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L'instituteur du Pilat avait la main leste et le coup de pied facile
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L'instituteur du Pilat avait la main leste et le coup de pied facile
le 17.12.2009, 04h00, Le Progrès
« Il nous disait qu'on était des petits cons, des moins que rien. Il y avait les chouchous d'un côté, les pas aimés de l'autre, explique Thibaud, 12 ans, tout en reconnaissant que « ça chahutait » beaucoup dans cette classe de 32 élèves de CM1 et CM2 regroupés.
Si on bavardait, il nous en mettait une. Il y avait les coups avec la grande baguette de bambou, les trousses lancées au visage. Dans la cour, c'était des coups de pied… Ses gifles me faisaient bouger la tête. » Son frère Raphaël, d'un an son aîné, s'effondre à la barre : « J'avais peur d'aller à l'école ? Je faisais semblant d'être malade pour ne pas y aller. » Raphael est désormais suivi par un psychologue pour une « phobie scolaire, des actes d'automutilation. » Ce psychologue a effectué en 2008 un signalement auprès du procureur pour les violences « commises » par l'enseignant, un homme de 52 ans, toujours directeur de l'école dans une petite commune du Pilat. Trois plaintes ont alors été déposées et les enquêteurs ont entendu tous les élèves de cette année scolaire 2005-2006. Les témoignages, avec des mots d'enfants, sont sans appel : « Il était violent quand on était polisson. On pensait qu'il avait l'autorisation des parents pour donner des gifles. » Pour d'autres, « c'est du passé, il faut oublier » ou encore, « J'en ai parlé à mes parents. Ils y sont allés. Il a arrêté, mais il tapait les autres. » Tout au long de l'instruction menée par le président Cuer, l'instituteur a tenté d'intervenir. Le président le rappelle à l'ordre : « Ici, c'est moi qui dirige et on peut d'ailleurs se demander si vous étiez en capacité d'assumer votre rôle ». Pourtant, en 30 ans de carrière, une seule année est pointée du doigt. Lorsqu'il prend la parole, l'instituteur tente de s'expliquer : « J'ai fait tout ce que j'ai pu dans une classe particulièrement difficile et dissipée. J'ai peut-être eu trois ou quatre gestes malheureux, mais pour le reste, leurs déclarations sont fantaisistes et mensongères. »
La partie civile rappelle que des enfants « traumatisés n'ont pas été crus par leurs parents à l'époque. Des enfants qui ont perdu toute confiance aujourd'hui. » De son côté, la représentante du parquet requiert six mois avec sursis et souligne le comportement « inadapté d'un homme qui a perdu tout contrôle cette année-là. » En défense, on s'étonne d'une plainte, trois ans plus tard et on rappelle : « sur 32 élèves, trois plaintes, et des témoignages a posteriori. Il n'y a eu aucune sanction de l'académie et une collègue confirme que la classe était ingérable. » Décision le 12 janvier.
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Elle a failli perdre la vie, mais revient, malgré les violences
le 17.12.2009, 04h00, Le Progrès, extrait
Lise (prénom d'emprunt) est à l'image de nombreuses femmes battues : elle est persuadée que les violences vont cesser. Elle a vécu plus d'un an avec Salah Djelloul, 29 ans, lui fournissant un toit et sa carte bleue. Le couple a en commun un passé lié à l'alcool et la drogue. Le 20 mai dernier, il l'appelle d'Ardèche : il sort de garde à vue pour une conduite en état d'ivresse. Elle vient le chercher mais une énième dispute éclate et la jeune femme repart seule pour se cacher à Saint-Étienne. Deux jours plus tard, de retour en terre stéphanoise, Salah Djelloul signale la disparition inquiétante de son amie, tout en effectuant ses propres recherches, en compagnie de son copain Zaharia Borz. Les deux hommes tombent sur un ami de Lise et le rouent de coups pour connaître l'endroit où la jeune femme se cache. Quelques jours plus tard, Lise est entendue par les enquêteurs. Elle dépose plainte contre Salah Djelloul et explique le calvaire qu'elle subit depuis des mois.
La Ricamarie : effroi dans une famille où les enfants doivent être placés
le 16.12.2009, 04h00, Le Progrès
Les services sociaux devaient venir chercher deux petites filles, à Montrambert, pour les placer. Les mamans du quartier ont fait barrage.
Pleurs, cris et suppliques hier, rue Julian-Grimau. C'est ce jour-là que la Sauvegarde de l'enfance avait prévu de venir cherche Sabrina, 8 ans, et sa petite sœur de 2 ans. Quand les services sociaux se déplacent, en général ce n'est pas pour rien, et toujours avec un mandat du juge.
Pourtant Sabah Rouabah, la maman est affolée. Pour elle, ce n'est pas possible qu'on vienne chercher ses enfants parce que l'une est jugée « trop pâle » et l'autre « toujours triste ». Et elle jure ses grands dieux que ses enfants grandissent normalement, alors elle appelle à l'aide les mamans du quartier, de l'école de Montrambert et les médias pour crier cette injustice. Elles étaient trente, massées dans le modeste petit salon, à sursauter à chaque coup de sonnette : « J'habite ici depuis toujours, dit Saadia une voisine, je n'ai jamais entendu ou vu un problème ». « On est prêtes à mobiliser toute La Ricamarie pour la défendre » lance Halima. « C'est ses enfants, sa chair » sanglote une maman. « Il y a des situations pires ailleurs ». Oui, mais quand une maltraitance a échappé aux services sociaux, on se charge aussi de le leur reprocher. Le papa ? « Je le croise dehors, il est toujours gentil et respectueux » dit Mme Amarouk. Les enfants grandiraient normalement et tout irait bien selon les parents et l'entourage. Seulement, il y a 6 mois, leur fils, un peu plus grand, a dit à l'école que son père l'avait frappé. Cela a suffi pour que la Sauvegarde prenne des mesures, il a été placé en famille d'accueil. « Il l'a juste poussé parce qu'il ne voulait pas dormir et il s'est tapé contre le lit ! » jure la maman. Une situation difficile que le maire Marc Faure a découvert en venant les écouter hier. « On ne veut pas que ce soit un choc pour les petites au cas où l'on devait revenir avec la police » disent les deux éducatrices une fois sur place. Les mamans, qui elles non plus ne veulent pas d'un traumatisme de plus, sont à deux doigts d'accepter le départ des enfants. Mais le contact s'enraye quand le père intervient très maladroitement. Les éducatrices repartent. De chaque côté la même volonté : protéger les enfants, mais aussi du malentendu. Sans doute un juge devra-t-il prendre une nouvelle décision. L'objectif de la Sauvegarde est de garantir les meilleures conditions de vie pour un enfant dans son environnement, jusqu'à un certain point. Le personnel, qualifié, n'intervient pas à la légère, explique le directeur de la Sauvegarde. Toutes les précautions sont prises pour que la justice ne se trompe pas. Dans tous les cas, la famille et son avocat sont mis au courant de la décision avant qu'elle ne s'applique. Les mamans des enfants de Montrambert comptent se mobiliser.
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« Plus de 80 % des cas de maltraitance à domicile »
le 17.12.2009, 04h00, Le Progrès, extrait
> Vous avez annoncé 10 mesures pour lutter contre la maltraitance. Mais les maisons de retraite ne souffrent-elles pas d'abord d'un manque de personnel ?
Ce n'est pas une question de personnel. Les moyens, l'État les déploie. En 2010, nous avons obtenu une rallonge de 550 M pour le fonctionnement, ce qui nous permet de développer le nombre de places et de soignants. Ce sont 10 000 emplois soignants qui sont créés depuis 2007, chaque année. C'est ce qui a été fait en 2008, en 2009 et sera fait en 2010. Nous voulons garder cette dynamique qui est extraordinaire.
> On parle moins de la maltraitance à domicile pour les personnes âgées ? Y'a-t-il des mesures mises en œuvre pour lutter contre ce phénomène ?
Plus de 80 % des cas de maltraitance se font à domicile. C'est pourquoi, la formation des aidants familiaux est un élément clé. Il faut savoir que la simple négligence entre dans le cadre de la maltraitance. Ce qui est important, c'est aussi d'apprendre à se préserver. Quand on a un parent malade, on souffre soi-même. Il ne faut pas se laisser entraîner par cette souffrance, qui peut aboutir à cette négligence qui n'est pas volontaire.
> Le budget de l'aide social au conseil général de la Loire représente 54 % du budget total et augmente sans cesse, face à la demande croissante des bénéficiaires de l'APA, l'Aide aux personnes âgées. Comment l'État peut-il accompagner les collectivités locales ?
L'APA, c'est le fruit de la CSG et de la journée de solidarité. C'est un budget qui repose sur les actifs ; dans un même temps, il y a une baisse de rentrées financières, alors que la demande augmente de plus en plus. Le budget de l'État, lui, continue à financer des soins comme le service des soins infirmiers à domicile, remboursés à 100 % par l'assurance-maladie. Pour aider les conseils généraux à garder la tête hors de l'eau, il faudra trouver une péréquation. J'aborderai cette discussion avec eux au 1er semestre 2010.
Loire
Mort d'un enfant à l'hôpital : les parents déposent plainte
le 16.12.2009, 04h00, Le Progrès, extrait
Lucas, 4 ans, est mort à l'Institut de cancérologie de la Loire le 23 octobre. Une information judiciaire a été ouverte pour « homicide involontaire ».
Le parquet de Saint-Etienne vient d'ouvrir une information judiciaire pour « homicide involontaire », suite au décès d'un enfant de 4 ans à l'Institut de cancérologie de la Loire. Le procureur de la république, Jacques Pin, précise que « l'enquête a été confiée au juge d'instruction Jean-Luc Jaillet ». Joint hier au téléphone, il nous confirme également que « les parents ont déposé plainte » pour tenter de comprendre ce qui a pu arriver à leur enfant.
Les faits remontent au 23 octobre dernier. Domicilié dans le Roannais, Lucas, 4 ans, est alors à l'Institut de cancérologie pour recevoir des soins. Il souffre d'un sarcome d'Ewing, une forme de cancer qui touche principalement les enfants. On lui pose un cathéter pour lui injecter des médicaments mais, dans la soirée, son état de santé se dégrade.
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AFP, 17/12/2009 | Mise à jour : 15:10, extrait
La Cour d'appel de Dijon a relaxé aujourd'hui un instituteur de Côte-d'Or, Jean-Paul Laligant, poursuivi pour avoir menacé en septembre 2008 un élève de CM1 de lui "couper le zizi" au cutter.