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Un magistrat « tâcheron de la vérité »
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Un magistrat "tâcheron de la vérité"
LE MONDE | 30.01.09 | 14h38, extrait
M. Viout s'est présenté comme un "tâcheron de la vérité", avant de dresser dans son réquisitoire un portrait sans concession du meurtrier : "Intolérant à autrui, alcoolique violent et animé d'une passion vicieuse pour les armes qui lui procurent le moyen d'exprimer un comportement mortifère." Aux proches de la victime, il a expliqué avec tact les devoirs et les limites de la justice. "Le racisme n'est pas un mobile-refuge, il faut en apporter la preuve, a-t-il soufflé aux parents de Chaïb Zehaf, qui hochaient la tête en signe de compréhension. On ne peut se servir d'un doute pour asseoir une accusation même s'il nous transperce."
"Il n'y a pas ici de frilosité (à condamner le racisme), bien au contraire", a encore assuré M. Viout, rappelant que c'est à Lyon que fut notamment prononcée la première condamnation pour crime contre l'humanité.
Le procès fut l'occasion d'une première pour la cour d'assises du Rhône : avec l'autorisation de MM. Viout et Cathelin, des caméras de France 2 ont filmé tous les débats dont elles rendront compte en mars, en un feuilleton de cinq séquences de cinq minutes diffusées sur une semaine dans le journal de 13 heures.
Karine Duchochois, victime d’Outreau
France Info - 11:16
Outreau ou le symbole d’un dysfonctionnement de la justice personnalisé par le juge Burgaud. Tout le monde s’en souvient, une affaire de pédophilie relayée par l’ensemble des médias pour laquelle le jeune juge est aujourd’hui mise en accusation par ses pairs. En effet, à partir de lundi, Fabrice Burgaud devra répondre devant le CSM des fautes qui lui sont reprochées et qui ont conduit à ce fiasco judiciaire.
L’une des victimes de ce fiasco, Karine Duchochois, chroniqueuse aussi du Droit d’Info sur France Info, revient sur cette affaire où treize personnes ont finalement été acquittées. Mais il aura fallu deux procès, des détentions pouvant aller jusqu’à 39 mois, sans oublier la mort en prison de l’un des accusés.
A partir de lundi, Fabrice Burgaud va donc être entendu par le CSM, le Conseil supérieur de la magistrature qui doit l’entendre sur l’enquête qu’il a menée. Ce dossier est le premier dans l’histoire à avoir suscité la création d’une commission d’enquête parlementaire qui, après avoir entendu tous les protagonistes, dont le juge Burgaud, a émis une série de propositions en 2006 - mais pas la suppression du juge d’instruction - restées pour la plupart lettre morte.
Ecouter l’interview de Karine Duchochois, avec Raphaël Ebenstein (7'54")