« Surprise ! | Ca chauffe encore et Yade s'est dite « choquée » ? » |
Tiens, ça tend à se confirmer : « Il » écrit à Sarkozy pour être « castré »
Je pouvais passer pour excessif lorsque je répondais à Adda, ce 1er octobre : « attention, les p'tits nenfants, si vous pouvez être vraiment méchant, on va vous arracher les roustons ! » Dans la pratique, après les annonces récentes de Morano, l'avenir pourrait être pire encore : « parents, veillez bien sur vos rejetons ! dressez les bien, sinon, c'est d'abord à vous qu'on va les arracher ! »
Pourquoi Françis Evrard a-t-il choisi cette période ou moment précis pour demander cette autorisation si particulière à notre chantre ? A-t-on vraiment besoin d'un accord Présidentiel pour ce genre d'opération ? Sur le plan hormonal et de leurs dérèglements, je ne suis pas certain que l'arrachage de roustons soit la pratique idéale, surtout pour des profils inquiétants et alors qu'une telle opération est irréversible. C'est un débat dont des médecins devraient sous peu s'emparer... polémique en perspective alors que quelques médecins se sont peut-être déjà opposés à cette ablation.
Je crois qu'il faudrait aussi penser un jour à promouvoir la vasectomie et la ligature des trompes, tout simplement, à titre préventif. Cette semaine, j'ai entendu que le Planning Familial se plaignait de la restructuration et de la fermeture de certaines structures ; il faut donc déjà oublier l'IVG et autres méthodes de contraception ou de contrôle des naissances ? La vasectomie pourrait être une solution efficace pour ceux qui renonceront à faire des enfants alors que leur avenir est pour le moment plutôt incertain. En effet, pour un oui ou pour un non et surtout si la justice venait un jour à s'en mêler et à s'empêtrer, leur avenir pourrait même virer à glauque. Mais de tels discours pourraient être inaudibles tandis que la France veut encore des enfants, et même beaucoup.
Il écrit à Sarkozy pour être castré
AFP, 16/10/2009 | Mise à jour : 19:54
Francis Evrard, qui comparaît dans dix jours devant la cour d'assises du Nord pour l'enlèvement, la séquestration et le viol du petit Enis en août 2007 à Roubaix (Nord), a écrit à Nicolas Sarkozy pour lui demander d'autoriser sa castration physique, a révélé France 3 Nord/Pas-de-Calais.
"Je souhaiterais avoir votre accord pour subir une ablation des testicules par chirurgie. Je sais que cela se fait au Canada et c'est sans appel. De toute façon, à mon âge actuel (63 ans) je n'en souffrirai pas et cela empêchera mes tendances envers les enfants", écrit le pédophile récidiviste dans une lettre lue par son avocat, Me Jerôme Pianezza.
Le 15 août 2007, alors qu'il venait d'être libéré de la prison de Caen après y avoir passé 18 ans de réclusion pour le viol de deux petits garçons, Francis Evrard avait enlevé le petit Enis, 5 ans, en début d'après-midi à Roubaix et lui avait fait subir des violences sexuelles dans un garage. Enis avait été libéré peu après minuit grâce à des témoignages et au déclenchement du plan alerte-enlèvement et son ravisseur interpellé, quasiment nu, en sa compagnie.
Condamné à trois reprises depuis 1975 pour des attentats à la pudeur et des viols sur mineur, Francis Evrard encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
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LEMONDE.FR avec AFP | 17.10.09 | 10h28, extrait
Pour l'avocat d'Enis, Me Emmanuel Riglaire, la castration physique - interdite en France - de Francis Evrard ne règlerait pas le problème chez un homme "dont le corps ne réagit ni à l'excitation ni à la prise de médicament", une allusion à l'impuissance sexuelle de l'accusé. "Son plaisir n'est pas physique mais intellectuel. Il a simplement voulu envoyer un signal à dix jours de son procès", a déclaré Me Riglaire à l'AFP.
AFP, 17/10/2009 | Mise à jour : 16:28
Des milliers de personnes, en majorité des femmes, ont manifesté aujourd'hui à Paris pour réclamer une "réelle égalité femmes-hommes", notamment sur les salaires et les retraites, à l'appel de 103 associations féministes, syndicats et partis de gauche.
Réuni derrière la bannière "Ensemble pour une réelle égalité", le cortège était mené par les féministes du Collectif national pour les droits des femmes (CNDF) et de l'association Femmes solidaires, suivies de plusieurs responsables politiques nationaux, de Martine Aubry (PS) à Marie-George Buffet (PCF) en passant par Jean-Luc Mélenchon (parti de gauche) ou Olivier Besancenot (NPA), et des syndicalistes comme Bernard Thibault (CGT) ou Gérard Aschieri (FSU).
Les revendications de la manifestation étaient bâties autour de six thèmes: autonomie, égalité, dignité, solidarité, laïcité et libertés.
"Les droits des femmes sont toujours mis en cause, dans une société de crise comme la nôtre ce sont souvent les femmes qui sont les premières licenciées, les premières précarisées et nous savons que leurs droits propres comme le droit à disposer de leur propre corps sont toujours remis en cause", a déclaré la première secrétaire du PS Martine Aubry.
Marie-George Buffet (PCF) a mis l'accent sur la fermeture récente de plusieurs centres IVG, qui fait reculer les acquis des femmes, et a critiqué "l'aggravation" des différentiels de salaires à poste égal.
Anne Hidalgo, adjointe PS du maire de Paris, s'est pour sa part inquiétée de la situation en Espagne, où une manifestation anti-avortement a réuni des milliers de personnes samedi: "Il y a encore des forces qui essaient de revenir sur ce qui pour nous est acquis, même dans un pays progressiste comme l'Espagne", a-t-elle dit.
LEMONDE.FR avec Reuters | 22.10.09 | 19h30, extrait
La question de la castration physique des délinquants sexuels se pose et "peut être débattue, y compris au Parlement", estime la ministre de la justice dans une interview à paraître samedi 24 octobre dans Le Figaro Magazine. Dans l'attente de ce débat, Michèle Alliot-Marie annonce par ailleurs que la loi sur la récidive qui sera soumise à l'Assemblée dans quelques jours prévoira d'ores et déjà le recours à un "traitement chimique".
Pour l'instant, la castration physique est interdite en France, mais elle existe ailleurs", rappelle la ministre. "Un sujet aussi délicat mérite une réflexion approfondie, une consultation des experts", fait-elle valoir dans cet entretien dont Le Figaro.fr publie quelques extraits. "C'est une question qui touche à l'éthique : un ministre ne saurait y répondre seul."
La question de la castration physique a été soulevée lorsqu'un pédophile récidiviste, Francis Evrard, a écrit au président à quelques jours de son procès, fin octobre, pour lui demander le droit de subir "une ablation des testicules par chirurgie". "Quand quelqu'un dit: 'Je sais que je suis dangereux, je ne veux pas l'être et je demande à pouvoir être libéré de mes pulsions', c'est quelque chose qui nous interpelle", estime Michèle Alliot-Marie.
Créé le 27/10/09 - Dernière mise à jour à 20h18 - Europe 1
Les psychiatres de la prison de Caen ont été entendus par la cour d'assises du Nord. Ils affirment qu'Evrard ne veut pas être soigné.
La journée a été éprouvante pour les jurés de la cour d'assises du Nord, qui juge depuis lundi Francis Evrard pour l'enlèvement, la séquestration et le viol du petit Enis en 2007 à Roubaix. Après le témoignage vidéo de la petite victime et de son père, Francis Evrard a exprimé des regrets bien qu'il n'ait pu réprimer un sourire en regardant Enis à la télévision.
Le témoignage des psychiatres de la prison de Caen qui a suivi a été sans appel. Francis Evrard y a effectué 20 ans de réclusion pour viols sur mineur, jusqu'au 2 juillet 2007, six semaines avant l'enlèvement d'Enis. Il a souvent accusé la justice de n'avoir jamais fait droit à ses demandes de castration chimique. Mais les experts ont affirmé à la barre qu'il "ne voulait pas être soigné".
Dans un rapport alarmiste sur les risques de récidive d'Evrard en 2006, le docteur Philippe Lorteau le décrivait comme un "sujet pédophile pervers" qui "refuse la prescription d'une thérapie hormonale" et n'est "probablement pas accessible à un suivi psychothérapeutique". S'agissant des "pulsions" dont l'accusé fait état, le médecin a affirmé mardi devant la cour que "chacun garde son libre-arbitre face aux pulsions, y compris les pervers sexuels". Sa conclusion est pessimiste : "Je ne suis pas sûr qu'on puisse aider toutes les personnes atteintes de perversions sexuelles aussi préoccupantes".
Le docteur Jean-Pierre Choquet, qui avait examiné Evrard en 2000 puis 2002 à Caen, estime de son côté qu'il "est accessible aux soins comme tout le monde, mais à condition de le vouloir. Le problème des pervers, c'est qu'ils ne veulent pas évoluer". La castration chimique "aide à diminuer la libido et empêche le passage à l'acte sexuel, mais ça n'empêche pas la tête de fonctionner et d'avoir des pensées perverses et d'utiliser d'autres moyens pour assouvir sa perversion", a-t-il dit. Concernant la castration physique réclamée par l'accusé dans un courrier à Nicolas Sarkozy en septembre, le docteur Choquet estime qu'il s'agit d'un "effet d'annonce d'un pervers qui se pose en victime".
Angélique Négroni, envoyé spéial à Douai
Le Figaro, 28/10/2009 | Mise à jour : 19:43, extraits
Magistrats et experts ont dû s'expliquer mercredi sur les dysfonctionnements qui ont profité au pédophile. [...] Et tout se télescope. Le 15 août, l'alerte enlèvement est déclenchée, le petit Enis est enlevé, agressé et retrouvé vers minuit. Le 16, l'affaire fait la une de tous les journaux. Le même jour, la magistrate fait enfin partir une convocation de Francis Evrard pour le 24 août… «Je sais, il y a une coïncidence sur les dates», bredouille la juge, malmenée par Me Olivier Morice, partie civile, et représentant l'association Innocence en danger. Ce dernier note «des erreurs matérielles dans la convocation qui laissent à penser qu'elle a été rédigée dans la précipitation» . Mais droite à la barre, Valérie de Saint-Félix se défend d'avoir voulu rattraper un terrible ratage. Une allégation que Me Jérôme Pianezza, conseil de l'accusé, a du mal à croire. Ce dernier rappelle que ce 16 août 2007, la France entière connaît l'affaire. «J'avais juste entendu l'alerte enlèvement la veille mais je ne savais pas qu'il s'agissait de Francis Evrard», se défend encore la juge, laissant entendre que d'autres fonctionnaires également chargés du suivi de l'ancien détenu auraient pu aussi s'activer. Pour elle, les mesures de soins auraient pu se mettre en place sans sa convocation.
jeudi 29.10.2009, 05:02 - La Voix du Nord, extrait
| ASSISES DU NORD |
Le médecin, pour sa défense, dit ne pas avoir eu accès au dossier pénal. Depuis une loi de 1994, «le médecin de prison n'a pas accès au dossier pénal du détenu et je ne veux pas le connaître, ce n'est pas pour cela que je me suis engagé dans la médecine pénitentiaire. Le détenu est un patient comme les autres.» «Vous savez pourtant qu'à Caen, la majorité des détenus sont des délinquants sexuels?», s'étonne le président.
«On fait confiance à la personne malade sur l'utilisation qu'elle fera du produit», évacue le Dr Guivarch, qui ajoutera que le Viagra à lui seul ne peut déclencher la pulsion. Luc Frémiot, l'avocat général, tente d'en savoir plus: «On est dans un centre de détention connu pour recevoir des délinquants sexuels. Ne deviez-vous pas nuancer ce rapport de confiance et être vigilant?» Réponse? «Maintenant, je demanderai à mes collègues leur avis. C'était la première fois que l'on me demandait cela (en prison) (...) Mais je suis conscient que ça a choqué des gens...»
«Pas un malade grave»
Juste avant, on avait entendu le Dr Thierry Bertin, un de ses collègues du centre de détention de Caen. Qui, à l'époque, s'était spontanément présenté à la police, pensant qu'il était l'auteur de la prescription, parce que Guivarch, croyait-il, n'aurait jamais pu faire ça, lui qui connaissait si bien les détenus. Mais non. «Ça se prescrit si souvent que cela, du Viagra?», s'étonne, faussement naïf, le président. «Non, je crois que c'était la première fois en prison». Le juge de reprendre: «Mais alors pourquoi ne vous en êtes-vous pas souvenu tout de suite que c'était vous? (il avait fallu avoir recours à des expertises graphologiques pour déterminer l'auteur de l'ordonnance).» Le flou, encore: «Je ne me souvenais plus. Car pour moi, ce n'était pas une prescription dangereuse.» Me Riglaire, avocat du père de l'enfant, en déduit donc que pour lui, «prescrire du Viagra à un détenu, ce n'est pas grave?» Le médecin, fuyant: «La prescription en elle-même n'est pas grave. C'est l'utilisation qui en est faite qui peut l'être. M. Evrard n'était pas un malade grave.» Le Dr Guivarch n'a pas été sanctionné après cette histoire. «N'avez-vous pas de regrets aujour-d'hui?», demande Me Maurice, pour la partie civile. «Vous savez, on ne peut être médecin sans se remettre en cause», répond-il, sybillin. À la fin de l'audience, Me Riglaire indiquera avoir «l'impression que ce type de choses pourrait encore arriver aujourd'hui. On est face à des gens qui n'assument pas, qui bottent en touche».