« Guéant : l'affaire des primes de police s'éclaircit | Ais-je grimpé trop tôt sur Beaubourg ? » |
« Do not cross the line... »
Ce dimanche, j'ai fait un tour dans Paris, je souhaitais trouver un Monde du 9, compter les pères qui avaient marché jusqu'à la place Vendôme et lire aussi leurs banderoles, leurs slogans. Je suis souvent sorti lire des slogans, de tous bords. D'après les brèves, les journalistes y ont recensé quelques dizaines de manifestants ; je n'en ai pas vu beaucoup plus. J'ai par contre repéré une belle flèche de grue, par dessus la place Vendôme, un espace qui était aujourd'hui, comme souvent, très bien gardé par les forces de l'ordre... personne n'y a donc accroché quoi que ce soit ; pour le moment.
Plus tard, métro Palais-Royal, je me rapprochais d'un attroupement de femmes et de la gauche. La « marche des femmes contre l’austérité » a rassemblé beaucoup plus de monde, ainsi que quelques élus #FdG et NPA. A Palais-Royal, j'ai eu l'opportunité de discuter quelques secondes avec des journalistes de l'AFP ; on les reconnait à leur micro bleu AFP ; j'envisageais de les retrouver à la fin de cette marche, mais j'ai fini par les perdre de vue. Palais-Royal, j'ai aussi revu Catherine Vieu-Charrier ; tout début 2010, au mémorial de la Shoah, je l'avais fait rire ; depuis 2010, les prétoires de Nanterre et de la cour d'appel ainsi que la cour de cassation m'ont encore rendu beaucoup de décisions ; j'ai pu dire à Catherine Vieu-Charrier que j'avais grimpé sur Beaubourg, et que j'allais aussi grimper sur la BNF... ça l'a encore fait rire !
Je rigole très souvent, moi aussi, lorsque je lis et entends des parents se plaindre de ne plus avoir de relations avec leurs enfants, ou de n'en avoir que d'assez peu satisfaisantes. Ces parents ne peuvent pas faire comme tout le monde, et saisir puis aller gigoter dans des prétoires défaillants, carencés, pour tenter d'y faire valoir des droits ? Je rigole également à chaque fois que la gauche marche aux côtés des femmes, par exemple, comme ce jour, contre leur précarité ; les plus fragilisées des femmes sont concernées par ce que je pourrais avoir à raconter sur le fonctionnement habituel et courant de la protection de l'enfance, je pense que ATD Quart Monde confirmerait... Tant qu'autant d'élus de ce pays continueront de se foutre si franchement de ce que je leurs raconte, je ne serais moi-même pas beaucoup plus sérieux qu'eux. Mais tout changera peut-être dès l'an prochain, avec les socialistes et André Vallini ; par le passé, la gauche, des conseils généraux et quelques courants de la protection de l'enfance avait beaucoup travaillé avec Catherine Gadot et son association de parents d'enfants placés, le Fil d'Ariane ; j'attends de découvrir ce qui suivra ou non, en 2014.
Sur le retour, ce dimanche, je passais devant Beaubourg, dont les structures m'ont encore longuement retenu. Il serait facile d'y grimper également, tout en haut, en façade. « Do not cross the line... » la préfecture et le parquet de Paris m'en voudraient encore si je cédais à cette irrésistible envie de passer outre l'avertissement, l'interdit collé maintenant sur le centre ! Récemment, je discutais avec un journaliste et j'évoquais mon ultime projet, grimper sur la BNF ; ce journaliste m'avait également mis en garde : « si vous grimpez à nouveau, vous serez encore une fois enfermé ! » Tout et tous, y compris le centre Pompidou, vous rappellent maintenant que dans ce pays, il vaut mieux accepter même l'inacceptable, et ne jamais protester. Je n'ai pas l'impression que les autres pères qui ont grimpé sur des grues ou des cathédrales ont été placés en détention pendant 5 semaines, à moins qu'aucun d'eux n'en parle.
Beaubourg, ce 9 juin
6 commentaires
Si #tweetprécédent on les reconnait à leur micro bleu APF poke @afpfr twitter.com/bkant/status/3…
— Bruno Kant (@bkant) 9 juin 2013
Oui, une belle grue. Mais vachement bien surveillée. "Do not cross the line..." :-) twitter.com/bkant/status/3…
— Bruno Kant (@bkant) 9 juin 2013
2001. La révolte des parents privés de leurs enfants leparisien.fr/societe/la-rev… "Selon eux, les juges et les procureurs ont trop de pouvoir" :-)
— Bruno Kant (@bkant) 9 juin 2013
Les femmes et les mères isolées particulièrement concernées par le risque de pauvreté? :) D'un mail reçu ce 9 au soir twitter.com/bkant/status/3…
— Bruno Kant (@bkant) 10 juin 2013
Si, si : je vous en ai déjà touché deux ou trois mots sur FB ! Sauf que je fais encore plus fort : pas besoin de grimper sur quoi que ce soit (pas même un escabeau) pour obtenir ce résultat. Ce qui évite ainsi tout risque : notamment celui de se rompre le cou. Voici comment procéder :
1°) Vous vous faites virer de chez vous comme un chien par un huissier de "justice"©©© qui, manifestement, tenait son Code civil à l'envers lorsqu'il l'a appris
2°) Vous marchez ensuite le long du quai d'un fleuve, parce c'est tout près d'anciennement chez vous et que vous y êtes relativement à l'abri de la circulation environnante
3°) Vous parcourez ainsi un kilomètre ou deux en regardant les mouettes voler au-dessus de votre tête... puis le relatif silence bucolique auquel vous goûtez est brutalement interrompu par des sons de sirènes, des crissements de freins etc.
4°) Vous vous retournez en vous interrogeant intérieurement : soit on tourne un remake de "Starsky et Hutch" dans le coin, soit un dangereux repris de justice en cavale est également dans le secteur : avec deux, non : trois bagnoles de police, un 4X4 du SAMU local et un pimpant (qui fait d'ailleurs pin-pon) VSAV des pompiers, ça doit plutôt être cela... puisque je n'aperçois de caméra nulle part. Tout bien considéré, de bandit non plus !
5°) Tout ce personnel en uniforme, là, il vous regarde tout de même d'une façon bizarre : sans doute soupçonne-t-on que je sois peut-être de mèche avec le bandit en cavale ? Toujours est-il que l'étau se resserre : seul contre une dizaine de gusses, m'est avis que vous ne faites pas le poids.
6°) En l'espace de quelques instants, vous apprenez que le bandit recherché... c'est VOUS ! Même que vous avez voulu vous "suicider"© en vous jetant dans le fleuve : on est vraiment peu de chose. Surtout lorsqu'on est face à des tas de personnes qui ne vous avaient JAMAIS vu cinq minutes auparavant, mais qui savaient néanmoins que vous étiez sur le point de vous "suicider"©. Un truc qu'elles vous ont d'ailleurs appris, puisque vous-même n'étiez pas au courant !
Après quoi, il faudra bien cinq semaines également pour que vous appreniez à QUI vous devrez une certaine séquestration anti-"suicidaire"© : à l'autre bandit, tout simplement. Le vrai : celui qui lit son Code civil à l'envers, mais sait apparemment prendre son portable à l'endroit afin d'alerter en uuuuuuuurgence au "suicidaire"© auprès de la maréchaussée locale. "Les juges et les procureurs ont trop de pouvoir" ? Peut-être bien que les empaffés d'huissiers de "justice"©©© aussi : en tout cas, leurs messages passent plutôt bien auprès de ceux qu'ils mettent sous leur pouvoir... magique.
« Do not cross the line ?... » Ça franchit toutes les lignes que ça veut, un margoulin pareil !
http://psyche.sans.tain.over-blog.com/article-l-enfer-de-henri-georges-98393948.html