A l'ARSEA : « une logique citoyenne et surtout le respect des autres »

Sur DNA, le 11/9/2008, un CEF « pour tenter de les sauver »

Alsace Mulhouse Premiers jeunes au centre éducatif fermé
Le 02/10/08 à 06:57 - L'Alsace

L’équipe éducative du centre éducatif fermé (CEF) installé au Cockrouri à Mulhouse a accueilli, hier, les quatre premiers adolescents qui resteront six mois dans cette nouvelle structure.

Géré par l’Association régionale d’aide à l’enfance en difficulté (l’Arsea), ce centre est une première dans le Haut-Rhin, mais aussi en Alsace, en raison de son public. Il accueillera des jeunes âgés de 16 à 18 ans, placés par la justice, encadrés par 27 personnes:professeurs, éducateurs, personnels administratifs et techniques.

« Le but de cette structure est de permettre à des jeunes en difficulté de retrouver un rythme de vie, une logique citoyenne et surtout le respect des autres, rappelait dernièrement la directrice Marie-Pierre Claire. Ce n’est pas un endroit "sécuritaire", mais plutôt un lieu qui va permettre de remettre un certain nombre de jeunes dans une logique de vie en société. »

Les quatre premiers mineurs délinquants sont arrivés hier, en attendant la venue d’autres jeunes d’ici la fin de l’année. Au total, ils seront en permanence 12 jeunes, placés dans cette structure par des magistrats de Mulhouse, Colmar et de Franche-Comté, pour une durée de six mois.

Ouvert 365 jours sur 365, le centre fonctionne 24 heures sur 24, avec la présence constante d’éducateurs. L’agencement du site a été prévu pour que le centre ne soit pas un simple institut fermé : un bâtiment administratif avec une salle de réunion à l’entrée, des cuisines et un restaurant, une grande cour intérieure, un bâtiment qui abrite les ateliers de BTP et de menuiserie et les différentes chambres. Les jeunes bénéficieront également d’une salle informatique, d’une salle de jeux, d’un salon lecture et d’une salle télé. Dans cette enceinte, fermée et clôturée, se trouve également un plateau sportif.

Les adolescents devront, durant leur présence au centre, monter un projet de réinsertion qui s’effectuera en liaison avec leurs éducateurs et leur famille. « Le CEF n’est pas une fin en soit, mais un parcours de vie, remarque Marie-Pierre Claire. Notre accompagnement reste une opportunité pour eux et le but est qu’ils le comprennent tous. »

Ce CEF devrait être officiellement inauguré au courant du mois d’octobre avec, annonce-t-on du côté de la municipalité mulhousienne, la présence de la Garde des sceaux Rachida Dati.