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Collégien « mort » : Ayrault s'excuse
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Collégien "mort" : Ayrault s'excuse
AFP Publié le 23/06/2012 à 09:03
Jean-Marc Ayrault a exprimé hier soir dans un communiqué "ses regrets les plus vifs", ainsi que ceux du ministre de l'Education Vincent Peillon, pour avoir "annoncé à tort" un peu plus tôt le décès du collégien de Rennes grièvement blessé, évoquant des "informations erronées".
"Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, exprime ses regrets les plus vifs, ainsi que ceux de Vincent Peillon, ministre de l'Education nationale, à la famille de l'adolescent dont le décès a été annoncé à tort, sur la base d'informations erronées", indique Matignon dans ce communiqué. MM. Ayrault et Peillon "assurent la famille du jeune garçon de leur soutien dans l'épreuve terrible qu'elle traverse", ajoute le texte.
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Rennes : l'agresseur de Killian mis en examen pour homicide
Mots clés : Rennes
Par lefigaro.fr, AFP, AP, Reuters Agences
Mis à jour le 24/06/2012 à 19:21 | publié le 24/06/2012 à 18:43
Le collégien de 16 ans aurait étranglé son camarade selon plusieurs témoignages confirmés par les premières constatations médico-légales. Les causes de l'altercation à l'origine de la bagarre semblent futiles.
Suivant les réquisitions du parquet de Rennes, le juge a décidé dimanche de mettre en examen pour «homicide volontaire» et de placer en détention provisoire un collégien de 16 ans, soupçonné d'avoir tué Killian, un collégien de 13 ans qui avait été grièvement blessé vendredi lors d'une bagarre au sein du collège de Cleunay, à Rennes. Ce chef d'accusation suppose l'intention de tuer contrairement à celui de «coups volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner».
L'autopsie de la victime «a permis de confirmer que son décès résultait bien d'une strangulation», a indiqué le procureur de la République de Rennes, Thierry Pocquet du Haut-Jussé, dans un communiqué. Les constatations médico-légales se sont en effet révélées «compatibles avec les déclarations de la plupart des témoins (mis en cause serrant le cou de la victime avec son bras replié)», explique-t-il. «Le mineur a été présenté au juge d'instruction spécialisé en matière de mineurs.»
Selon un jeune témoin, l'origine de l'altercation de vendredi est «une porte des toilettes ouverte trop brusquement». L'auteur présumé «s'est énervé», «il a donné un coup de poing» à la victime qui «a répondu». «Il y a eu deux ou trois coups de poing échangés» et «ça a fini par un étranglement», selon ce témoin qui précise que la victime «est tombée, s'est cogné la tête sur un poteau en pierre». Selon le procureur, l'altercation aurait bien démarré dans les toilettes mais «sans réelle raison, sans doute pour des histoires de regards jetés ou de propos mal acceptés».
Un joueur de foot prometteur
Le jeune de 16 ans a été interpellé rapidement vendredi matin après les faits et placé en garde à vue. La victime, hospitalisée vendredi dans un état critique, est «décédée la nuit suivante des suites de ses blessures», a rappelé dimanche le procureur dans un communiqué. «L'auteur présumé est très affecté par ce qu'il a fait et les conséquences dramatiques que son acte a malheureusement eues», rappelle-t-il.
Le jeune décédé, élève de 5e et joueur de foot prometteur habitant à Saint-Jacques-de-la-Lande, au sud de Rennes, devait intégrer le Stade Rennais la saison prochaine. C'est pour cette raison qu'il était scolarisé depuis septembre dernier dans ce collège proposant une section sport/foot, en liaison avec le club. Sur la grille du collège est d'ailleurs accrochée une photo du jeune garçon, qui jouait gardien de but, en tenue de footballeur. Le collégien de 16 ans, fils de réfugiés politiques tchétchènes et en classe de 3e, pratiquait quant à lui la boxe, selon plusieurs témoignages.
Un temps spécifique de recueillement, dont les modalités sont à l'étude, était envisagé avec l'équipe éducative, les parents et les élèves lundi après-midi. Par ailleurs, lors de sa venue au collège samedi midi, le ministre de l'Éducation nationale, Vincent Peillon, avait précisé que le soutien médical et psychologique mis en place à la suite des faits se prolongerait plusieurs jours si cela était nécessaire. Les communiqués des politiques et syndicats exprimant leur solidarité avec les élèves et les enseignants du collège ont afflué samedi, évoquant les uns une «immense tristesse», les autres un «tragique accident» qui «aurait pu survenir dans n'importe quel établissement».
De source http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/06/24/01016-20120624ARTFIG00155-rennes-l-agresseur-de-killian-mis-en-examen-pour-homicide.php