« L'écureuil, plus stupide que Kfw ou la SocGen ? | Ah, la marseillaise » |
Lorsqu’un rat crevé en cache d’autres
Par moments, on me fait remarquer que je parais être affreusement cynique, nihiliste, voire même, souvent, dans le très profond dénigrement de certaines actions sociales et socio-judiciaires. Pourtant, je ne fais pas bien pire qu’un Canard Enchainé ou qu’un Charlie Hebdo, des hebdomadaires en vente libre, ni que divers professionnels tels que Serge Paugam ou Jacques Guillou, des ouvrages et tirages plus confidentiels. Les voix de ces derniers finissent souvent par porter.
Depuis quelques temps, j’ai pu constater que divers lobbies du secteur « (ré)éducatif et préventif » et du « répressif » – voire du « curatif » – sont tous particulièrement actifs. La presse nous l’avait bien annoncé, de nombreux ouvrages devaient encore paraître après la rentrée de septembre. Ces ouvrages ne pouvaient qu’alimenter des débats historiquement houleux. Aujourd’hui, je suis assez amusé par le succès de « Entre les murs », un film qui, selon l’Express, par sa popularité, pourait interférer dans de nombreux discours. En effet, à voir ce qui se dégage de la bande annonce de ce film, tout ne serait pas aussi catastrophique dans nos banlieues…
Reste une réalité et des mythes, ceux des « barbares » en couches et culottes courtes ou encapuchonnés, ceux des « enfants bandits », on en dénombrerait 5 000 par ici, 14 000 par là et jusqu’à 30 000 selon un chiffre publié par le Parisien(.fr). En France, les chiffres ne sont jamais très fiables mais leur augmentation, la surenchère et les atrocités des faits divers les rendraient plus crédibles…
Le thème du « barbare maghrébin » est susceptible de poser plus de problèmes que d’autres, surtout depuis que la marseillaise a été sifflée ou depuis que « Abdel », 7 mois, est mort, peut être tué par « un enfant de 5 ans »… La presse ne semble pas avoir annoncé le prénom de ce dernier. Par contre, on nous informe déjà que ce « barbare de 5 ans » pourrait avoir échappé à la vigilance des adultes, dans un « foyer de l'enfance » de Rubelles, près de Melun.
On DOIT penser que le « placement » d’un enfant le met à l’abris de tous dangers, ce mythe pourrait un jour s’effondrer ? On DOIT aussi penser que le « service gardien » ou le « tiers » désigné par les autorités est toujours « digne de confiance », ce mythe pourrait un jour s’effriter ? De nombreux avis professionnels nous ont déjà mis en garde par le passé, mais ceux-ci ne sont toujours pas « crédibles », de nos jours la violence ne serait plus que « conjugale » et les carences, comme toujours, obligatoirement « parentales ».
Je vais attendre quelques temps puis lire les critiques du film « Des trous dans la tête », une fiction. On a souvent caricaturé « l’archipel des goulags », on parle plus rarement sinon jamais du « continent tutélaire ».
L'éloge de l'avocat de l'enfant
Le titre de ce billet, « rat crevé », peut heurter, comme certaines caricatures. Mais je pense que les émotions du lecteur seront insignifiantes comparés à la souffrance que certaines familles et enfants peuvent endurer, « protégés », comme sous la « tutelle » de l'arbitraire et des aléas de suivis sociaux ou socio-judiciaires.
« Rats crevés » dans les faits divers... j'en ai vu passer plus d'un ces dernières années et je crois que Madame Mireille Millet en aurait également très long à dire à ce même sujet, voir sa lettre ouverte du 24 juillet 2008 à l'attention de Madame le Garde des sceaux et Ministre de la justice.
Toutes les situations ne sont bien heureusement pas dramatiques, mais il arrive que le « merveilleux » soit plus terne et plus nuancé qu'on ne pourrait le penser. Le placement familial ; ses secrets et ses paradoxes, de Pierre Sans, nous dévoile sans trop d'outrances comment l'intervention, un suivi ou l'action sociale peuvent être perçus par des familles et des enfants, des personnes vulnérables plus généralement. L'enfant proie, de Pascal Vivet et Samuel Luret, rappelle quelques affaires, décrit des dysfonctionnements et dérives de la protection de l'enfance, quelques débordements collectifs ainsi que des leçons qui ont pu en être tirées.
Décès d'un bébé: un enfant à l'origine ?
Source : AFP, 16/10/2008 | Mise à jour : 15:24
Des investigations sont en cours pour déterminer si un enfant de cinq ans pourrait être à l'origine du décès d'un nourrisson de 7 mois, retrouvé mort dans son berceau le 19 septembre dans un foyer de Rubelles (Seine-et-Marne), a-t-on appris aujourd'hui de source judiciaire.
Cet enfant, connu pour son agressivité à l'égard des autres et de lui-même, avait été vu à proximité de la chambre de la petite victime, a affirmé cette source.
Deux expertises ont été ordonnées par les juges d'instruction: une ADN, visant à savoir si celui de l'enfant suspecté se trouvait sur la peau du nourrisson, et une de stomatologie, afin de déterminer si les traces de "morsure" ou de "suçon" retrouvées sur le visage du bébé peuvent correspondre à la morphologie buccale de l'enfant soupçonné.
Les résultats de ces expertises n'auraient pas encore été transmis aux juges d'instruction, selon la source judiciaire.
Modifié le 16/10/2008 à 12:18 AFP, extrait
Décès d'un bébé dans un foyer: la piste d'un enfant de cinq ans évoquée
Si l'hypothèse de l'enfant de cinq ans se confirmait, l'enquête s'orienterait sur un problème de "défaut de surveillance".
L'autopsie avait montré que le bébé était mort à la suite d'un choc "extrêmement violent".
Les auditions du personnel de l'établissement n'ont rien donné, "aucune faille n'ayant été relevée qui permette de prendre en défaut l'un de ses membres", a souligné la source judiciaire.
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AFP, 28/01/2010 | Mise à jour : 09:27
Un homme qui avait arraché les yeux de sa femme alors qu'elle voulait divorcer a été condamné à vingt ans de réclusion, dont les deux tiers de période de sûreté, par la cour d'assises d'appel du Vaucluse durant la nuit.
L'avocat général avait requis hier une peine de trente ans dont deux tiers de sûreté. Mohamed Hadfi, un Marocain de 34 ans, qui s'est également vu infliger une interdiction définitive du territoire français, avait été condamné en première instance à trente ans de réclusion par la cour d'assises du Gard, pour actes de torture et barbarie ayant entraîné une infirmité permanente.
"Ma cliente est satisfaite de ce verdict dans la mesure où contrairement au premier verdict une peine de sûreté a été prononcée et qu'enfin cette affaire est terminée, elle va pouvoir passer à autre chose", a déclaré Me Isabelle Mimran, avocate de l'épouse Samira Bari qui avait 23 ans à l'époque des faits. La jeune femme est aveugle depuis et porte des prothèses oculaires.
En juillet 2003, une violente dispute avait éclaté entre l'homme et son épouse dans leur appartement d'un quartier populaire de Nîmes, après que cette dernière avait refusé d'avoir une relation sexuelle. Dans un déchaînement de violence, le mari jaloux du moindre regard échangé avec un homme l'avait énucléée. Les chirurgiens n'ont pas réussi à sauver les yeux de la jeune femme. Le mari avait pris la fuite en Allemagne où il avait finalement été interpellé.