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Affaire Borrel : le parquet de Paris renâcle
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Relaxe de deux dignitaires djiboutiens dans l'affaire Borrel
Le Figaro, 28/05/2009 | Mise à jour : 20:52 Réactions(7)
Deux responsables djiboutiens, Djama Souleiman, procureur de Djibouti, et Hassad Saïd, chef des services secrets, jugés pour avoir fait pression sur deux témoins dans l'enquête sur l'assassinat du juge Bernard Borrel en 1995 à Djibouti ont été relaxés jeudi. La cour d'appel de Versailles a également ordonné la levée des mandats d'arrêt internationaux lancés en 2006 contre les deux hommes. En première instance, en mars 2008, les magistrats avaient condamné Djama Souleiman à dix-huit mois et Hassad Saïd à un an de prison ferme pour «subornation de témoins».
France-Djibouti
Affaire Borrel : le parquet de Paris renâcle
Article publié le 11/10/2006 Dernière mise à jour le 11/10/2006 à 17:08 TU
RFI, extrait
Nouveau rebondissement dans l’affaire Borrel. Le parquet de Paris se prononce contre la délivrance de mandats d’arrêt internationaux contre le Djiboutien Awalleh Guelleh Assoweh et le Libanais Hamouda Hassan Adouani, mis en cause par un témoin en 2000 et tous deux en cavale. «Prématuré», estime le procureur de la République. «Volonté d’obstruction», dénonce l’avocat d’Elisabeth Borrel, veuve du juge assassiné en octobre 1995 à Djibouti.
Dans la partie de ping-pong qui oppose Elisabeth Borrel aux représentants de la justice française depuis plusieurs années, cet «avis» est un revers qui fait mal à la veuve du troisième magistrat français assassiné sous la Vème République. Les services de Jean-Louis Marin étaient en effet sollicités par la juge d’instruction Sophie Clément sur le point de savoir si, oui ou non, il est opportun de délivrer des mandats d’arrêts d’internationaux contre deux suspects. Une demande «prématurée» répond le parquet de Paris. Des gendarmes sont pourtant sur la piste de ces deux hommes depuis le mois de juillet. En vain.
Il faut dire que ces deux suspects, aujourd’hui en cavale, ont un pedigree à faire pâlir les meilleurs limiers. Awalleh Guelleh, Djiboutien condamné par contumace dans l’attentat du Café de Paris (1990), et Hassan Adouani, Libanais d’origine tunisienne, condamné à mort dans l’attentat du café l’Historil (1987), comptaient parmi les terroristes les plus dangereux de Djibouti. Jusqu’à ce que le premier s’échappe de la prison de Gabode, tandis que le second était gracié par l’actuel président djiboutien, Ismaël Omar Guelleh, surnommé IOG. Or, depuis l’an 2000, ces deux hommes figurent parmi les principaux suspects de l’enquête. Un ancien lieutenant de la Garde présidentielle djiboutienne, Mohamed Saleh Alhoumekani, réfugié en Belgique, avait en effet révélé la teneur d' une conversation à laquelle il a assisté le 19 octobre 1995, dans les jardins de la présidence djiboutienne, quelques heures après la découverte du corps de Bernard Borrel.
«Le juge fouineur est mort, il n’y a plus de traces»