« Une fois par mois, sur une seule feuille de papier | Psychopathologie des violences collectives » |
La totalité réalisée : l'histoire
La société parano ; Théories du complot, menaces et incertitudes
de Véronique Campion-Vincent
Payot, 2005
La Foire aux illuminés ; Esotérisme, théorie du complot, extrémisme
de Pierre-André Taguieff
Mille et une nuits, 2005
La théorie du complot dans les textes
Collectif, CNRS, à paraître, ISBN-13 978-2271067869
« Affranchi de l'autorité des adultes, notait déjà Hannah Arendt, l'enfant n'est pas libéré mais soumis à une autorité plus tyrannique qui le nie comme individu » • Assemblée nationale, Mme Ségolène Royal, 1ère séance du 14 juin 2001, présidence de M. Pierre Lequiller
La totalité,
Volume 6, La totalité réalisée : l'histoire
par Christian Godin
Chez Champ Vallon, PUF, 2003
La présentation. La Totalité est une encyclopédie philosophique, en huit volumes, qui décrit et analyse tout ce qui dans les domaines de la pensée et du réel a rapport avec ce qu'il est convenu d'appeler, tant dans la langue commune qu'en philosophie, la totalité.
Ce volume, le dernier, étudie les différentes figures de la Totalité historique, depuis les premiers empires jusqu'à l'actuelle mondialisation. Il montre que c'est par toute une série de méprises théoriques et politiques que le totalitarisme a fini par imposer sa forme tragique à la totalité même. Il s'achève par l'espoir que la présente mondialisation, figure concrète de la totalité humaine en voie d'auto-réalisation, ne perdra pas le sens de l'universel, car c'est dans cette synthèse seule que la Totalité rêvée par la religion, pensée par la philosophie, comme par la science, représentée par l'art, peut véritablement se réaliser.
... ceux qui se tournent vers la justice pour qu'elle dise la norme et tranche un conflit de droit ne rencontrent qu'une institution désemparée et impuissante. Faute de savoir répondre à leur demande, la justice ne peut que mettre en oeuvre tous les moyens possibles pour étouffer les différends. Le milieu des années 1980 marque un tournant dans les stratégies de l'institution face aux affaires les plus conflictuelles, et au-delà dans les représentations des enjeux de de justice. Pris au piège du mandat impossible de fonder en vérité « l'intérêt de l'enfant », les experts se refusent à légitimer plus longtemps les décisions par des enquêtes ou des examens qui tournent à l'inquisition aussi réifiante et inutile qu'autoritaire, et changent peu à peu leurs pratiques. Désormais, ils se veulent d'abord les représentants de l'enfant, et en son nom s'efforcent de calmer le jeu. Mais ils se heurtent alors à l'évidence : on ne résout pas au cours d'une procédure judiciaire une situation familiale complexe. La justice n'en a pas les moyens et ce n'est pas son rôle. Mais en a-t-on vraiment conscience ? Plus l'expert se présente comme le seul capable, par sa formation propre, de dire ce qu'il convient de faire dans l'intérêt de l'enfant, plus la justice se mue en organe de régulation tutélaire de la vie privée. La stratégie régulatrice, qui s'impose peu à peu, ne règle rien, brouille toutes les cartes de la communication judiciaire, fait taire les voix discordantes, et en définitive légitime la loi du plus fort. Les perdants sont sommés d'accepter leur défaite sans véritable argumentation, cependant que les décisions « se prennent » dans un espace et un temps incertain où ni expert, ni juge n'assume plus très clairement son rôle. • Irène Théry, Le démariage, Justice et vie privée, 1993, Odile Jacob, poches, reédité en 2001, p240
Tous les acteurs sociaux et politiques semblent être loin d'avoir pris la mesure du fait qu'en matière d'assistance éducative nous sommes sortis massivement et structurellement du contexte social où les travailleurs sociaux, agents de l'état et du contrôle social comme ils se définissaient eux même au cours des années 70, cibleraient, signaleraient, stigmatiseraient, et finalement prescriraient avant tout le contrôle voire l'enfermement des populations à risques. • Jean Lavoué, La demande de justice en protection de l’enfance, l’Harmattan, 2005, p96
Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre des lois et avec les couleurs de la justice, lorsqu’on va, pour ainsi dire, noyer des malheureux sur la planche même sur laquelle ils s’étaient sauvés • Montesquieu, Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, 1721
« La justice doit faire peur pour être respectée », a indiqué le ministre • NouvelObs, 8 juin 2006.
Le geste de cette mère est un acte désespéré. Non seulement meurtrier, mais suicidaire. Ce n'est pas cela qui lui rendra son fils. C'est une réponse inadaptée à trop de souffrance et à la violence exercée par l'institution sociale et judiciaire. • De l'excès de souffrance à l'excès de violence, Pierre Verdier, Actualités Sociales Hebdomadaires du 22 juin 2007, p. 25-26
«C'était inconscient quand je l'ai poignardé. Il m'a embêté pendant un an virtuellement. Je ne sais pas pourquoi il a enlevé mes enfants. Aujourd'hui, je ne le sais toujours pas», s'est-elle encore justifié devant le juge. • leparisien.fr, 28 mai 2008, J'ai pas voulu vous tuer, monsieur le juge
1 commentaire
Mots clés : Clotilde Reiss, IRAN
Par Pauline Fréour
Le Figaro, 10/06/2010 | Mise à jour : 15:39, extrait
Si la jeune femme affirme n'avoir reçu aucune menace physique, elle évoque en revanche «des pressions morales, un chantage affectif». Son arme : le silence. «Je répondais aux questions le plus brièvement possible et je leur demandais jamais quand j'allais sortir. Car toute question de ce genre, c'est ouvrir la porte à des tortures psychologiques. Chaque fois que je leur demandais pourquoi j'étais arrêtée, ils me répondaient : «tu sais très bien pourquoi»».
De son procès, elle garde l'impression de se trouver «au Jugement dernier, d'être condamnée avant même de m'être exprimée». «Le président a prononcé une diatribe d'une violence incroyable. C'était le jour le plus dur de ma vie. (…) On m'a forcée à avouer des choses que j'avais faites mais avec des mots qui n'étaient pas les miens. Ils voulaient montrer que les étrangers avaient un rôle dans tout ce qui se passait».
De source http://www.lefigaro.fr/international/2010/06/10/01003-20100610ARTFIG00577-reiss-mon-proces-en-iran-le-jour-le-plus-dur-de-ma-vie.php