Mot(s) clef: complot théorie
Les puissances de l'ombre, l'avertissement
Les puissances de l'ombre
Juifs, jésuites, francs-maçons, réactionnaires... la théorie du complot dans le texte
Présenté par Emmanuel Kreis, aux éditions du CNRS, Paris, 2009
X-files, 11-Septembre, Da Vinci Code… La théorie du complot est de retour. Un phénomène d’engouement collectif inquiétant que cette anthologie permet de décrypter en revenant aux sources du « conspirationnisme ». Pour la première fois, voici donc réunis en volume les textes fondateurs de cette tradition, de la Révolution française aux lendemains du régime de Vichy.
La théorie du complot repose sur une vision paranoïaque de la société. Ramenant tous les faits à une causalité unique et malveillante, elle propose un système d’explication totale de l’histoire. Complot maçonnique, juif, communiste, spirite ou occultiste, complot contre l’Église ou complot de l’Église, menées ténébreuses orchestrées par la Synarchie, la Trilatérale ou les « 200 familles »… Ou comment, depuis la fin du xviiie siècle, la hantise de l’« ennemi intérieur » alimente la violence politique et la persécution des minorités.
Un instrument savant et citoyen pour mieux connaître, et donc pour mieux combattre, les discours de haine propagés par les adeptes du complotisme.
Doctorant à l’École Pratique des Hautes Études (section sciences religieuses), Emmanuel Kreis, spécialiste du mythe du « complot judéo-maçonnique », a établi, annoté et introduit la présente anthologie.

L'avertissement, page 15
La tyrannie des bien-pensants
Réflexions sur les valeurs, l’identité et le processus de socialisation
par Hanna Malewska-Peyre
Droit & Société n° 19/1991
Résumé. Les deux dernières années ont apporté un intérêt renouvelé pour les questions d’éthique, de valeurs personnelles et sociales et d’identité. Les valeurs sont considérées comme un élément important de l’identité. L’article montre les liens entre la socialisation, les valeurs et l’identité. Trois exemples de processus de socialisation seront examinés : la socialisation des terroristes arméniens, des jeunes Polonais, des jeunes immigrés issus de l’immigration du Maghreb.
La Croix, 6/10/2006 20:40, extrait
Faut-il des statistiques ethniques ?
Certains chercheurs plaident pour la prise en compte, dans les statistiques, de l'origine des individus. D'autres craignent, au contraire, les risques d'un «fichage ethnique»
Depuis 1991, la Grande-Bretagne a introduit dans le recensement de sa population, la question : What is your ethnic group ? Les Britanniques sont invités à se classer en cinq «catégories» : White, Mixed, Asian or Asian British, Black or Black British, Chinese or other ethnic group (1). Verra-t-on un jour en France émerger de telles classifications ?
Souvent lancé par des chercheurs en sciences sociales, le débat autour de la nécessité de mettre au point des «statistiques ethniques» resurgit régulièrement en France. Ces derniers temps, il s’articule autour de la lutte contre les discriminations. Pour mieux les combattre, plaident certains, il faut déjà les mesurer et donc disposer d’indicateurs pour évaluer l’impact des politiques publiques mises en œuvre. D’autres dénoncent la tentation d’un «fichage ethnique» contraire aux principes républicains et propice à toutes les dérives.
Edvige : le gouvernement lâche du lest
lefigaro.fr, 09/09/2008
Le Québecquois Libre, mars 2003. Après avoir mis à jour les rouages de la pensée unique telle qu'elle s'exerce en France (voir LA TYRANNIE DU MÉDIATIQUEMENT CORRECT, le QL, no 78), notre confrère Jean-Marc Chardon, journaliste à France Culture, ausculte les ravages du politiquement correct dans les médias. Dans son dernier ouvrage, La tyrannie des Bien-Pensants, chez Economica, il fait le tour des débats interdits, biaisés voire escamotés dans une France qui prétend toujours donner au monde des leçons de morale.
La tyrannie des bien-pensants
Débat pour en finir !
34 auteurs ôtent les masques de l'imposture...
Sous la direction de Jean-Marc Chardon
Economica, 2002
P. 325, Pour en sortir : précis d'anticonformisme à usage immédiat
Un remède à la pensée unique : la culture générale
P. 76, Le mépris des victimes
Ces enfants que l'on tue. VICTIMES, toujours victimes ! De qui parle-t-on ? De la victime réelle, de la fillette violée, de la boulangère assassinée dans son magasin, du badaud déchiqueté par l'explosion d'une bombe d'un attentat ? Erreur, fausse piste : dans l'imaginaire des bien-pensants, cette « approche du phénomène » est tout simplement émotionnelle, instinctive, donc triviale. Il faut au contraire, décliner : « victimes les assassins, victimes les violeurs, victimes les terroristes ». Victimes ? « C'est parce qu'ils font payer à la société le mal qu'elle leur a fait. » Le plus souvent dans leur enfance, parait-il, même si les travaux du professeur Borris Cyrulnik ne confirment nullement ce postulat hérité de la psychanalyse.
(...) On a l'habitude de lire des ouvrages sur des assassins, mais certainement pas sur une génération de victimes. Pourquoi avoir concentré votre attention sur un aspect de la criminalité ? (...) J'ai voulu un livre-vérité, notamment sur le vécu des familles de victimes et sur le drame de l'enfance assassinée : le titre, certes un peu brutal, n'est tout simplement pas une porte dérobée pour ouvrir sur une réalité dont l'atrocité, elle, n'a rien de « dérobé ». (...) Quant aux familles de victimes, le trait commun qui les unit, à travers les générations, est de devoir assumer une immense épreuve de deuil rendue souvent plus cruelle encore par les conditions de la mort de leur proche et par les « vicissitudes et cruautés » de l'oeuvre de justice. (...) Pourquoi, enfin, s'être concentré sur un aspect précis de la criminalité, celle sur les enfants ? Question bien difficile car très personnelle. Tout combat part souvent d'une révolte personnelle, et tel fut mon cas suite à une affaire de meurtre d'enfant qui me toucha particulièrement (...) et que la responsabilité de citoyen est aussi (devrait-être !) de ne pas se contenter d'être « consommateur » d'une pseudo démocratie mais aussi acteur de cette démocratie, capable d'exercer son sens critique et d'interpeller ceux qui nous gouvernent sur leurs actes comme sur leurs refus de voir et d'agir.
Un vétéran handicapé : « I know what I've lost », août 2007
Des enfants assassinés
Baye Jean-Maxime
Jubilé, Témoignages et dossiers, 1999
Le meurtre de Céline Jourdan en 1988 cristallise chez Jean-Maxime Baye la douleur d'une profonde révolte, à l'origine d'un combat, individuel puis associatif. Un combat autour d'une conviction : une société se meurt lorsqu'elle tolère l'anéantissement de l'esprit même de la vie : l'enfance. Lutter contre l'oubli, tel est l'un des messages forts des témoignages recueillis par l'auteur auprès des familles d'enfants victimes, car l'oubli est une deuxième mort. Le devoir de mémoire appelle aussi un devoir de réflexion et d'action pour que, d'une vie perdue, puissent peut-être germer des vies préservées. L'auteur développe longuement les facteurs individuels et sociaux, qui sont souvent à la base de tels actes, au prix d'une plongée dans l'univers des criminels mais également dans des réalités socialement destructrices : pornographie, culture de la violence, inversion des valeurs… Le fonctionnement du système judiciaire est également abordé au terme d'une analyse n'éludant ni le dilemme de la peine perpétuelle ni le débat autour de la médicalisation de la lutte contre les infractions sexuelles. L'analyse débouche sur des propositions concrètes. Ce livre, par l'étendue des thèmes abordés, s'adresse à un très large public heurté par les violences criminelles contre les enfants.
Le temps des victimes
De Caroline Eliacheff
et Daniel Soulez Larivière
Albin Michel, décembre 2006
Tous égaux. L'intérêt grandissant que suscitent les victimes procède des meilleures intentions dans le meilleur des régimes possibles : la démocratie. Dans les pays totalitaires où elles sont bien plus nombreuses, les victimes sont aussi moins bien traitées, à moins que des organisations humanitaires, venues de pays démocratiques, ne volent à leur secours...
La foire aux illuminés
La foire aux illuminés
Pierre-André Taguieff
Esotérisme, théorie du complot, extrémisme
Mille et une nuits, 2005
De la quatrième. La Foire aux "Illuminés" porte sur la production, la circulation et la réception de ces produits culturels ésotéro-complotistes ordinairement négligés ou méprisés par les travaux universitaires. Ce livre constitue une réflexion exigeante sur les formes contemporaines du croire hors des frontières strictes du religieux institutionnel non moins que du champ idéologico-politique. Il s'inscrit dans la série des ouvrages publiés par Pierre-André Taguieff depuis La Force du préjugé (1988), dont l'ambition commune est d'élaborer une anthropologie historique de la modernité, à travers l'analyse des représentations, des valeurs et des croyances saisies dans leurs origines et leurs métamorphoses.
Pages 106-107, chapitre 2, l'âge de l'incertitude et du soupçon. Moins les hommes modernes croient au diable, et plus ils voient des diables partout. La fin de la croyance à Satan dans les limites des monothéismes institués signe la dissémination du diabolique dans les espaces cultures et politiques. C'est pourquoi l'objet du présent ouvrage est le suivant : explorer l'univers imaginaire dont les principaux personnages sont de mystérieux et inquiétants « illuminés », identifier leurs différentes figures et suivre leurs métamorphoses, analyser les récits fantastiques dans lesquels ils sont mis en scène, reconstituer le sens des stratégies de dénonciations et de démonisation dont ils font l'objet, dans leurs divers contextes, s'interroger enfin sur la dimension ésotérique de ces récites fantastiques (qu'ils se donnent ou non pur des fictions), mais aussi sur les implications politiques de leur réception. Car des mobilisations sociales et politiques n'ont cessé de se nourrir de ces matériaux symboliques. On devra distinguer analytiquement ce qui est donné à l'état mèlé : d'une part, ce qui répond à une demande de sacré et, d'autre part, ce qui défini une orientation politique.
Yahoo.fr, AP, lundi 30 octobre 2006, 19h20
Vampires et fantômes effraient les scientifiques américains
Horreur chez les scientifiques: de nombreux Américains croient vraiment aux fantômes, aux maisons hantées et autres vampires. A tel point que certains se sont fait chasseurs de zombies pour répéter ce que la science considère de longue date comme des évidences.
La totalité réalisée : l'histoire

La société parano ; Théories du complot, menaces et incertitudes
de Véronique Campion-Vincent
Payot, 2005
La Foire aux illuminés ; Esotérisme, théorie du complot, extrémisme
de Pierre-André Taguieff
Mille et une nuits, 2005
La théorie du complot dans les textes
Collectif, CNRS, à paraître, ISBN-13 978-2271067869
« Affranchi de l'autorité des adultes, notait déjà Hannah Arendt, l'enfant n'est pas libéré mais soumis à une autorité plus tyrannique qui le nie comme individu » • Assemblée nationale, Mme Ségolène Royal, 1ère séance du 14 juin 2001, présidence de M. Pierre Lequiller
La totalité,
Volume 6, La totalité réalisée : l'histoire
par Christian Godin
Chez Champ Vallon, PUF, 2003
La présentation. La Totalité est une encyclopédie philosophique, en huit volumes, qui décrit et analyse tout ce qui dans les domaines de la pensée et du réel a rapport avec ce qu'il est convenu d'appeler, tant dans la langue commune qu'en philosophie, la totalité.
Ce volume, le dernier, étudie les différentes figures de la Totalité historique, depuis les premiers empires jusqu'à l'actuelle mondialisation. Il montre que c'est par toute une série de méprises théoriques et politiques que le totalitarisme a fini par imposer sa forme tragique à la totalité même. Il s'achève par l'espoir que la présente mondialisation, figure concrète de la totalité humaine en voie d'auto-réalisation, ne perdra pas le sens de l'universel, car c'est dans cette synthèse seule que la Totalité rêvée par la religion, pensée par la philosophie, comme par la science, représentée par l'art, peut véritablement se réaliser.
