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Les OGM, une affaire très « politique »
NDLR : Bien lire « les affectifs d’assistants familiaux ont diminué », le texte a été copié tel quel sur le site Internet du Parisien. Resterait à vérifier si cette même « coquille » apparait dans l'édition papier du journal.
Hauts-de-Seine (92)
Le conseil général recrute des familles d’accueil
Le Parisien | 26.01.2009, 07h00
Départs en retraite et besoins croissants : le département doit trouver plusieurs centaines de familles d’accueil d’ici à 2016.
Aujourd'hui, cinq cents personnes accueillent des enfants en difficulté confiés à l’aide sociale à l’enfance (ASE). Les départs en retraite quatre-vingt-dix en 2009 et trois cent soixante-cinq en 2016 et l’apparition de nouveaux besoins incitent le département à trouver de nouvelles places.
« Nous souhaitons recruter une centaine d’assistants familiaux par an jusqu’en 2012 et diversifier le profil des candidats pour nous adapter aux nouvelles demandes de prise en charge, explique Olivier Ogier, responsable du service d’accueil familial.
On recherche un accueil pour des mères de moins de 18 ans et leur enfant ; et pour des mineurs au croisement de la protection judiciaire de la jeunesse et de la pédopsychiatrie. »
Augmenter les effectifs
« C’est souvent la meilleure réponse que nous pouvons apporter à des enfants en souffrance », estime Philippe Juvin, vice-président du conseil général chargé de la cohésion sociale.
Le recrutement a changé. « Aujourd’hui, ce sont souvent des cadres ou fonctionnaires de l’Education nationale qui souhaitent prendre un nouveau tournant », poursuit le responsable du service d’accueil familial. Ce changement de cap n’est pas forcément simple. « C’est un travail difficile car il implique sa famille », précise Catherine Ribet-Debré, du service d’aide à l’enfance à Antony. Mais les conditions sont aujourd’hui plus intéressantes.
L’assistant familial, agrémenté à l’issue de sa formation, est rémunéré dès la signature du contrat de travail. Il touchera 500 € net par mois, même s’il n’accueille pas encore d’enfant, et 1 000 € net mensuels par enfant accueilli. Une indemnité de 12 € minimum par jour couvre les frais liés à la prise en charge. Entre 2005 et 2006, les affectifs d’assistants familiaux ont diminué de 3,44 %. Une première campagne avait permis de les stabiliser. La deuxième campagne qui s’ouvre aujourd’hui vise à les augmenter. Elle se déroulera jusqu’en avril et reprendra à l’automne.
Pour en savoir plus, consulter le site assistantfamilial/cg92.fr ou contacter le service d’aide sociale à l’enfance le plus proche de chez vous.
Les OGM, une affaire très politique
Le Figaro, 11/02/2009 | Mise à jour : 19:24
L'éditorial d'Yves Thréard du 12 février.
S'il est un sujet exemplaire de la difficulté de gouverner aujourd'hui, c'est bien celui des OGM. Depuis de nombreuses années, les scientifiques les plus avertis de notre pays affirment que les organismes génétiquement modifiés sont «bénéfiques pour la santé humaine». En vain, car la démocratie d'opinion, la vox populi, a décidé du contraire. À tel point que même Nicolas Sarkozy, toujours sabre au clair pour briser les tabous, a reculé face à la soldatesque anti-OGM en arrivant à l'Élysée. Pour combien de temps encore ?
Les conclusions du nouveau rapport de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), que révèle mercredi Le Figaro, confirment ce que cette même institution disait en 2004, et ce que l'Académie des sciences ne cesse de répéter à longueur de colloques : rien ne s'oppose aux OGM. Quelle attitude va donc adopter le gouvernement français, qui avait demandé l'année dernière à l'Union européenne un moratoire d'un an gelant la culture du maïs MON810 ? Cette faveur avait été accordée à la condition que la France revienne avec des preuves de sa dangerosité. Le 16 février, à Bruxelles, Jean-Louis Borloo devra donc se rendre à l'évidence.
En fait, dans ce débat sur les OGM, rien n'est scientifique, tout est politique. Le contexte de l'époque a contribué à le biaiser. Le progrès est souvent regardé comme suspect, la précaution est devenue un sage principe. Et quelques regrettables affaires de santé publique n'ont pas arrangé les choses (sang contaminé, maladie de Creutzfeldt-Jakob, hépatite B…). Le terreau a été habilement cultivé par les batteurs d'estrade, les dévots du bio, les tenants de l'altermondialisme pour que le greffon anti-OGM se développe solidement dans les sondages. Le mensonge et l'hypocrisie payent : les sondés ignorent-ils que le bétail européen est élevé avec du soja OGM importé ?
Un quart des enseignants-chercheurs ne publient pas
Le Figaro, 11/02/2009 | Mise à jour : 23:37
Certains passent une partie du temps qu'ils devraient consacrer à la recherche à des activités privées ou à arrondir leurs fins de mois.
Très attachés au fait de mener à bien des projets de recherches, les enseignants du supérieur craignent que le gouvernement ne porte atteinte à ce droit par le biais du projet de réforme en cours.
Pourtant 24 % des enseignants-chercheurs ne font partie d'aucune équipe de recherche. De plus, parmi les 76 % restant, un quart (14 000 personnes) travaillant dans les unités de recherche n'ont pas publié dans les quatre années précédant 2007. Cette évaluation a été menée par la mission scientifique, technique et pédagogique du ministère de l'Éducation nationale (MSTP). La proportion d'enseignants-chercheurs «non publiant» est donc certainement plus importante encore...
Un universitaire est pourtant censé consacrer une partie de son temps de travail à la recherche, l'autre à l'enseignement. L'étude met en évidence le fait que certains ne font aucune recherche : ils dispensent leurs six à huit heures de cours hebdomadaires pendant les huit mois que dure l'année universitaire et consacrent le reste de leur temps à des activités privées ou à arrondir leurs fins de mois. Le titre de certains éminents professeurs de droit sert surtout leur renommée d'avocats. Des enseignants d'économie peuvent être amenés à travailler comme conseil dans des banques… « On peut considérer que le salaire d'un enseignant-chercheur n'est pas très important quand il remplit son contrat mais beaucoup trop élevé quand il ne le remplit pas », estime ainsi Alain Neuman, ancien président de l'université Paris-XIII.
Un marché de dupes
Le décret que les enseignants-chercheurs ne veulent pas voir évoluer permet un marché de dupes : ces derniers, peu évalués, ont un statut figé et beaucoup d'autonomie. En contrepartie, ils sont sous-payés. Un maître de conférences qui débute à 1 700 € net peut terminer sa carrière à 3 100 € net. En voulant faire le ménage dans des situations parfois troubles, le gouvernement s'est risqué à bouleverser ce fragile équilibre.
La répartition des publiants et des non-publiants varie d'une matière à l'autre : si seuls 19 % des enseignants-chercheurs des sciences dures (mathématiques, physique, chimie, etc.) ne publient pas, ils sont 20 % dans les sciences de la vie (biologie, médecine, écologie) et 28,5 % en sciences humaines et sociales. Des chiffres que Jean-Robert Pitte, ancien président de l'université Paris-IV, considère encore comme trop optimistes. Il estime à 40 % le nombre d'enseignants du supérieur qui ne publient pas. « C'est l'omerta, car personne ne veut l'avouer ! », fulmine-t-il. « Aucune sanction n'est possible. Personne ne peut les obliger à faire de la recherche et certains s'en donnent à cœur joie : ils se sont contentés de rédiger leur thèse. » Un enseignant dans une petite université du sud de la France avance même le chiffre de 52 % de non-publiants. Dans celle de Grenoble-II, ils sont 40 %.
Sans compter que les critères d'appréciation d'un « publiant » ne sont pas « très exigeants », estime un président d'université : est considéré comme « publiant » un enseignant qui a satisfait à un nombre minimal d'articles dans des revues reconnues, en général un à trois en quatre ans. Dans le secteur des sciences de la vie, alors que trois publications dans des journaux d'impact moyen suffisent, une publication dans Nature ou Science permet de cataloguer l'enseignant comme publiant.
Ce constat critique sur les enseignants est cependant à nuancer : « L'entrée dans la carrière est très sélective et les enseignants-chercheurs commencent souvent à 30 ans. Certains éprouvent donc le besoin de souffler, d'autant plus qu'ils ont entièrement à fabriquer leurs cours », explique le doyen d'un UFR de langue anglaise à Lyon. «À l'inverse, les plus âgés sont démotivés. Certains ont passé vingt ans à fouiller tel aspect de la linguistique anglaise et n'ont pas envie de se relancer dans une autre recherche de longue haleine à quatre ans de la retraite. » Par ailleurs, note-t-il, les tâches administratives et pédagogiques lourdes comme l'aide à la recherche de stages ou la recherche de contrat avec des entreprises privées ne sont pas prises en compte dans leur temps de travail.
L'Afssa dit que son avis ne concerne pas l'environnement
Reuters 12.02.09 | 13h46
PARIS (Reuters) - L'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), qui a émis un avis réaffirmant l'innocuité du mais OGM, ne s'est pas prononcée sur les risques environnementaux, déclare sa directrice générale.
Dans une entretien accordé à Reuters, Pascale Briand estime que la fuite, jeudi dans Le Figaro, d'un avis qui ne devait être publié qu'après l'audition de Jean-Louis Borloo lundi prochain à Bruxelles, ne devrait pas avantager le ministre de l'Ecologie.
"Franchement, je ne sais pas à qui profite le crime. Pour le citoyen je ne vois pas en quoi ça va être plus éclairant", a-t-elle déclaré. Pour Monsieur Borloo, les arguments qui, pour beaucoup, sont d'ordre environnemental ne sont en aucune façon traités, donc ni écornés ni confortés."
Plusieurs organisations écologistes ont dénoncé jeudi la position de l'Afssa, critiquant un "avis politique, pas scientifique", à quelques jours d'un débat européen sur le sujet qui pourrait contraindre la France à lever l'interdiction de la culture du Monsanto dans ses champs en vigueur depuis 2008.
L'Afssa ne fait pas d'études directement mais émet des avis sur la, base d'études scientifiques mondiales, a-t-elle rappelé.
"Nous ne regardons que les aspects relatifs aux risques pour l'alimentation humaine et pour l'alimentation animale en ce qui concerne les OGM et il n'y a pas de changement de position de l'Afssa sur ce sujet", a rappelé Pascale Briand.
"Que les instances dans notre pays se soient prononcées sur les risques environnementaux et aient émis des interrogations fortes en fonction de telle ou telle particularité de tel ou tel OGM c'est une chose mais ce n'est pas le travail de l'Afssa", a ajouté sa directrice générale.
Depuis 2008, la France interdit la culture de la semence transgénique au nom du principe de précaution.
Invitée à se prononcer sur les risques des OGM sur la santé, Pascale Briand a répondu : "non, je ne dis pas" qu'il n'en existe pas, évoquant les possibles liens entre les risques environnementaux et les risques de santé.
Selon le Figaro, l'étude de l'Afssa récuse les arguments du rapport sur lequel Paris s'était appuyé pour interdire la culture de ce maïs produit par la firme américaine Monsanto.
Sybille de La Hamaide et Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse
ENERGIE
La France minée par les déchets radioactifs
Le Parisien | 12.02.2009, 09h49 | Mise à jour : 11h16
La découverte est stupéfiante : la France est minée par quelques 210 sites d'uranium. C'est ce qu'ont révélé mercredi soir les journalistes du magazine de France 3, "Pièces à conviction", dans une enquête intitulée "le scandale de la France contaminée. " On y apprend que, dans nos campagnes, en toute discrétion, à proximité immédiate des habitations, des déchets radioactifs extrêmement dangereux ont été éparpillés ou ensevelis méthodiquement, depuis des dizaines années.
Pire encore, ils ont parfois servi à construire des routes, des parkings, et même des logements, des écoles ou des aires de jeu pour les enfants... Sans aucune mise en garde sur les risques encourus. Entre 1945 et 2001, la France a ainsi exploité ces mines d'uranium qui ont produit pas moins 300 millions de tonnes de déchets radioactifs, abandonnés sans mesure de protection particulière.
L'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) vient de publier la liste des 210 anciennes mines d'uranium exploitées sur tout le territoire, aujourd'hui toutes fermées. Consultable sur Internet, cette liste permet aux citoyens de connaître la quantité d'uranium produite sur chaque site. L’inventaire consiste en un recensement le plus exhaustif possible des sites sur lesquels ont été pratiquées des activités d’exploration, d’extraction ou de traitement du minerai d’uranium en France métropolitaine.
Les résidus des usines d'extraction : un héritage encombrant
Sur ces sites, essentiellement exploité par la société Areva, différents travaux étaient menés, de la simple reconnaissance jusqu'à l'exploitation ou au traitement d'uranium. Le magazine "Pièces à conviction" a surtout mis en exergue les lacunes entourant cette gestion. Il a aussi évoqué les 166 millions de tonnes de "stériles" (roches à trop faible teneur en uranium pour être exploitées) et les 50 millions de tonnes de résidus issus des usines d'extraction, stockés sur 17 sites miniers et qui constituent un héritage encombrant.
Interrogé par la journaliste Elise Lucet lors de l'émission, Jean-Louis Borloo cible les responsabilités : "Je demande juste à Areva, qui m'apparaît responsable clairement, juridiquement et entièrement, de faire son boulot. Je demande d'avoir le rapport d'enquête". Le ministre reconnaît que l'exploitation des mines d'uranium était auparavant "un domaine globalement réservé", qui échappait au contrôle du gouvernement et du parlement.
Reste que le documentaire décrit des situations préoccupantes : utilisation de stériles radioactifs comme remblais dans des zones fréquentées par le public ; fuites dans l'environnement de radioéléments issus des résidus ; construction sur des zones "réhabilitées" de bâtiments qui se révèlent contaminés au radon, un gaz radioactif... France 3 s'interroge aussi sur l'état de santé des habitants et notamment des mineurs chargés de l'extraction des roches radioactives : les décès par cancer du poumon sont 40 % plus élevés que dans une population comparable, et ceux par cancer du rein deux fois plus nombreux.
Les particuliers, armés de compteurs Geiger, arpentent les environs des anciennes mines pour identifier les zones où les stériles ont été réutilisés par des entrepreneurs de travaux publics. Les associations ont obtenu des succès. Autour du site des Bois-Noirs (Loire et Allier), Areva a dû traiter plusieurs sites où des bâtiments, construits sur des remblais radioactifs, présentaient des taux de radon alarmants. Mais elles ont aussi perdu des batailles, comme en 2005, lorsque Areva, accusée de polluer l'environnement dans le Limousin, a été mise hors de cause par la justice.
Des chercheurs mécontents du "manque de considération" de M. Sarkozy
LEMONDE.FR avec AFP, Reuters | 12.02.09 | 20h43 • Mis à jour le 12.02.09 | 21h47, extrait
La fronde des chercheurs contre la politique du gouvernement ne faiblit pas, et l'Institut universitaire de France (IUF) a ajouté sa pierre à l'édifice, jeudi 12 février, avec la diffusion d'une lettre ouverte critiquant certains propos tenus par Nicolas Sarkozy.
Dans ce document signé par 128 membres, l'IUF, un établissement dont les membres bénéficient de conditions très favorables pendant cinq ans tout en poursuivant leur recherche dans leurs universités, prévient le président que le "manque de considération dont vous avez fait preuve à l'égard du monde de la recherche et de l'enseignement supérieur, le 22 janvier, a eu et aura des effets catastrophiques".
Lors d'un discours prononcé ce jour-là devant les présidents d'université, M. Sarkozy s'était demandé si les résultats de certains chercheurs français n'était pas "l'arbre qui cache la forêt". "A budget comparable, un chercheur français publie de 30 % à 50 % en moins qu'un chercheur britannique dans certains secteurs. Evidemment, si l'on ne veut pas voir cela, je vous remercie d'être venu, il y a de la lumière, c'est chauffé...", avait notamment lancé le chef de l'Etat.
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Je traite aussi du sujet sur un blog communautaire,appelé Réflexion durable. Je vous invite à y faire un petit tour !