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Les EU dénoncent le procès de Liu Xiaobo
International 23/12/2009 - 22:32 - Europe 1
Les EU dénoncent le procès de Liu Xiaobo
Les Etats-Unis ont condamné mercredi le procès du dissident chinois Liu Xiaobo, jugé mercredi en deux heures et demie pour "subversion du pouvoir de l'État", une infraction passible de 15 ans de prison. "Ce genre d'action, un procès politique qui débouchera sans doute sur une condamnation, ne témoigne pas d'un grand pays", a affirmé le porte-parole du département d'État Philip Crowley. "Selon toute probabilité, la sentence sera connue le jour de Noël, de façon à attirer le moins d'attention possible. (...)La rapidité du procès, le fait qu'il soit à huis clos, le fait que la famille n'ait pu y assister, tout cela n'est pas caractéristique du type de gouvernement qui réussira dans le monde dynamique du XXIe siècle", a insisté le porte-parole.
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CHINE
Liu Xiaobo : le procès de toutes les contradictions
Courrier International, 22.12.2009, South China Morning Post, extrait
Ce 23 décembre, l'intellectuel chinois comparaissait à Pékin pour "subversion du pouvoir de l'Etat". Sa mise en procès est révélatrice des ambiguïtés dans lesquelles se débat le régime, estime le South China Morning Post, de Hong Kong. Verdict attendu le 25 décembre. L'intellectuel chinois Liu Xiaobo encourt quinze ans de prison pour "subversion du pouvoir de l'Etat". Il avait été arrêté [en décembre 2008] pour avoir participé à la rédaction de la Charte 08, un document qui appelle au respect des droits fondamentaux, de la liberté religieuse et à la réforme politique. Il avait également publié sur Internet des articles d'une teneur similaire. On ne voit pas très bien pourquoi ce serait un délit : après tout, la loi chinoise consacre ces libertés individuelles. Les autorités ne cessent de proclamer leur volonté de se conformer à de nobles principes. En avril 2009, le Conseil d'Etat s'était même engagé à renforcer la protection des libertés individuelles. Dans le cadre d'un plan d'action sur deux ans, il avait promis une meilleure protection légale et une liberté d'expression accrue. En dépit de cela, Liu Xiaobo est traduit en justice. Si les dirigeants chinois se souciaient de tenir leurs promesses, l'intellectuel serait aujourd'hui un homme libre. Mais le Parti communiste ne tolère aucune opposition et s'empresse de réprimer tout ce qu'il perçoit comme des menaces et rien dans sa politique ou dans son comportement ne laisse présager un changement.
Le faux stylo était un vrai pistolet 22 long rifle
Créé le 23/12/09 - Dernière mise à jour à 14h43 - Europe 1
Une femme de 60 ans a manipulé un stylo trouvé par hasard. Elle a été atteinte d’une balle en plein thorax. C’est une arme digne des aventures de James Bond qui s’est retrouvée lundi entre les mains d’une habitante de Rochefort, en Charente-Maritime. Intriguée par ce qu’elle pensait être un stylo, cette sexagénaire en a tiré l’agrafe et, de la mine, est sortie une cartouche de 22 long rifle. Blessée au thorax, ses jours ne sont pas en danger. Au départ, le stylo-pistolet a été ramassé sur un trottoir de Rochefort, par hasard. Puis l’homme qui l’avait trouvé l’a laissé chez des amis qui le recevaient, posé sur un meuble, sans y prêter plus attention. C’est là qu’une adolescente de 13 ans l’a ramassé à son tour. Mais sa grand-mère, intriguée par la forme de l’objet et assez inquiète, lui a demandé de le relâcher immédiatement et s’en est emparé à son tour. Les policiers se sont montrés dans un premier temps incrédules face à cette histoire de faux stylo. En apparence, rien ne le distinguait d’un vrai stylo, de bonne qualité, de couleur orange. "L'enquête a cependant permis de prouver la véracité des faits de cette famille", a affirmé le commandant Pierre-Yves Mainville, de la police de Rochefort. L’enquête ne fait donc que commencer. Le port de ce type d’arme dissimulée est interdit en France. Le parquet de Rochefort a ouvert une enquête.
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Par Reuters, publié le 24/12/2009 à 15:38
PEKIN - La Chine dénonce une "ingérence" diplomatique étrangère dans le procès pour "subversion" du dissident Liu Xiaobo, qui s'est ouvert mercredi à Pékin.
Liu Xiaobo est accusé "d'incitation à la subversion contre le pouvoir d'Etat" pour avoir publié sur internet des essais critiques envers le Parti communiste et pour avoir contribué à la "Charte 08", une pétition en faveur de réformes démocratiques lancée l'année dernière.
Le verdict devrait être annoncé vers 9h30 (01h30 GMT) vendredi, a déclaré à Reuters sa femme, Liu Xia, par téléphone.
Les procureurs et les tribunaux contrôlés par le Parti communiste innocentent rarement des dissidents, aussi les chances d'éviter la prison sont-elles faibles pour Liu, qui encourt cinq à quinze années de réclusion.
Les grands pays occidentaux et des organisations de défense des droits de l'homme ont pris fait et cause pour lui.
"Liu Xiaobo est un citoyen chinois, et le système judiciaire chinois gère ce cas, conformément à la loi, en toute indépendance. Il s'agit donc d'une affaire purement intérieure chinoise", a déclaré jeudi la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jiang Yu.
"Certains pays ou leur ambassade ont publié sur ce dossier de prétendues déclarations qui selon nous constituent de grossières ingérences dans les affaires intérieures chinoises", a-t-elle ajouté.
Liu Xiaobo est un des dissidents chinois les plus en vue depuis sa participation à une grève de la faim en soutien aux étudiants qui manifestèrent sur la place Tiananmen en 1989.
Liu conteste les accusations retenues contre lui mais n'a pas l'intention de faire appel s'il est condamné, a déclaré son épouse Liu Xia, qui n'a pas été autorisée à assister au procès.
Liu Xiaobo est devenu un symbole de l'opposition au régime de Pékin, resté sourd aux appels en faveur de sa libération lancés par l'Union européenne et les Etats-Unis.
Ancien professeur de littérature, Liu aura 54 ans lundi. Après sa grève de la faim en 1989, il avait été emprisonné 20 mois. Il a ensuite passé trois ans dans un camp de rééducation par le travail dans les années 1990.
De source l'Express
http://www.lexpress.fr/actualites/2/pekin-critique-l-ingerence-occidentale-au-proces-de-liu-xiaobo_838433.html
Monde 24/12/2009 à 00h00
Parodie de procès pour Liu Xiaobo
L’écrivain Liu Xiaobo, qui demande la liberté d’expression en Chine et la fin de la suprématie du parti communiste, a été jugé mercredi à Pékin pour «tentative de subversion du pouvoir de l’Etat». Pour toutes les associations de défense des droits de l’homme, il s’agit d’une...
De source Libération
http://www.liberation.fr/monde/0101610356-parodie-de-proces-pour-liu-xiaobo
AFP, 25/12/2009 | Mise à jour : 09:12
Les Etats-Unis ont de nouveau appelé la Chine à libérer le dissident chinois Liu Xiaobo, se déclarant très inquiets après sa condamnation aujourd'hui à 11 ans de prison pour "subversion", a déclaré un responsable de l'ambassade américaine à Pékin.
"Le gouvernement des Etats-Unis est très inquiet de la condamnation à 11 ans de prison (...) du dissident de renom Liu Xiaobo", a déclaré Gregory May, un responsable de l'ambassade américaine aux journalistes à l'extérieur du tribunal de Pékin, où avait été jugé le dissident. "Nous appelons de nouveau le gouvernement chinois à le libérer immédiatement", a-t-il ajouté.
Le dissident chinois Liu Xiaobo, qui avait comparu avant-hier pendant deux heures et demi, a été condamné vendredi à 11 ans de prison pour "subversion", plus d'un an après la publication de la "Charte 08", un texte réclamant la démocratie en Chine dont il est un des co-auteurs.
France Info - 10:04, extraits
C’est le chef de file de la dissidence chinoise Liu Xiaobo qui a écopé de cette lourde peine ce matin. Il venait de comparaître pour "subversion du pouvoir de l’État". Son tort ? Être l’un des auteurs de la Charte 08, pétition réclamant une Chine démocratique. Les militants des droits de l’Homme voient dans ce verdict un durcissement du pouvoir chinois. La résistance s’organise sur Twitter.
Que le verdict ait été prononcé le jour de Noël, une période festive en Occident, n’est sans doute pas un hasard : les autorités chinoises, selon les militants des droits de l’Homme, profitent chaque année de cette date et de l’inattention occidentale qui en découle, pour régler le cas de ses dissidents. Précaution supplémentaire : aucun journaliste ni diplomate étranger n’a pu assister au procès mercredi, ni à la lecture du verdict aujourd’hui. Enfin pour minimiser le retentissement de cette nouvelle sur son territoire, l’annonce du verdict n’a été diffusée par Chine nouvelle que sur son service anglophone.
C’était sans compter avec la réactivité de la dissidence et l’efficacité des réseaux sociaux : l’annonce de la condamnation de Liu a été immédiatement relayée par ses soutiens sur Twitter. Pékin tente bien de bloquer le site de micro-blogging, mais il reste possible d’y accéder en utilisant des moyens de contournement.
[...] Réveillon ou pas, les États-Unis, les premiers, ont promptement réagi, affirmant que "la persécution d’individus pour l’expression pacifique d’idées politiques était incompatible avec les normes des droits de l’Homme reconnues internationalement". Washington appelle donc à la libération du dissident, qui "a œuvré pacifiquement à l’établissement d’un processus démocratique en Chine".
Liu Xiaobo fait appel de sa condamnation
AFP, 04/01/2010 | Mise à jour : 10:12
Le dissident Liu Xiaobo, auteur d'un texte réclamant la démocratisation de la Chine, a fait appel de sa condamnation à 11 ans de prison pour subversion, même s'il n'a guère d'espoir d'obtenir satisfaction, a déclaré aujourd'hui un de ses avocats.
dimanche 10 octobre 2010
La Chine n'apprécie pas l'attribution du Nobel de la paix au dissident Liu Xiaobo. Et le montre, en censurant l'information dans les médias. Des sympathisants de Liu ont été arrêtés.
« Qui ça, vous dites ? Liu Xiaobo ? Non, ça ne me dit rien » - telle est la réponse typique, dans les rues de Pékin, à qui interroge sur le nouveau prix Nobel de la paix, remis vendredi à Oslo (Norvège) (1). Pour cause : face à la colère du régime, l'on ne prend pas de risques. En prison pour onze ans pour « sédition », Liu est traité de « criminel », et un haut fonctionnaire a qualifié sa nomination de « blasphème » : accusation, normalement réservée au monde religieux, qui en dit long sur le désarroi de l'appareil.
La censure s'est mise en branle pour effacer toute trace du Nobel : pas d'allusion sur les grands portails d'information, les forums de discussion sont nettoyés à la seconde, et aucun des 2 000 journaux de samedi ne souffle mot de l'existence de Liu Xiaobo. À une exception : « Global times », filiale anglophone du Quotidien du Peuple donne l'info - selon la voix de son maître. Tandis que Liu Xia, l'épouse de Liu Xiaobo est précipitamment enlevée de chez elle, « invitée » à rendre visite à son mari en prison à 350 km : moins pour lui permettre d'apprendre à Liu la nouvelle, que pour la soustraire à la presse étrangère. Des dissidents ont également été arrêtés. La Chine n'ignore pas l'événement, ni sa portée : par milliers, les amoureux des libertés fondamentales disent leur joie - même si d'autres crient à l'ingérence dans les affaires intérieures. Mais Pékin avertit le monde - dissidents, et étrangers - qu'il compte ignorer le camouflet que signifie ce prix Nobel à son prisonnier politique. Et défendre son système, de toutes ses armes à disposition !
Eric MEYER.
(1) Tous les prix Nobel sont remis en Suède, excepté le Nobel de la Paix.
De source http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-La-Chine-censure-le-Nobel-de-la-paix_3637-1542616_actu.Htm
AFP Publié le 23/12/2011 à 07:33
Un tribunal du sud-ouest de la Chine a condamné le dissident et écrivain Chen Wei à neuf ans de prison pour "incitation à la subversion du pouvoir de l'Etat", ont annoncé à l'AFP ses avocats. "Il est innocent. Il a critiqué le Parti (communiste), ce qu'aucune loi n'interdit", a déclaré par téléphone à l'AFP Zheng Jianwei, un des défenseurs de l'écrivain.
"Il a simplement écrit quelques essais qui n'ont jamais appelé à renverser le gouvernement", a souligné Liang Xiaojun, un autre avocat du condamné. Selon lui, à l'énoncé de la sentence son client s'est exclamé: "Je suis innocent, la démocratie vaincra et ce sera la fin des dictateurs".
Procès express
Chen Wei avait été interpellé en février par la police dans un contexte de renforcement de la répression contre les opposants au régime communiste, depuis une série d'appels à des "rassemblements du jasmin" inspirés des soulèvements pro-démocratie dans les pays arabes. Le tribunal de Suining, dans la province du Sichuan, a condamné Chen Wei après une audience express ayant duré moins de trois heures, a indiqué le Centre d'information pour les droits de l'Homme et la démocratie (CHRD) de Hong Kong.
Selon Human Rights in China (HRIC), une autre ONG, Chen Wei fait partie des signataires de la "Charte 08", un manifeste appelant à des réformes démocratiques en Chine. Ce texte a valu à Liu Xiaobo, prix Nobel de la paix 2010, une longue peine de prison que l'intellectuel est en train de purger.
La condamnation de Chen Wei intervient juste une semaine après que la Chine eut remis en prison pour trois ans l'avocat Gao Zhisheng, l'un de ses dissidents les plus connus, accusé d'avoir "violé les règles de sa mise en liberté conditionnelle".
M. Gao avait été condamné à trois ans de prison en 2006 pour "incitation à la subversion du pouvoir de l'Etat", une peine fourre-tout souvent appliquée aux opposants du parti unique au pouvoir en Chine.
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/12/23/97001-20111223FILWWW00215-chine-9-ans-de-prison-pour-un-dissident.php