« Disparition d'Erane et Andy : un chien-pisteur a flairé un itinéraire | Mobilisation pour Antoine et Adrien placés en foyer » |
Collégien « mort » : Ayrault s'excuse
Faits divers, France
Gendarmes tuées dans le Var : Sur Internet, forte émotion des agents
Publié : 18/06/12 - 22h10
Mis à jour : 18/06/12 - 22h10, France Soir
Vague d'émotion ce lundi dans la gendarmerie après la mort de deux femmes gendarmes dimanche soir dans le Var, lors d'une intervention pour un vol.
La mort de deux femmes gendarmes à Collobrières dans le Var a suscité lundi une vague d'émotion dans la gendarmerie, concrétisée notamment par des appels lancés sur internet à des fermetures de brigades le jour de leurs obsèques.
Beaucoup de messages
Les forums de gendarmes, qui n'ont pas de syndicats comme les policiers et s'expriment sous le sceau de l'anonymat, ont été largement consacrés à cet événement lundi. Sur celui de l'association Gendarmes et Citoyens, qui anime un site internet auquel participent de nombreux gendarmes anonymes en activité ou en retraite, plus d'une centaine de messages ont été diffusés, et des blogs de gendarmes ont aussi été largement consacrés à cette affaire. La plupart des internautes insistent sur les conditions de travail et le fait de savoir si des patrouilles à deux sont « adaptées à la situation ».
« Pas assez de matériel sur le terrain, pas assez de personnel, des moyens radio tout pourris, des véhicules dans un sale état », témoigne l'un d'eux, tandis qu'un autre se demande si la « direction de la gendarmerie va relayer nos problèmes auprès du gouvernement ».
"Gendarmerie en deuil"
Certains avancent la possibilité de fermer « en signe de deuil » les gendarmeries en France le jour des obsèques ou de porter en permanence un brassard noir. D'autres ont émis l'idée de mettre sur les véhicules de gendarmerie un bandeau portant l'inscription « Gendarmerie en deuil ».
Les gendarmes, de statut militaire contrairement aux policiers, sont tenus à la stricte obligation de réserve. L'Union nationale du personnel en retraite de la gendarmerie (UNRPG) et son mensuel d'expression, L'Essor de la gendarmerie, ont déclaré lundi dans un communiqué que « cette tragédie met l'accent sur la nécessité de disposer des moyens suffisants pour assurer une surveillance continue sur toute l'étendue du territoire ».
L'UNRPG (45.000 adhérents) et L'Essor (35.000 lecteurs) constituent le plus important canal de réaction ou de revendication des 100.000 gendarmes français. Ils n'ont pas fait écho officiellement à cette poussée de fièvre sur internet.
Pour rappel, un homme a été placé en garde à vue lundi après la mort de deux femmes gendarmes, tuées dimanche soir à Collobrières, alors qu'elles intervenaient pour régler un différend à la suite d'un vol.
Par Actu France-Soir / Service Faits Divers (avec l'AFP)
1 commentaire
Rennes : l'agresseur de Killian mis en examen pour homicide
Mots clés : Rennes
Par lefigaro.fr, AFP, AP, Reuters Agences
Mis à jour le 24/06/2012 à 19:21 | publié le 24/06/2012 à 18:43
Le collégien de 16 ans aurait étranglé son camarade selon plusieurs témoignages confirmés par les premières constatations médico-légales. Les causes de l'altercation à l'origine de la bagarre semblent futiles.
Suivant les réquisitions du parquet de Rennes, le juge a décidé dimanche de mettre en examen pour «homicide volontaire» et de placer en détention provisoire un collégien de 16 ans, soupçonné d'avoir tué Killian, un collégien de 13 ans qui avait été grièvement blessé vendredi lors d'une bagarre au sein du collège de Cleunay, à Rennes. Ce chef d'accusation suppose l'intention de tuer contrairement à celui de «coups volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner».
L'autopsie de la victime «a permis de confirmer que son décès résultait bien d'une strangulation», a indiqué le procureur de la République de Rennes, Thierry Pocquet du Haut-Jussé, dans un communiqué. Les constatations médico-légales se sont en effet révélées «compatibles avec les déclarations de la plupart des témoins (mis en cause serrant le cou de la victime avec son bras replié)», explique-t-il. «Le mineur a été présenté au juge d'instruction spécialisé en matière de mineurs.»
Selon un jeune témoin, l'origine de l'altercation de vendredi est «une porte des toilettes ouverte trop brusquement». L'auteur présumé «s'est énervé», «il a donné un coup de poing» à la victime qui «a répondu». «Il y a eu deux ou trois coups de poing échangés» et «ça a fini par un étranglement», selon ce témoin qui précise que la victime «est tombée, s'est cogné la tête sur un poteau en pierre». Selon le procureur, l'altercation aurait bien démarré dans les toilettes mais «sans réelle raison, sans doute pour des histoires de regards jetés ou de propos mal acceptés».
Un joueur de foot prometteur
Le jeune de 16 ans a été interpellé rapidement vendredi matin après les faits et placé en garde à vue. La victime, hospitalisée vendredi dans un état critique, est «décédée la nuit suivante des suites de ses blessures», a rappelé dimanche le procureur dans un communiqué. «L'auteur présumé est très affecté par ce qu'il a fait et les conséquences dramatiques que son acte a malheureusement eues», rappelle-t-il.
Le jeune décédé, élève de 5e et joueur de foot prometteur habitant à Saint-Jacques-de-la-Lande, au sud de Rennes, devait intégrer le Stade Rennais la saison prochaine. C'est pour cette raison qu'il était scolarisé depuis septembre dernier dans ce collège proposant une section sport/foot, en liaison avec le club. Sur la grille du collège est d'ailleurs accrochée une photo du jeune garçon, qui jouait gardien de but, en tenue de footballeur. Le collégien de 16 ans, fils de réfugiés politiques tchétchènes et en classe de 3e, pratiquait quant à lui la boxe, selon plusieurs témoignages.
Un temps spécifique de recueillement, dont les modalités sont à l'étude, était envisagé avec l'équipe éducative, les parents et les élèves lundi après-midi. Par ailleurs, lors de sa venue au collège samedi midi, le ministre de l'Éducation nationale, Vincent Peillon, avait précisé que le soutien médical et psychologique mis en place à la suite des faits se prolongerait plusieurs jours si cela était nécessaire. Les communiqués des politiques et syndicats exprimant leur solidarité avec les élèves et les enseignants du collège ont afflué samedi, évoquant les uns une «immense tristesse», les autres un «tragique accident» qui «aurait pu survenir dans n'importe quel établissement».
De source http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/06/24/01016-20120624ARTFIG00155-rennes-l-agresseur-de-killian-mis-en-examen-pour-homicide.php