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Infanticide Chaudron-en-Mauges : l'ex-compagnon, victime ou non ?
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Angers
Infanticide Chaudron-en-Mauges : l'ex-compagnon, victime ou non ?
Justice, jeudi 29 novembre 2012, Ouest-France
Une femme est soupçonnée d’avoir tué son nouveau-né, dans les Mauges. Son ex-compagnon veut être reconnu comme victime.
Non, il ne peut être considéré comme une victime dans cette affaire. L’ex-compagnon de la femme soupçonnée d’avoir tué, en 2006, son nouveau-né à Chaudron-en-Mauges (Maine-et-Loire) ne pourra pas se constituer partie civile. C’est ce qu’ont décidé, hier, les juges de la chambre d’instruction de la cour d’appel d’Angers à l’issue d’une audience qui s’est tenue à huis-clos.
Selon nos informations, les magistrats auraient estimé que rien ne permettait d’assurer qu’il était le père du nourrisson. « Mon client a décidé de se pourvoir en cassation car, quoi qu’il en soit, il est bien victime d’un préjudice », a annoncé son avocat, Me Pascal Rouiller, qui n’a pas voulu commenter cette décision.
Le début de l’affaire remonte au 15 septembre. Quand l’ex-compagnon, âgé aujourd’hui de 29 ans, a décidé de dénoncer l’infanticide aux gendarmes de Champtoceaux. Il s’est alors longuement épanché. Il a notamment raconté son effroyable découverte dans le grenier de la maison familiale : une boîte avec à l’intérieur le corps d’un bébé. Le jeune homme a continué ses révélations.
Oui, sa concubine avait alors avoué être la mère de l’enfant. Oui, il n’avait alors pas eu le courage de dénoncer cette macabre découverte. Oui, il avait pris la décision de dissimuler le corps du nourrisson dans un bidon métallique, qui a disparu du grenier quand sa compagne l’a quitté en avril 2012.
Il avait été alors mis en examen pour recel de cadavre. Et son ancienne concubine, depuis écrouée et poursuivie pour meurtre, avait avoué avoir caché sa grossesse jusqu’au bout, jusqu’à l’accouchement mortel, chez elle, dans une baignoire remplie d’eau, à Chaudron-en-Mauges. Les enquêteurs ignorent toujours où se trouve le corps.
Jean-François MARTIN.