« Le « chiffre noir » des modes de résolution alternatifs des conflits | Avoir conscience de la dimension humaine de la justice » |
Les linottes
Courteline, Les linottes, extraits, à propos d'opérettes :
Il n’est pas de genres inférieurs ; il n’est que des productions ratées. Demander strictement aux choses les qualités qu’elles ont la prétention d’avoir, tout le sens critique tient là-dedans !
Il dit, et le mot l’enleva comme un tremplin. On vit alors à quel point il est vrai qu’un fou peut n’être pas un sot. Lâché par les dédales d’une théorie farouche qui mettait le moins et le plus sur un pied d’égalité, il déploya à la soutenir des argumenta-tions aussi désespérément absurdes que puissamment convain-cantes... Un mot amenait un mot. Il finit par envisager la question de la crise des théâtres.
– Les journaux me font suer, dit-il, en se servant un blanc de poulet, et l’information aujourd’hui est faite comme par des gâteux ! De ceci que les théâtres font de l’argent en matinée et que, par contre, leurs recettes journalières ont une tendance à baisser au profit des music-halls et des cinématographes, un reporter tirait hier cette conclusion que les Parisiens n’aiment plus le spectacle le soir. C’est imbécile ! Si le public – ce qui est exact – demeure fidèle à la matinée du dimanche, c’est qu’il y est contraint et forcé. Il ne la préfère pas… Loin de là… Il s’en contente, faute de mieux ; il l’accepte comme pis-aller, comme on mange des merles faute de grives.
Gütlight pensa comprendre.
– Il est certain, dit-il, que le prix élevé des places…
Mais il dut s’en tenir là.
La figure de la victime comme nouveau sens de la peine
Conférences, débats, rencontres
Cycle : La scène judiciaire
Centre Pompidou, petite salle, 18 décembre 2006, 19h00
Ces dernières années ont été le théâtre d'une montée en puissance de la figure de la victime sur la scène judiciaire. L'idée que la peine prononcée est indispensable pour que la victime ou ses proches puissent faire leur deuil est devenue une évidence.
Certains regrettent ces transformations quand d'autres s'en félicitent. Il nous revient alors, non pas de louer ou de condamner ce phénomène, mais de comprendre comment le thème d'une souffrance de la victime tend à réorganiser le sens de la peine.
A Metz, le juge des victimes critique « les professionnels de la compassion »
Article publié le 16 Janvier 2008
Source : LE MONDE
Extrait : Le tout nouveau « juge délégué aux victimes » du tribunal de Metz a vivement critiqué ses nouvelles fonctions, lundi 14 janvier, lors de l'audience de rentrée de sa juridiction. Pascal Bridey, qui préside déjà la commission d'indemnisation des victimes d'infractions (CIVI), a évoqué « les remous et les réserves » que suscite l'instauration de ce juge d'un type inédit, voulu par le président de la République et mis en place par la garde des sceaux Rachida Dati. Chaque tribunal de grande instance compte ainsi un juge des victimes depuis le 2 janvier. « Les juristes se demandent si ses attributions relèvent bien de la mission d'un juge qui, normalement, n'a pas à prendre parti », a observé M. Bridey.