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Histoire de la criminologie française
En ce moment se livre une bataille : la bataille de ce que j'appelle le « psychopouvoir ». Il faut parler de « psychopouvoir » au sens où Michel Foucault a parlé de « biopouvoir ». • Bernard Stiegler, Enfants turbulents : l'enfer est-il pavé de bonnes intentions ?, collectif Pas de zéro de conduite, Eres, 2008, page 119 et suivante
Histoire de la criminologie française
de Laurent Mucchielli
L'Harmattan, Histoire des sciences humaines, 1995
De la quatrième. Retracer la genèse et les multiples développements de cette aventure scientifique, pointer ses succès et ses échecs, montrer aussi bien les évolutions que les permanences des méthodes et des raisonnements, dégager des axes d'intelligibilité pour servir la réflexion criminologique d'aujourd'hui, tels sont aussi les enjeux de cette histoire.
Don, intérêt et désintéressement
Bourdieu, Mauss, Platon et quelques autres
La découverte, 1994-2005 (édition augmentée)
Présentation de l'éditeur, par l'auteur. S'il valait, je crois, la peine de rééditer le présent livre, épuisé depuis plusieurs années, c'est parce que les articles qu'il rassemble et notamment les trois textes principaux - la critique de Pierre Bourdieu, la relecture de La République de Platon et la réflexion sur le don, l'intérêt et le désintéressement (et sur Derrida...) - correspondent à des moments charnières dans la réflexion du MAUSS (Mouvement anti-utilitariste dans les sciences sociales). Avant l'explicitation d'un "paradigme du don" (ici esquissé), qui aura été le travail principal des dix dernières années de La Revue du MAUSS, il fallait s'expliquer en profondeur sur ce qui fait problème dans l'"axiomatique de l'intérêt" et dans l'utilitarisme ou, à l'inverse, dans l'an-utilitarisme d'un Jacques Derrida. C'est que la recherche d'un don absolument pur et désintéressé est aussi illusoire et démobilisatrice, pour la pensée comme pour l'action, que la réduction de toute action aux calculs intéressés qui sont censés l'inspirer. Ce n'est qu'une fois clairement prémuni des séductions de ces deux frères ennemis qu'il est possible de commencer à avancer pour de bon.
Biographie de l'auteur. Alain Caillé, professeur de sociologie à l'université Paris-X-Nanterre, où il dirige le GEODE (Groupe d'étude et d'observation de la démocratie), est le directeur de La Revue du Mauss. Il est notamment l'auteur de : Anthropologie du don. Le tiers paradigme (Desclée de Brouwer, 2000) ; Histoire raisonnée de la philosophie morale et politique (sous la dit : de A. Caillé, Ch. Lazzeri et IL Senellart, La Découverte, 2001) ; Dé-penser l'économique. Contre le fatalisme (La Découverte/MAUSS, 2005).
Le gouvernement des juges, mode d'emploi
Michel Troper
Les Presses de l'Université de Laval, collection Mercure du Nord/Verbatim, 2006
L’expression « gouvernement des juges », bien que dérivée de l’américain « government by the judiciary », est très fréquemment utilisée en France à des fins rhétoriques. Les hommes politiques l’emploient pour dénoncer une jurisprudence qui leur déplaît et la plupart des professeurs de droit parlent du « spectre du gouvernement des juges » pour soutenir que dans la réalité les juges ne gouvernent pas.
Il faut y renoncer et partir d’une notion neutre de gouvernement : participe au gouvernement toute autorité qui dispose d’un pouvoir discrétionnaire pour prendre des décisions susceptibles d’avoir des conséquences pour l’organisation et le fonctionnement de la société. On peut alors rechercher si les juges disposent dans certains systèmes juridiques d’un tel pouvoir.
La véritable question est alors de savoir non pas s’il existe un gouvernement des juges, mais si ce mode de gouvernement présente quelque spécificité, quelle légitimité il peut invoquer et quelles limites un État démocratique pourrait lui fixer.
PARIS (AFP), 11 juillet 2007 - Le système de formation professionnelle connaît "des dysfonctionnements inacceptables", dénonce une mission d'information du Sénat dans un rapport publié mercredi, qui propose de créer un compte épargne formation qui suivrait les salariés du début à la fin de leur vie active.
Le président de la mission, Jean-Claude Carle (UMP), s'en est toutefois remis aux partenaires sociaux pour négocier les détails, éminement complexes et financiers, de sa proposition : "On n'a pas la prétention de tout régler à la virgule, on avancera avec ceux qui veulent avancer", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.
Si maât est l'ordre source de vie dont les hommes ont besoin pour exister et dont les forces surnaturelles se nourrissent afin de perpétuer leur action, l'ifset est son antonyme exact. Ordre, vie, équilibre cosmique, vital et social, paix par la victoire, prospérité, justice, équité, vérité, maât représente tout cela ; l'ifset désigne le désordre, le chaos mortifère, la misère, les ennemis, l'iniquité, l'injustice, la désintégration sociale dont le détonateur est le mensonge. • Bernadette Menu, Maât ; L'ordre juste du monde, Michalon, 2005, p9-10.
Il existe en fait une définition officielle dans le code et les manuels militaires des Etats Unis, comme c'est le cas ailleurs. Le terrorisme y est défini succinctement comme : « l'usage calculé de la violence ou la menace du recours à la violence dans le but d'atteindre des objectifs de nature politique, religieuse ou idéologique... par l'intimidation ou la coercition ou en instillant la peur. » (...) C'est que la définition officielle est inutilisable. Elle l'est pour deux raisons importantes. La première est qu'il s'agit une paraphrase fidèle - et même très fidèle - de la politique gouvernementale officielle. Quand il s'agit de politique gouvernementale, on parle de conflit de faible intensité ou d'antiterrorisme. (...) A ma connaissance, de telles pratiques sont universelles. • Noam Chomsky, Robert W. McChesney, Propagande, médias et démocratie, Echosociété, Q4 2004, p79-80