« Une étude confirme l'état critique de la justice en France | Histoire de la criminologie française » |
Médicaments : l'information sous influence ?
Marianne n° 542, page 16, agressions, violences... on nous confirme que rien n'a changé depuis le « Kärcher », en 2005. Page 57, « La santé malade du lobby pharmaceutique », traitements inutiles, marketing agressif, études truquées, « tout est bon pour que les prescriptions augmentent encore »... Cette industrie « est aujourd'hui essentiellement une machine de marketing, visant à vendre des médicaments d'intérêts incertains, utilisant sa richesse et sa puissance pour influencer, contraindre ou contourner toutes les institutions qui pourraient se mettre en travers de son chemin », affirme Marcia Angell, auteur de la Vérité sur les compagnies pharmaceutiques (éd. du Mieux-Etre).
Marianne n° 542, pages 60-61,
« des études... mais sous influence »
Médicaments : l'information sous influence ?
www.tessolidaire.com, le 21/1/08
Les médecins s'estiment globalement bien informés sur les médicaments qu'ils prescrivent. Malgré tout, ils sont de plus en plus nombreux à faire état d'un besoin crucial d'une information indépendante des enjeux commerciaux et visant à la clarté et à la simplicité.
Un rapport de l'Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) va dans ce sens et met en évidence l'influence des laboratoires dans ce domaine, en particulier par le biais des visiteurs médicaux.
L'information de certains médecins pourrait ainsi être sous influence des laboratoires pharmaceutiques et la pertinence de certaines prescriptions remise en question. Cette situation est dénoncée, depuis plusieurs années, par de nombreux médecins qui, déjà, se forment de façon indépendante, en déclinant notamment les petits cadeaux et les invitations aux séminaires de "travail au soleil" proposés par les plus grands laboratoires pharmaceutiques.
Le rapport de l'IGAS propose que la Haute Autorité de Santé devienne l'émetteur unique de l'information sur le médicament. On peut également appeler de nos voeux la création d'un "Observatoire de la prescription" pour une plus grande transparence en la matière.
Que Choisir, 15/01/08
Prescriptions de médicaments
Des prescriptions irrationnelles, un constat confirmé par la Cour des Comptes
La santé, une chance pour la croissance
www.tessolidaire.com, 25/1/08
Dans son rapport pour la libération de la croissance française, la commission Attali estime que "le secteur de la santé ne constitue pas une charge mais un moteur de croissance". C'est la première fois que la France reconnaît ainsi, par la voix d'experts de haut niveau, le bien-fondé d'une approche défendue depuis des années par l'OMS. La commission regrette notamment que la prévention soit actuellement considérée comme une "priorité secondaire". Elle propose donc de doubler progressivement (à budget public constant) son financement. Le Président de la République a déjà prévenu qu'il assumerait quelques désaccords avec ces conclusions. Attendons donc un peu avant de se réjouir.
Les troubles accrus des enfants du divorce
Le Figaro, le 14/10/07, extrait
DANS notre société où le divorce a été banalisé, les effets psychologiques de la séparation des parents sur les enfants ont été très peu étudiés. D'une part, toutes les situations de séparation sont uniques et il est donc difficile de mener des études avec des populations homogènes. Surtout, il est encore tabou de mettre en avant les éventuelles conséquences négatives d'une séparation qui a mis longtemps à s'imposer, face notamment aux autorités religieuses. Les recherches scientifiques sont donc assez limitées sur ce sujet, pourtant important puisque les divorces se multiplient.
Des chercheurs canadiens viennent cependant d'ouvrir une brèche, en publiant pour la première fois, dans le journal de l'Association médicale canadienne, une étude évaluant la consommation d'un psychotrope, la Ritaline ou méthylphénidate, chez des enfants après que leurs parents se soient quittés. Pour mener ce travail à bien, Lisa Strohschein (université d'Alberta, Edmonton) a sélectionné dans le cadre d'une vaste enquête prospective sur la santé des enfants et des adolescents, menée entre 1994 et 2000, 4 874 enfants qui, en 1994, vivaient encore avec leurs deux parents. Elle a ensuite comparé le taux de consommation de Ritaline, un médicament destiné à traiter les troubles de l'attention et l'hyperactivité, chez ceux dont les parents avaient divorcé entre 1994 et 2000 et ceux dont les parents étaient restés ensemble pendant cette période.
... Cette étude est surtout intéressante parce qu'elle pose des questions qui font aujourd'hui défaut, même si elle n'y répond pas. « Les enfants dont les parents sont divorcés souffrent plus souvent de dépression que les autres, soutient le docteur Hugues Desombre, pédopsychiatre (CHU-Lyon). Comme tout enfant confronté à une perte, ils peuvent présenter des manifestations de dépression ou d'anxiété. L'importance des troubles exprimés dépend du climat familial qui entoure la séparation. Je vois en consultation un grand nombre d'adolescents en situation de crise grave ou pour des tentatives de suicide. Or, 85 % d'entre eux sont issus de familles dont les parents sont séparés. »
Le docteur Jacques Maillet, pédopsychiatre à Lyon, lui aussi a constaté que « le nombre de divorces a beaucoup augmenté en même temps que le mal-être des adolescents », et qu'une analyse scientifique approfondie devrait s'imposer sur ces questions. « Il y a peu de publications scientifiques solides sur les conséquences du divorce chez l'enfant », déplore-t-il.
La Russie défend l'amiante, reconnue comme cancérigène en Europe
La Russie, plus grand producteur d'amiante du monde, a défendu mercredi cette substance largement reconnue comme cancérigène et interdite en Europe. Elle dénonce "une affaire économique et politique".
12/09/2007 - ATS, extrait
"Pour l'ensemble de la population, il n'y a aucun risque significatif. Je n'ai vu aucune étude scientifique qui montrerait qu'il doit être interdit", a affirmé Evgueni Kovalevski, représentant de l'Académie russe des sciences médicales, lors du Forum mondial de la sécurité sociale à Moscou. L'interdiction de l'amiante était l'un des sujets évoqués lors d'une session du Forum consacrée aux maladies professionnelles.
"Lorsqu'ils disent que l'amiante peut tuer, c'est juste une campagne publicitaire", a affirmé pour sa part Viktor Ivanov, chef de l'Association Chrysotile (le chrysotile est aussi appelé "amiante blanc", ndlr) basée dans la ville russe d'Asbest (le nom allemand de l'amiante), dans l'Oural.
La surtaxation d'ampoules chinoises basse consommation fait débat
LE MONDE | 12.09.07 | Extrait
"Cette fiscalité est en complète contradiction avec les objectifs européens d'économie d'énergie et de réduction des émissions de gaz à effet de serre", fait remarquer Dominique Norguet, directeur de la communication en France de Philips, leader mondial de l'éclairage, qui fait fabriquer ses produits en Chine.
En Europe, on vend encore, chaque année, 250 millions d'ampoules à incandescence contre seulement 20 millions d'ampoules fluo-compactes. Elles permettent pourtant de diviser par cinq la consommation d'électricité et durent six à huit fois plus longtemps.
Bataille "scientifique" à New York sur les conséquences sanitaires du 11-Septembre
LE MONDE | 10.09.07, extrait
Quand l'affaire a commencé, il y a un an, les six docteurs du Centre de médecine du travail et environnementale de l'hôpital Mont-Sinaï, à New York, n'en ont pas cru leurs oreilles. Ils se retrouvaient accusés par des sommités médicales d'avoir mené leurs recherches sur les conséquences sanitaires des attentats du 11-Septembre à New York de manière "non scientifique".
Ils auraient "gonflé les chiffres" des personnes rendues malades par l'inhalation des poussières suite à l'effondrement des tours jumelles ; et auraient indûment lié l'apparition de maladies à ces inhalations.
Ainsi, eux qui s'étaient mobilisés dès le lendemain des attentats, qui n'avaient jamais compté leur temps pour s'occuper de plus de 15 000 victimes, eux qui avaient mené les premiers bilans sanitaires statistiques au point de devenir des experts reconnus, se retrouvaient accusés !
Le stress prénatal serait à l'origine des problèmes de sommeil des bébés
metrofrance.com - RelaxNews.com, 17 août 2007
Les futures mères en état d'anxiété ou dépressives augmentent le risque de voir leur bébé souffrir de troubles du sommeil, selon une étude publiée dans la revue américaine Early Human Development. La qualité de sommeil chez un nouveau-né influe considérablement sur sa santé et son développement.
Cette étude menée par des chercheurs de l'University of Rochester Medical Center (Etats-Unis) est basée sur le suivi de 14.000 femmes enceintes vivant à Avon en Angleterre. Celles-ci ont répondu à un questionnaire sur leur état d'anxiété et de dépression durant leur grossesse. Après la naissance de leur enfant, elles ont ensuite rapporté aux chercheurs combien de temps leur enfant dormait, combien de fois il se réveillait et quels types de problèmes de sommeil étaient rencontrés (cauchemar, refus de dormir, problème d'endormissement, etc.). Et ce lorsque leur enfant avait 6, 18 et 30 mois.
Les résultats montrent que parmi les mères ayant été anxieuse durant 18 semaines au cours de leur grossesse, 40% d'entre elles avaient un bébé de 18 mois qui refuse d'aller dormir, se lève tôt et tente de sortir du lit. Ces problèmes ont même perduré jusqu'à l'âge de 30 mois. Un effet similaire a été constaté chez les femmes enceintes dépressives.
Des études montrent par ailleurs que ce stress, associé à une forte exposition d'hormones du stress, comme la cortisol, peut perturber la formation de cellules nerveuses chez l'enfant appelées suprachiasmatic nucleus. Ces dernières agissent comme un système de signaux réglant l'horloge interne du bébé. Ce système aide à réguler correctement les rythmes quotidiens du réveil, du sommeil et même de la faim.
L'anxiété prénatale, voire la dépression, s'ajoute donc aux autres facteurs liés aux troubles du sommeil du nourrisson que sont l'anxiété ou la dépression postnatale, les habitudes tabagiques ou encore le milieu social de la mère.
LONDRES (AFP), 26 juillet 2007, extrait - Le gouvernement britannique a annoncé jeudi un plan national d'aide à la jeunesse désoeuvrée, le jour où une étude a estimé que les adolescents de Grande Bretagne sont parmi les plus mal élevés en Europe.
Par rapport à leurs condisciples européens, les jeunes Britanniques sont plus susceptibles de se battre, de boire jusqu'à l'ivresse, de se droguer ou d'avoir des relations sexuelles avant l'âge de 16 ans, selon cette étude de l'Institut de Recherche pour des politiques publiques (IPPR), proche du parti travailliste au pouvoir.
"Mais ce n'est pas de leur faute", a relativisé une chercheuse de l'institut, Julia Margo.
"Les adolescents britanniques passent plus de temps à traîner avec leurs copains et moins de temps avec les adultes, tandis que les adultes britanniques ont moins tendance à intervenir pour empêcher les adolescents de commettre des actes de vandalisme ou d'avoir des comportements antisociaux", a-t-elle commenté.
Société • Le boom des monoparents • Le Centre d’études de l’emploi alerte sur la hausse des foyers à parent unique et l’exposition à la précarité.
Libé, jeudi 19 juillet 2007
Une jeune mère hébergée en foyer, un veuf avec des enfants à charge, des divorcées qui ont la garde des petits : les familles monoparentales sont multiples. Et en hausse. Depuis les années 60 leur nombre a doublé et on en comptait 1,5 million en 1999 (derniers chiffres du recensement). Dit autrement, en 1982 un ménage sur dix était composé d’un ou plusieurs enfants de moins de 25 ans et d’un parent seul. Aujourd’hui, c’est le cas de un sur cinq. En tout, 2,4 millions d’enfants vivent avec un seul parent. «Un défi majeur pour les politiques publiques», selon une étude du Centre d’études de l’emploi, publiée le mois dernier. Surtout quand on sait qu’entre 1994 et 2004, le nombre de familles monoparentales qui perçoivent le RMI a augmenté de 56,4 %, c’est-à-dire beaucoup plus vite que l’ensemble des ménages (+ 32,9 %).
Les caractéristiques de ces foyers ont changé. Au début des années 1960, les veufs et veuves représentaient 55 % des cas contre 7,5 % en 2004. Dans la même période, la part des divorcé(e)s a augmenté (de 15 à 42 %), celle des célibataires a fait un bond (de 8 à 41 %). Ces changements expliquent la féminisation de ces familles, car dans 85 % des cas de divorce, la garde des enfants est confiée à la mère.
Actualité | France
Le lourd défi du suivi des délinquants sexuels
Le Figaro, le 16 juin 2007
Magistrats et médecins réclament des moyens supplémentaires pour mettre en oeuvre l'obligation de soins prévue par le gouvernement.
Sciences Humaines N°181 - avril 2007
Le nouveau pouvoir des institutions
Le placement d’enfants, un remède pire que le mal ?
Michel Giraud
Censée agir « dans l’intérêt des enfants », l’action éducative judiciaire peut parfois contribuer à aggraver leurs difficultés. Notamment parce que les acteurs institutionnels restent aveugles aux conséquences de leur action sur la dynamique des liens familiaux.
La Croix du 08/11/2006
Frères et soeurs placés : pourquoi les séparer ?
Par négligence ou manque de structures adaptées, de nombreuses fratries sont encore aujourd'hui séparées
Une étude interne récente, effectuée sur le territoire de Cambrai, dans le Nord, révèle un constat affligeant : 90 % des fratries sont aujourd’hui séparées. Volonté délibérée, négligence, obligation de travailler dans l’urgence ou impossibilité structurelle de regrouper les fratries ?
Le Monde, 22.09.05
Le "trouble des conduites" de l'enfant, concept psychiatrique discuté
Le secret du polonium 210 dans la fumée de cigarette
lefigaro.fr, 28/08/2008
Les fabricants savent depuis quarante ans que ce radioélément dangereux est présent dans le tabac. Mais ils ont tout fait pour le dissimuler.
Psychiatrie : des experts trop liés à l'industrie
lefigaro.fr, 15/10/2007, extrait
LE SOUPÇON circulait depuis vingt ans dans le milieu psychiatrique. Mais la preuve vient d'en être administrée par une chercheuse américaine : la moitié des experts psychiatres qui ont participé à la rédaction du plus célèbre manuel de classification diagnostique des maladies mentales (le DSM4 *) sont payés par l'industrie pharmaceutique, qui fabrique justement les médicaments utiles dans ces maladies. Lisa Cosgrove, chercheuse à l'université du Massachusetts de Boston, a publié le 21 avril, dans la revue Psycho-therapy and Psychosomatics, le résultat d'une enquête très fouillée sur les liens des experts avec l'industrie : sur les 170 membres des groupes de travail ayant participé à l'élaboration de ce manuel, 95 (soit 56%) ont une ou plusieurs attaches financières avec des firmes. Une enquête révélée jeudi dernier par le New York Times.
Dans certains groupes, comme le panel sur les «troubles de l'humeur», ou le groupe «schizophrénie et autres maladies psychotiques», 100% des experts ont des liens financiers les attachant aux firmes. Depuis vingt ans, le DSM4 est l'objet de critiques renouvelées régulièrement d'une minorité active de psychiatres «classiques». Ceux-ci accusent l'American Psychiatric Association d'avoir fait disparaître la psychiatrie clinique «au profit de classifications, manifestement non plus basées sur le discours des patients sur leur souffrance, mais plutôt sur l'efficacité des médicaments», estime le Dr Jean-Louis Chassaing, psychiatre à Clermont-Ferrand. «Peu à peu, on a éliminé de ce classement toutes les entités difficiles, comme les formes déficitaires de schizophrénie, qui justement ne répondent pas aux médicaments», ajoute le Pr Edouard Zarifian (CHU de Caen).
Assez récemment, un jeune retraité d'un laboratoire pharmaceutique a expliqué à l'un de nos interlocuteurs que le concept «d'attaques de panique», qui est classé dans le DSM4, avait été spécifiquement élaboré par Donald Klein pour le laboratoire Upjohn qui allait mettre sur le marché le médicament Xanax. Les critiques et les exemples pleuvent : les psychoses maniaco-dépressives sont devenues dans le DSM4 des troubles bipolaires, censés être bien plus fréquents : chaque patient peut ainsi s'approprier ce diagnostic, pour réclamer un traitement à son médecin !
* DSM4 : quatrième édition du Diagnostic and statistical manual of mental disorders.