l'Education nationale ne sanctionne quelqu'un pour ses appartenances religieuses» et que «l'enseignement de la Shoah est une priorité».
Le maire de Nancy réclame de différer la suspension
Jeudi également, le maire de Nancy, André Rossinot (UMP-Rad), a demandé au ministre de «différer la suspension» de l'enseignante d'histoire. Il réclame «avec insistance de comprendre l'émotion majeure ressentie à Nancy et au plan national... Cela, ajoute la maire, pour permettre une analyse globale et républicaine évitant tout amalgame fâcheux».
«Le contenu du rapport des Inspecteurs généraux de l'Education nationale (...) fait apparaître des choses particulièrement choquantes, reprochant notamment à cette enseignante de parler plus souvent de Shoah que de génocide à propos d'Auschwitz-Birkenau. Chacun appréciera l'objectivité de ce rapport», écrit le maire de Nancy.
Extrait de source http://www.leparisien.fr/societe/prof-suspendue-chatel-evoque-une-possible-sanction-02-09-2010-1052518.php
AFP, 02/09/2010 | Mise à jour : 18:43, extrait
La requête en référé de l'enseignante de Nancy, suspendue quatre mois par arrêté du recteur pour manquement à des obligations de neutralité et de laïcité, a été rejetée par le tribunal administratif de Nancy, pour «défaut d'urgence», selon son avocate. Comme elle reçoit toujours son traitement durant sa suspension, le tribunal a estimé qu'il n'y avait pas d'urgence, mais le fond n'a pas été abordé par les juges : il le sera ultérieurement», a indiqué Me Christine Tadic, l'avocate de l'enseignante.