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La famille d'Aurore Martin accuse Manuel Valls d'avoir menti
Société
Détention d'Aurore Martin : le gouvernement se dédouane
Le Monde.fr avec AFP | 03.11.2012 à 20h24 • Mis à jour le 04.11.2012 à 01h02, extrait
Le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, et sa collègue de la justice, Christiane Taubira, se sont défendus, samedi 3 novembre, d'avoir joué un rôle quelconque dans l'arrestation et l'extradition en Espagne de la militante indépendantiste basque française Aurore Martin, interpellée le 1er novembre. Plusieurs associations demandent des explications à François Hollande et au gouvernement sur les conditions d'interpellation de la jeune française, incarcérée à Madrid depuis vendredi en exécution d'un mandat d'arrêt européen (MAE) émis par l'Espagne.
"Je n'ai pris aucune décision", assure Manuel Valls dans une interview au journal Sud Ouest. L'exécution du MAE est une décision de la justice. La décision a été appliquée sous l'autorité du parquet général de Pau. Ce n'est pas du ressort du ministre de l'intérieur que je suis". Il ajoute que Aurore Martin "a été arrêtée lors d'un contrôle routier habituel en cette période de vacances".
Beaucoup doutaient notamment du caractère fortuit du contrôle à l'origine de l'interpellation de la jeune femme, qui encourt 12 ans de prison pour sa participation en Espagne à des réunions publiques comme membre du parti Batasuna, où ce parti est illégal car considéré comme l'aile politique de l'ETA. La gendarmerie et le parquet général de Pau ont également réaffirmé le caractère fortuit de l'interpellation, lors d'un contrôle d'alcoolémie aléatoire.
Le parquet de Pau assure par ailleurs que la remise à l'Espagne de la jeune femme n'était rien d'autre que l'application par ses soins d'une décision judiciaire. Une justification également employée par la ministre de la justice Christiane Taubira, qui rappelle que "la remise de Mme Martin à la justice espagnole s'est opérée dans le strict cadre du mandat d'arrêt européen". Elle aussi s'efforce de dédouaner le gouvernement français en expliquant que le MAE "est une opération de juge à juge, les autorités gouvernementales n'intervenant plus". Enfin, M. Valls comme Mme Taubira tiennent à souligner que la Cour de cassation française et la Cour européenne des droits de l'homme ont rejeté des pourvois d'Aurore Martin.
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Actualité > Contributions chutier
Deux Français jugés à Paris pour financement d’un parti terroriste turc
Thibault Raisse | Publié le 06.11.2012, 21h00 | Mise à jour : 07.11.2012, 00h58
La vente de revues masquait-elle la préparation d’un attentat ? Quinze personnes âgées de 30 à 50 ans, dont deux Français, comparaissent à partir de ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris pour financement et association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste. Membres d’une association culturelle parisienne, ils sont soupçonnés d’avoir aidé et financé le DHKP-C, un parti turc d’extrême-gauche révolutionnaire considéré comme une organisation terroriste par l’Union européenne pour son implication dans une cinquantaine d’assassinats en Turquie.
L’enquête avait démarré en 2008 après une série de procès contre des militants du DHKP-C en Belgique. Relaxés ou condamnés à des peines de prison avec sursis, certains d’entre eux sont alors suspectés d’avoir trouvé refuge en France. Les enquêteurs s’intéressent rapidement à l’Association culturelle et de solidarité Anatolie Paris (Acsap), dont les membres sont placés sous surveillance. Une vitrine qui cachait en réalité une entreprise de financement du DHKP-C. «L’argent provenait principalement de la vente d’une revue turque», note une source proche du dossier. Parmi ses membres figurent deux Français d’origine turque « qui poursuivaient l’engagement politique de leur famille », assure cette même source.
Concerts de soutien et «camp d'entraînement idéologique»
A ce soutien financier, s’ajoute un soutien idéologique et logistique, selon l’accusation. Les membres d’Acsap organisent des manifestations chaque 1er mai place de la République à Paris, et autres concerts de soutien au parti révolutionnaire. L’été, ils se rendent dans un camping de Carry-Le-Rouet (Bouches-du-Rhône) pour participer à un « camp d’entraînement idéologique ». Selon le juge d’instruction, l’argent récolté, plusieurs dizaines de milliers d’euros, était ensuite envoyé en Turquie pour alimenter les caisses de l’organisation terroriste.
Pour l’avocate de quatre des quinze prévenus, ces accusations reposent essentiellement sur les informations fournies par les autorités turques jugées «peu objectives». «Il n’y a aucune preuve que l’argent collecté ait alimenté cette organisation», soutient Me Virginie Bianchi, qui parle d’un «délit d’opinion» contre des «militants des droits de l’homme». A l’issue des trois semaines d’audience prévues, chaque prévenu risque 10 ans de prison.
LeParisien.fr
De source http://www.leparisien.fr/actualite/deux-francais-juges-a-paris-pour-financement-d-un-parti-terroriste-turc-06-11-2012-2297569.php
«D’une manière générale, nous ne cesserons pas de coopérer avec l’Espagne, l’Italie ou l’Allemagne lorsqu’il s’agit de terrorisme», a ajouté Manuel Valls, qui a par ailleurs tenu à rappeler qu’il n'était «jamais» intervenu dans l’extradition de la militante basque, soulignant qu’il a «simplement été informé de son arrestation après la prise en charge par la police judiciaire».
Le ministre de l’Intérieur réfute les accusations selon lesquelles il serait à l’origine de l’application du mandat d’arrêt européen (MAE) qui a conduit les autorités françaises à livrer jeudi dernier Aurore Martin à la justice espagnole.
De source http://www.liberation.fr/societe/2012/11/05/aurore-martin-je-ne-vais-pas-m-excuser-previent-valls_858122
Créé le 08-11-2012 à 13h45 - Mis à jour à 13h45
PARIS (Reuters) - La ministre de la Justice, Christiane Taubira, a assuré jeudi que François Hollande n'avait pas interféré dans le transfert en Espagne de la militante basque française Aurore Martin, qui a suscité une vague de protestations.
Selon le site d'information Mediapart, le chef de l'Etat a validé la remise de la militante à l'Espagne après consultation "au plus haut niveau" des ministres concernés.
Mais la procédure prévue par le mandat d'arrêt européen "de juge à juge et qui s'impose au parquet de Pau ne constitue pas une extradition", explique Christiane Taubira dans un communiqué.
Elle exclut en outre "toute intervention du pouvoir exécutif, c'est-à-dire du président et du gouvernement", ajoute-t-elle.
Mediapart dit pour sa part s'appuyer sur une source à l'Elysée, pour qui l'interpellation d'Aurore Martin n'avait "pas de caractère fortuit".
"Les bonnes relations du président avec les autorités espagnoles et la volonté de renforcer la lutte antiterroriste facilitent ce type d'opération", aurait ajouté cette source.
Pour le site d'informations, la consultation des ministres concernés contredit les propos du ministre de l'Intérieur Manuel Valls, affirmant n'avoir joué aucun rôle dans l'extradition de la jeune femme, qui n'était pas de son ressort.
L'exécution du mandat d'arrêt européen visant la militante basque était "une décision de la justice" qui a été "appliquée sous l'autorité du parquet général de Pau", a répété le ministre ces derniers jours.
Le Parti communiste estime qu'une éventuelle intervention de François Hollande serait "une véritable affaire d'État" et réclame "des explications claires et précises" sur les conditions de l'arrestation et de l'extradition d'Aurore Martin.
Aurore Martin, 33 ans, qui risque jusqu'à 12 ans de prison en Espagne, est soupçonnée par Madrid de soutien à l'organisation armée ETA en raison de son appartenance au parti Batasuna, vu comme lié aux activistes.
Or, les soutiens de la jeune femme reprochent à Paris d'avoir livré - au mépris du droit - un de ses ressortissants à un autre pays pour des faits qui ne sont pas condamnables en France, Batasuna y étant un parti légal.
Gérard Bon, édité par Yves Clarisse
De source http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20121108.REU0229/taubira-dit-qu-hollande-n-a-pas-interfere-dans-l-affaire-martin.html
En tête de la manifestation, qui a rassemblé 15.000 personnes malgré la pluie selon les organisateurs, figuraient des familles et proches des prisonniers brandissant leurs portraits. Une banderole sur laquelle on pouvait lire "Pour les droits des prisonniers politiques basques" était portée par des élus. Les manifestants, parmi lesquels se trouvaient de nombreux Espagnols, ont traversé la ville jusqu'à la place Saint-André, dans le quartier traditionnel du Petit Bayonne en scandant notamment: "Amnistie maintenant, prisonniers à la maison !".
Au nom de sa soeur
Emilie Martin, porte-parole de l'association Herrira ("Au pays"), a estimé que l'importance de la mobilisation tenait à l'arrestation la semaine passée de sa soeur Aurore Martin dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen émis par l'Espagne. Son transfert en Espagne, un geste sans précédent de la part d'un gouvernement français, a suscité l'émotion au Pays Basque où les actions de protestations pacifiques venues de tous bords politiques se multiplient depuis.
Extrait de source http://www.humanite.fr/societe/pays-basque-manifestation-pour-aurore-martin-et-les-autres-prisonniers-508304
Un mandat d'arrêt européen en 2010
A cette époque, le parti politique est déclaré illégal en Espagne. Les arrestations des cadres espagnols du parti se multiplient et la jeune militante se retrouve ainsi rapidement propulsée au bureau national. Le gouvernement espagnol lui reproche bientôt, en 2009, la participation à des réunions publiques en Espagne. La suite de l'histoire est plus connue. En 2010, elle apprend qu'elle fait l'objet d'un mandat d'arrêt européen et décide d'entrer en clandestinité en décembre. Elle fait plusieurs recours devant la justice française et la cour européenne des Droits de l'homme, en vain.
De source http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/11/03/01016-20121103ARTFIG00303-la-trajectoire-surprenante-d-aurore-martin.php
Modifié par Ordonnance n°2000-916 du 19 septembre 2000 - art. 3 (V) JORF 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002
Le fait de participer au maintien ou à la reconstitution, ouverte ou déguisée, d'une association ou d'un groupement dissous en application de la loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combat et les milices privées est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende.
Lorsque l'association ou le groupement maintenu ou reconstitué est un groupe de combat au sens de l'article 431-14, la peine est portée à cinq ans d'emprisonnement et à 75000 euros d'amende.
De source http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=2398A21A5240AEAF88BF032E14FD27F5.tpdjo09v_1?idSectionTA=LEGISCTA000006165361&cidTexte=LEGITEXT000006070719&dateTexte=20121017
Un magistrat jugé pour avoir défendu son plombier africain face aux gendarmes http://t.co/OItoAtOF7W @LeNouvelObs #justice #csm #magistrat
— MarieNohma (@MarieNohma) 26 Novembre 2014