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Foin de sensiblerie, mais une question de respect
Communiqué de presse du 21 novembre 2007
De source www.protectiondesoiseaux.be
200 poussins à la poubelle!!!
Foin de sensiblerie, mais une question de respect : liquide-t-on comme ça des animaux vivants?
UCCLE - En tout cas, Nathalie, David et leur fille Amélie, âgée de 12 ans, ont clairement la leur. Et c'est non ! Même des poussins d'un jour ont le droit à un minimum de considération et c'est un scandale qui choque de les abandonner vivants comme on jette des poubelles aux ordures. Même si ces petits animaux sont attendrissants, c'est moins une question de sensiblerie que de respect de la vie. Comment qualifier une société où des gens qui ne savent que faire d'animaux dont ils n'ont plus l'utilité, les jettent vivants entassés par dizaines dans des cartons hermétiquement fermés, sans autre forme de procès ? Au parquet de Bruxelles, l'opinion est partagée par la 1re substitute, Sylvie Verstraete, qui a ouvert un dossier pour cruauté animale. Pour autant, l'espoir d'identifier le propriétaire est quasi nul. Car celui-ci qui savait très bien ce qu'il faisait, a pris soin de ne laisser aucun indice exploitable.
Dimanche passé, ce couple d'Ucclois se promène drève du Caporal, à l'orée de la forêt de Soignes. "Nous n'étions ni les seuls ni les premiers. C'était la fin de l'après-midi. Bien d'autres sont passés à l'endroit sans s'arrêter." Des piaillements provenaient des trois cartons. Les promeneurs les ont déballés. Quel ne fut pas l'étonnement de trouver 200 poussins de un ou deux jours, avec déjà plusieurs cadavres.
À ce stade, l'enquête subodore qu'il s'agit de poussins qui devaient être vendus sur un marché (comme ceux de la gare du Midi ou des abattoirs d'Anderlecht), que le marchand n'a pas réussi à les écouler et qu'il a tout simplement décidé, parce que c'est moins fastidieux et que cela coûte moins cher que de les nourrir, de les jeter comme ça en forêt de Soignes, exactement comme l'on jette à la poubelle une marchandise dont on n'a plus l'usage.
C'est contre cette logique que s'inscrivent Amélie et ses parents. Le couple a confié les poussins à un vétérinaire de l'avenue Brugmann. Les oisillons ont été réchauffés.
Au final, 30 ont quand même péri. Il en reste 170 qui sont confiés au centre de revalidation de la Ligue royale belge pour la protection des oiseaux, rue de Veeweyde, à Anderlecht. Les 170 poussins rescapés n'attendent qu'à être adoptés. Coqs ou poules ? Pour la plupart, le sexe reste à déterminer, mais le lecteur intéressé peut s'adresser à Dominique (au 0496/2...).