« Circulaire du 29 février 2008 relative à l'application des lois | La paranoïa » |
Allemagne : un père de famille condamné pour crime d'honneur
a la une
Un père de famille condamné pour crime d'honneur en Allemagne
rue89 | 25/05/2007, extrait
(Berlin) Le Tribunal de Wuppertal a condamné un père de famille turc à quatre ans et demi de prison pour tentative d’assassinat sur sa fille de 16 ans. Il l’accusait d’avoir "déshonoré" la famille en refusant le mariage arrangé qu’il lui imposait. Assisté d’un de ses cousins, il l’a jetée du 4° étage. Par miracle, elle a survécu.
La jeune fille rescapée s’était rebellée, refusant le mariage forcé prévu par son père. Lors du procès, des témoins stupéfaits ont décrit comment le père l’avait jetée du balcon situé au quatrième étage de l’immeuble où ils résidaient. Un autre membre de la famille l’avait aidé en desserrant les doigts de la jeune fille, désespérément agrippée à la balustrade. La victime a finalement fait une chute d’une quinzaine de mètres.
Par miracle, la bâche posée sur le toit d’un garage en réparation a amorti sa chute. Ce qui l’a sauvée, en dépit de graves traumatismes. Devant le tribunal, il fut établi que la famille estimait que la jeune fille la "déshonorait" et bafouait des traditions ancestrales, en s’opposant à la volonté de son père.
RTL Matin 7h-9h30 | 11 juin 2008 | Màj 09h27
Un bébé né handicapé : le père condamné
Une famille, qui réclamait des indemnités à l'hôpital de Bourg-en-Bresse pour la naissance d'un enfant handicapé, a vu sa demande rejetée et devra payer une amende de 1.000 euros. La justice a en effet reconnu que c'était le père de famille, musulman, qui avait refusé la présence de médecins hommes lors de l'accouchement, qui est responsable. La cour administrative d'appel de Lyon estime que "l'état de l'enfant est totalement imputable à l'attitude [du père]".
Drame à l'accouchement: "Il faut que l'hôpital arrête de mentir"
Bourg-En-Bresse, islam, handicap, accouchement, justice, ain
Par La rédaction du Post, le 11/06/2008, extrait
Info Le Post. Le père de Mohammed, né handicapé à Bourg-en-Bresse en 1998, dément sur Le Post avoir empêché tout médecin homme d'approcher sa femme au nom de l'islam.
Hier, quand elle a entendu aux infos que la justice demandait 1.000 euros à son mari pour avoir refusé l'intervention d'un médecin homme à l'hôpital de Bourg-en-Bresse, le 8 novembre 1998, quand elle a mis au monde son 4ème fils Mohammed, Karima Ijjou s'est effondrée: "J'ai pleuré tout de suite, j'y croyais pas. Pourquoi ils mentent? Pourquoi ils cachent la vérité?" Et elle pleure.
La décision de justice a créé la polémique. C'est selon elle au nom de l'islam que M. Ijjou s'est physiquement opposé à l'intervention d'un médecin homme. De là aurait découlé l'accouchement au forceps, et le handicap de l'enfant.
Pour l'avocate de M. Ijjou Isabelle Damiano, c'est "la parole des uns contre celle des autres."
Karima Ijjou, la mère, répond au Post.
Que pensez-vous de cette décision?
"Je ne suis pas d'accord. Ce n'est pas notre faute. C'est terrible."
Votre mari a-t-il refusé qu'un médecin homme vous soigne?
"Jamais. Il n'a jamais fermé la porte, comme ils disent. Ce n'est pas possible. Il me voyait souffrir et aurait empêché un médecin de m'aider? C'est quoi ça? La religion ne nous oblige quand même pas à ça! Dans un cas comme ça, c'est comme quand on enlève son voile pour une carte d'identité, c'est obligatoire, on discute pas."
Que s'est-il passé?
"Je voulais une césarienne. Ils m'ont dit que c'était trop tard. Mon mari a essayé de convaincre le médecin qui disait aussi que c'était trop tard, que c'était dimanche, qu'on pouvait pas. La sage-femme me disait de pousser. Elle est montée sur mon ventre pour pousser le bébé."
Et ensuite?
"La tête du bébé est sortie, mais les épaules coinçaient. ..."
Devant la cour administrative d’appel de Lyon, une famille musulmane qui réclamait des indemnités à l’hôpital de Bourg-en-Bresse après la naissance d’un enfant handicapé a été déboutée de sa requête. A contrario, le père devra débourser 1.000 euros, une somme correspondant aux frais de justice. Sa responsabilité dans le drame a été reconnue : il avait refusé la présence d’un médecin homme dans la salle d’accouchement alors que le bébé était en souffrance. • Europe 1, le 11/06/08 à 18h36, extraits
Radouane Ijjou devra pour sa part rembourser des frais de justice à hauteur de 1.000 euros. Il n’a pas été condamné à une amende comme annoncé par l’AFP par erreur dans un premier temps. Selon la cour administrative d'appel, l'opposition du père de famille à toute présence masculine a causé le handicap de l'enfant, en empêchant de faire les examens qui "auraient permis de prévenir les graves complications neurologiques dont a été victime le jeune Mohammed". "La décision est très dure, on dit à l'enfant qu'il n'a qu'à s'en prendre à ses parents", a déclaré l'avocate de la famille, Me Isabelle Damiano.
Plus d'infos, en encart sur Europe 1. Il n’y a pas plus de cas mais de telles questions continuent de se poser régulièrement. Le reportage de Raphaëlle Schapira, à la maternité des Lilas, en région parisienne.