« Australie : une Française victimes d'insultes xénophobes | Mariage gay : l'Inter-LGBT scandalisée » |
Violée pendant 28 ans par son père, elle obtient « enfin » réparation
Actualité > Monde
La trêve célébrée dans la bande de Gaza
Le Point.fr - Publié le 21/11/2012 à 22:23 - Modifié le 21/11/2012 à 23:11
Un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas palestinien au pouvoir à Gaza est entré en vigueur mercredi soir.
Source AFP
Obtenue après des efforts diplomatiques tous azimuts notamment de l'Egypte et des Etats-Unis, la trêve entre Israël et le Hamas palestinien est entrée en vigueur à 19H00 GMT, selon le texte de l'accord annoncé au Caire par le chef de la diplomatie égyptienne Mohammed Kamel Amr au côté de son homologue américaine Hillary Clinton.
Cette trêve met un terme à une semaine de confrontation armée qui a coûté la vie à 155 Palestiniens et cinq Israéliens.
Tirs de joie dans les rues
Dans la bande de Gaza meurtrie par huit jours de frappes aériennes israéliennes incessantes, des célébrations ont éclaté peu après le début d'application du cessez-le-feu, selon des correspondants de l'AFP. Des tirs de joie, des pétards et des chants de "Allah akbar (Dieu est grand), la résistance a triomphé" ont retenti à travers les rues de l'enclave palestinienne, toujours survolées par les drones israéliens.
Les efforts de l'Egypte ont permis "un accord sur un cessez-le-feu qui prend effet à 21H00, heure du Caire", a dit le ministre égyptien, dont le pays a joué un rôle-clé dans l'élaboration de l'accord.
Netanyahu "donne une chance"
A Jérusalem, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé avoir accepté de "donner une chance" à la proposition égyptienne de trêve après avoir parlé avec le président américain Barack Obama.
Ce dernier a remercié aussi bien le président égyptien Mohamed Morsi que M. Netanyahu, et énoncé l'objectif de parvenir à une paix "durable" dans l'enclave palestinienne frontalière de l'Egypte et d'Israël.
Termes de l'accord
Selon les termes de l'accord, tel que diffusé par la présidence égyptienne, "Israël doit cesser toutes le hostilités par voie terrestre, aérienne et maritime dans la bande de Gaza, y compris les incursions et la prise de personnes pour cible". A leur tour, "l'ensemble des factions palestiniennes doivent stopper les hostilités depuis la bande de Gaza vers Israël, y compris les attaques de roquettes et toutes les attaques le long de la frontière".
L'accord prévoit aussi l'ouverture de discussions 24 heures après l'entrée en vigueur de la trêve sur des "mesures permettant d'ouvrir les points de passage avec Gaza et visant à faciliter la circulation des personnes et des biens". La bande de Gaza est soumise à un blocus israélien depuis plusieurs années. Lors d'une conférence de presse, M. Netanyahu a néanmoins affirmé qu'Israël et Washington allaient combattre conjointement la contrebande d'armes en provenance d'Iran, après la confirmation par un haut responsable iranien d'une aide "militaire" de son pays aux islamistes du Hamas.
Médiation égyptienne
Pressé par les Occidentaux d'aider à obtenir une trêve, M. Morsi a mené une médiation après l'offensive militaire israélienne lancée le 14 novembre contre Gaza avec la mort du chef des opérations militaires du Hamas Ahmed Jaabari tué dans un raid aérien.
Le président égyptien, élu en juin, est membre des Frères musulmans, un mouvement dont est issu le Hamas au pouvoir à Gaza. Mais M. Morsi est aussi à la tête d'un pays lié depuis 1979 par un traité de paix avec Israël, et qui a une longue expérience de médiation avec l'Etat hébreu voisin. Une délégation du Hamas était au Caire pour des négociations supervisées par les renseignements égyptiens. Le Caire a été la place tournante des efforts diplomatiques avec la visite de Mme Clinton, du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, des responsables turc, allemand et du Qatar.
M. Obama "a remercié le président Morsi pour les efforts qu'il a entrepris afin de parvenir à un cessez-le-feu durable et pour son rôle décisif dans la négociation". M. Ban et la France ont aussi salué l'accord de cessez-le-feu.
Attentat à Tel-Aviv
Juste avant l'annonce de l'accord, de nouvelles frappes israéliennes ont tué sept Palestiniens à Gaza, portant à 18 le nombre de personnes décédées mercredi, selon des sources médicales. L'un des raids israéliens a touché pour la deuxième fois en moins de 24 heures l'immeuble qui abrite l'AFP. Un enfant est mort dans l'attaque. Aucun journaliste ne s'y trouvait.
Une bombe a en outre explosé dans un bus à Tel-Aviv faisant 17 blessés, le premier attentat en Israël depuis mars 2011.
Les huit jours d'hostilités ont été marquées par des centaines de raids aériens contre Gaza et le tir de centaines de roquettes sur le sud d'Israël. Certaines des roquettes, dont un grand nombre a été intercepté par le système anti-missile israélien Iron Dome, ont atteint Tel-Aviv et la région de Jérusalem.
Tirs de roquettes vers Israël
Au total, 155 Palestiniens ont trouvé la mort en une semaine, selon des sources médicales palestiniennes. Cinq Israéliens, dont un soldat, ont péri dans des tirs de roquettes sur le sud d'Israël.
Au moment où la trêve était annoncée, un responsable de la sécurité libanais a annoncé le tir de deux roquettes du sud du Liban en direction d'Israël, mais l'armée israélienne a démenti qu'un projectile soit tombé en Israël.